Chapitre 20 : Déclaration

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... : Tu vas bien ?

Je me retourne pour découvrir Colin.

Moi : Oui. Je viens juste d'avoir un flashback.

Colin : De quand ?

Moi : De la nuit où...

Colin : Ah oui d'accord je vois.

Je me retourne vivement vers lui.

Moi : Par pitié dis-moi que tu n'as rien dit !

Colin : Je te jure sur notre longue amitié que je n'ai jamais rien dit à personne et que je ne dirai jamais rien à personne.

********************

"De nos jours, la jeune femme moderne doit déployer des trésors de talents divers dans sa quête  d'un prétendant. Elle doit avoir une conversation spirituelle, être une musicienne accomplie et être experte dans l'art de l'évanouissement. Car réussir à perdre connaissance en se froissant à peine un jupon est un talent des plus recherchés.

Naturellement, tout le monde n'a pas succombé à la fièvre royale qui sévit dans toute la cité londonienne. Deux diamants en particulier, semblent tout à fait immunisés... ce qui conduit votre chroniqueuse à penser : la couronne aurait-elle perdu de son éclat ?"

Moi : Mais pourquoi cette femme tient tant à parler de ma vie privée ?!

Benedict : Parce que vous êtes l'un des 2 diamant de la saison ma chère.

Moi : Non mais tu rigoles ? Quand elle ne parles pas de nous 2 elle parle du Prince ! Tiens, lis ça.

Je me lève et vais lui donner le journal. Nous sommes tous les 2 dans la bibliothèque des Bridgerton entrain de dessiner. Il est assis sur un fauteuil tandis que je suis assise sur la banquette de la fenêtre.

Benedict : Ah oui quand même. Elle est clairement entrain d'insinuer que tu ne veux pas du Prince. Et sans le dire elle parle de nous 2.

Moi : Elle m'énerve !

Benedict : Et oui je sais.

Je reprend le journal qu'il me tend et retourne sur ma banquette. Je suis entrain de dessiner mon ami qui râle et arrache sa feuille, la froisse et la jette à la poubelle.

Moi : Mais qu'est-ce que tu fais ?

Benedict : Ce que je suis entrain de faire est totalement nul.

Moi : Mais non voyons...

Je repose mon carnet et vais chercher la feuille qu'il vient de jeter. Je la défroisse comme je le peux et découvre de sublimes dessins de main.

Moi : Tu rigoles ? C'est magnifique !

Benedict : Arrête de dire des bêtises. C'est nul et ça ne sert à rien. Qu'est-ce que tu fais toi ?

Il se lève et va vers mon carnet à croquis.

Moi : NON !

Mais trop tard. Il a déjà mon carnet dans les mains et observe mon dessin.

Benedict : Tu... tu m'as dessiné ? Encore ?

Moi : J'ai juste dessiné ce que j'avais devant moi.

Benedict : Tu pouvais aussi dessiner Gregory et Hyacinthe qui jouent à la balançoire dehors et pourtant tu m'as dessiné moi.

Moi : Ils bougent trop, j'avais besoin d'un sujet fixe.

Benedict : Rosanna tu-

Moi : Rose s'il-te-plaît.

Benedict : Rose... tu ne vois donc pas ce que nous vivons toi et moi ?

Moi : Nous ne vivons rien. Nous sommes amis et rien de plus.

Je récupère mon carnet et me dirige vers la sortie mais il attrape mon poignet.

Benedict : Rose je t'en prie ! Tu le sais, nous avons quelque chose d'unique qui nous lie toi et moi. Nous ne pouvons pas briser ce lien !

Moi : Mais pas du tout ! Nous n'avons aucun lien toi et moi ! Quand vas-tu comprendre que nous ne pouvons pas être ensemble toi et moi ?

Il lâche mon poignet et cette fois-ci c'est lui qui part vers la sortie.

Benedict : C'est impossible de te parler.

Moi : Tu disais que rien n'était impossible !

Benedict : Et bien il faut croire que si.

Moi : En vérité tu ne m'as jamais aimé !

Benedict s'arrête au moment où sa main touche la poignée de porte. Il se retourne vers moi, s'avance vivement et se place devant moi.

Moi : Qu'est-ce que tu-

Mais je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il dépose ses lèvres sur les miennes. J'écarquille les yeux en sentant nos bouches l'une contre l'autre. Je me laisse faire et ferme les yeux et savourant ce qui est entrain de se passer. Ses lèvres sont fraîches et ont un goût de menthe fraîche. Il passe une main sur ma joue et je me détend d'un coup. L'homme en face de moi se recule et me regarde dans les yeux.

Benedict : Tu crois toujours que je ne t'aime pas Rosanna ?

Sans lui répondre, j'attrape le col de sa chemise et nos lèvres s'entrechoquent tandis que mes mains passent dans sa nuque et que les siennes font le tour de ma taille. Nous nous séparons à bout de souffle et on se regarde dans les yeux.

Benedict/moi : Je t'aime !

On se sourit l'un à l'autre.

Benedict : Je te l'ai déjà dit Rosanna mais je t'aime. Je t'aime depuis tellement longtemps. Je t'aime depuis que nous avons 16 et 21 ans. Depuis 7 ans j'ai envie de t'embrasser, de te serrer dans mes bras, de t'avoir au près de moi en permanence, d'être avec toi, de-

Moi : Tais-toi.

J'attrape son visage et plaque mes lèvres sur les siennes. Il saisit ma taille et m'amène vers les escaliers. On se dirige vers sa chambre, toujours entrain de s'embrasser. Il vérifie que personne ne nous voit et ouvre la porte dans son dos pour nous faire entrer. Il me plaque sur la porte et je la ferme à clés. Je place une main sur sa nuque et une autres dans ses cheveux. Ses lèvres descendent au fur et à mesures et arrivent dans mon cou. Il retire son veston et ses chaussures pendant que j'enlève mes talons. Je place mes mains sur son torse et enlève sa chemise. Il se retrouve torse nu devant moi. Il me fait me retourner et enlève les boutons de ma robe dans mon dos. Il fait glisser les manches du vêtement sur mes épaules et celui-ci tombe par terre. Je me retrouve donc en sous-vêtements. J'entend un bruit de ceinture et en déduis qu'il enlève son pantalon. Je me retourne, attrape son visage et recommence à l'embrasser. Je pose mes mains sur son torse et le pousse sur son lit. Je monte à califourchon sur lui et repose mes lèvres sur les siennes. Je descend mes lèvres et embrasse son cou puis son torse.

Benedict : Rosanna je-

Moi : Non... tais-toi...

Il fait ce que je lui dis et je relève la tête. Je lui souris et m'approche de son oreille pour lui chuchoter à l'oreille.

Moi *chuchote* : Je t'aime Benedict Bridgerton...

Et c'est comme ça qu'on entame la plus belle nuit de toute ma vie.

Rien n'est impossible (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant