Chapitre 3 - Tom

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Lorsqu'on retrouve nos quartiers, l'heure de déjeuner sonne. Je m'installe avec ma bouillis face à Dan qui ne cesse de me jeter des regards mauvais. Je le fixe en attendant qu'il lâche ce qu'il a à me dire.

- Tu ne pouvais pas aider la gamine? finit il par râler.

Nous y voilà, Monsieur n'est pas content de ma passivité face à mes camarades de classe. Je hausse les épaules avant d'attaquer mon repas. James enchaîne en voyant mon indifférence :

- Je croyais qu'il te fallait une bonne appréciation pour ta commission? Tu crois qu'en la traitant comme ça elle va voter favorablement à ta sortie? Tu vas réagir, bordel?

- Je suis pas son garde du corps, c'est elle qui a décidé de se jeter dans la gueule du loup, c'est pas mon problème.

- Il n'y a pas que ça, gamin. Tu n'as même pas rempli son questionnaire! Sans parler du fait que tu n'as ouvert la bouche que pour dire des saloperies!

- Eh! C'est pas moi qui criait au loup comme un dégénéré, je râle en fusillant James.

- Je rêve! Elle t'a retourner le cerveau, ma parole, s'amuse James.

- Ahhh, je me disais aussi, rigole le vieux.

- Allez donc vous faire foutre.

Je me lève brusquement, les matons me regardent surpris et retournent à leurs occupations. Je suis calme, toujours très calme, et je n'ai jamais eue de problème avec les gardiens alors ils me laissent tranquille. Mais là, mes codétenus me font monter en pression, à moins que ce ne soit Elle.

Je m'installe dans ma cellule en attendant l'heure d'aller travailler. Je ferme les yeux mais c'est son visage en cœur qui apparaît. Ses boucles brunes autour de ce visage angélique et bien trop parfait à mon goût. Ses yeux de biche d'un bleu si paradisiaque qu'on rêve d'y plonger. Et son parfum ... je l'ai senti à la seconde où elle a franchi cette fichu porte. Pourquoi est elle là? Pourquoi a t elle accepté ce poste? Elle paraît si fragile et forte à la fois. Elle est si menue que je pourrais surement la briser d'une main, pourtant une force inouïe transperce son âme, nous mettant au défi de l'approcher.

Sa pureté m'a transpercer de part en part. J'aurais volontiers étranglé chacun de ces abrutis, ne serait-ce que pour avoir osé poser les yeux sur elle. Mais, ici, si vous montrez vos faiblesses, vous êtes mort. A cette pensée, j'enfile ma main dans ma poche qui trouve ma lame de fortune et soupire. Cette faiblesse là pourrait bien causer ma perte. Je dois rester impassible et loin d'elle, très loin d'elle.

- Elle te plait tant que ça?

- Qu'est ce que tu racontes Papy? je gronde.

- Tu oublies pourquoi je suis là, gamin! Si y'a bien une chose que je sais reconnaître, c'est ça! Tu ne comptes pas lui offrir ta protection, n'est ce pas?

- Je vais bientôt sortir, Dan. Si je fais ça, mes ennemis vont tout faire pour la faire souffrir autant que possible. La protéger, c'est lui mettre une cible dans le dos, tu le sais aussi bien que moi.

- Hmmm, il frotte sa barbe blanche songeur. En tout cas, si tu continues à te comporter comme un con dans son cours, tu ne sortiras pas d'ici, se marre t il.

Je râle pour la forme, mais il a raison. J'entends des pas approcher de notre cellule. Je me redresse sur mon lit, la main dans ma poche, prêt. Le groupe d'ariens se positionne dans le couloir face à nous. Leurs sourires sadiques annoncent les emmerdes.

- Le grand LeatherFace qui laisse une jeune fille en détresse, c'était ... hmmm... exaltant, se marre Abel.

- Tu voudras y goûter aussi, quand on aura pris soin de baiser chacun de ses trous? se marre Franck.

Au delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant