Chapitre 46 : Le tableau des Hastings

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"De mémoire, la cour galante la plus rapide jamais réalisé se produisis durant la saison notablement pluvieuse de 1804, quand une certaine Miss Mary Léopold décrocha des fiançailles autour d'une assiette d'amande sucrées et de réglisse, en exactement 4 minutes et demi. Bien entendu, Miss Leopold et son tout nouveau mari quittèrent Londres quelques heures seulement après leur mariage. Pour raison inconnue.

De tout ce que je vous ai appris chers lecteurs, il y a un minimum de sagesse que vous devez retenir. Personne se connait la réalité d'un mariage cachée derrière des portes closes. Prenez garde aux jeunes mariées rougissantes. On ne sait pas l'avenir qui nous attend. Sera-t-il parsemé d'embuches... ou d'humiliations ? Ou peut-être, le futur nous réserve-t-il le plus rare des accomplissements : trouver sa véritable âme-sœur.

Lequel de ces destin attend les couples impatients de la saison 1813 ? Seules 2 choses vous le diront : le temps et, comme toujours, votre chroniqueuse."

Benedict : Vous savez que vous avez le droit de sourire tous les 2 ?

Nous sommes chez Daphné et Simon avec mon époux. Ils ont demandé tous les 2 à Benedict de venir faire leur portrait qui sera exposé à leur réception puis dans leur salon. Je repose mon journal et vois qu'en effet, il ne sourient pas. Je leur fait signe de le faire et ils affichent tous 2 un faux sourire sur leurs lèvres.

Moi : Vous pouvez aussi vous rapprochez l'un de l'autre, ce n'est pas interdit.

Simon se décale d'un demi-pas tandis que Daphné se rapproche de lui sur sa chaise.

Moi : Oh oui c'est beaucoup mieux !

Benedict : Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il y a de l'ironie dans sa voix.

Simon se rapproche encore plus de Daphné.

Moi : Simon, pouvez-vous poser votre main sur l'épaule de Daphné ? Si ce n'est pas trop vous demander.

Il le fait et Benedict se remet à peindre. Mais ils commencent à parler tous les 2, ce qui dérange mon mari.

Moi : Oh pour l'amour du ciel arrêtez de jacasser et taisez-vous ! Sinon ce tableau ne sera jamais prêt pour vendredi ! C'est ce que vous voulez ?

Daphné baisse les yeux tandis que Simon regarde ailleurs.

Moi : Alors Daphné tu te tais et vous Simon vous vous rapprochez de votre femme pour prouver à tout le monde que vous l'aimez comme c'est le cas j'espère !

Il ne fait rien.

Moi : Maintenant !

Il sursaute et fait ce que je lui dis.

Benedict : Je suis désolé. Mais comme vous avez pu le remarquer, ma femme est assez dictatrice depuis qu'elle est enceinte.

Moi : Toi tais-toi et peint.

Benedict : Bien ma chérie.

Il reprend son pinceau et recommence la toile. Les 2 amoureux se regardent d'un amour sincère.

Benedict : Ma parole... l'image même de la dévotion et...

Moi : De l'amour sincère.

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Eloïse : Et si c'est une fille pourriez-vous lui donner mon prénom ? Ou alors comptez-vous perpétuer notre tradition ? Ou non celle des Thompson !

Rien n'est impossible (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant