04 | 𝐷𝑎𝑖𝑠𝑦

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꧁ ʙʟᴇssᴜʀᴇ ᴏᴜᴠᴇʀᴛᴇ ꧂






« Leurs mots te blesseront autant que leurs coups dans tes côtes »


Octobre,
Londres,
Daisy.



— Mademoiselle, s'il vous plait, me supplie la voix suave d'Alba.

Je suis étendu sur mon lit, les jambes repliées contre ma poitrine pour me réconforter. Un doux plaide gris m'enveloppe entièrement, me procurant une chaleur bienvenue. Les rideaux sont tirés, plongeant la pièce dans une semi-obscurité.

Dans ce calme, je fixe avec intensité le mur en face de moi, laissant mes pensées vagabonder dans les recoins de mon esprit.

Je reste sourde face aux paroles réconfortantes d'Alba, insensible à ses efforts pour apaiser ma peine.

Je ressens simplement le doux effleurement de ses doigts sur les mèches blondes qui encadrent mon visage, les guidant délicatement derrière mon oreille droite.

— Votre nouvel uniforme sera livré cet après-midi. Il faudrait que vous l'essayiez avant votre rentrée de demain afin que je face des retouches de dernière minute, elle ajoute en saisissant le plateau sur lequel mon repas est disposé sur ma table de chevet, toujours intacte.

Mon regard livide se lève vers elle, captant enfin ses paroles et sa présence. Ce geste esquisse chez elle un léger sourire de soulagement.

J'incline doucement la tête avant qu'elle ne quitte la pièce, les bras chargés. Elle referme la porte en silence, plongeant la pièce dans l'obscurité, baignée seulement par la faible lueur du couloir qui filtre sous ma porte. Dès lors, je laisse ma tête retomber contre l'édredon, m'y enfonçant doucement.

Je n'ai pas la force d'en faire plus.

Tous mes mouvements me paraissent fastidieux, éprouvants.

Je me déteste d'agir de la sorte. Surtout avec elle. Elle essaye seulement de m'aider et de me porter un peu de réconfort.

Comme le ferait une Maman...

Mais je ne peux pas.

Je n'y arrive pas...

Retourner au lycée est ma plus grande source d'angoisse depuis mon retour à Londres, il y a deux semaines. Je n'ai pas mis un pied à l'extérieur, terrifié à l'idée de croiser Neve, Clay et tous ces gens.

Deux semaines où mes nuits se résument à tourner en rond dans ma tête ; où des tas de questions sans réponses affluent sans raison dans mon esprit et où fermer l'œil est un défi quotidien.

Je suis tellement épuisé.

Et cette voix dans ma tête qui m'interpelle et résonne tel un spectre qui hante ma personne, a sûrement raison :

« Tu n'aurais jamais dû rentrer à la maison ».

C'est vrai.

Dès lors que j'ai posé un pied ce soir-là, l'atmosphère était chargée d'une tension palpable, ce qui aurait dû me donner la puce à l'oreille. Rien ne s'est déroulé comme prévu. Je me suis retrouvé plongé dans une série d'événements aussi inattendus que perturbants, sans que je puisse rien y faire.

Tout a commencé par un incident de vol de voiture impliquant cet individu au comportement plus que suspect et détestable. En plus de cela, mon téléphone est cassé.

NUMBER 006Où les histoires vivent. Découvrez maintenant