— Tu devrais l'appeler, me suggère Marco comme à chaque visite ou appel.
— Pour lui dire quoi? je m'énerve.
— Que tu es fou amoureux d'elle, que tu rêves de la baiser dans tous les sens, que tu veux lui faire tout un tas de bébé et lui offrir un beau mariage et ...
— Mais c'est pas vrai, je geins. Tu n'arrêtes donc jamais de raconter des conneries plus grosses que toi?
— Quoi? C'est les bébés et le mariage ça faisait trop, c'est ça? Hmmm on peut revoir le plan pour ta sortie mais ...
— Je crois que je vais rester ici encore un peu finalement, je le coupe.
— Ah bah non Tommy chéri! J'ai déjà préparé ton lit, j'ai même mis des draps en soie pour que ça glisse mieux sur ta peau douce.
— J'ai envie de gerber.
— C'est bon, je déconne! Je t'ai mis un panier pour chien dans le salon, histoire que tu ne sois pas trop dépaysé, se gausse t il.
— Connard, je lâche en rigolant.
J'ai tellement hâte d'être dehors que même si je devais dormir dans un panier pour chien, je serais heureux. 3 jours, il me reste 3 longues journées à tirer et je serai dehors. J'appréhende autant que j'en ai envie. Déjà parce que je sors une semaine avant Noël et que ce n'est franchement pas la meilleure période pour trouver du boulot mais aussi parce que je ne sais pas encore si je vais aller la voir ou non. 2 semaines que je ne l'ai pas vu et qu'elle a soit disant démissionné parce qu'elle avait trop peur de nous. On sait tous que c'est faux, surtout après son dernier cours où il a fait des câlins à tous les détenus pour les remercier! Rien que d'y repenser, mes poings se serrent.
— Allez, détends toi et reste tranquille. Je veux voir ton joli cul dans 3 jours Tommy chéri, me lance Marco avec un clin d'œil.
Ca c'est une autre histoire! Tout le monde sait que c'est moi qui ai tué Abel et les ariens n'ont pas vraiment appréciés. Et depuis l'annonce de ma sortie, ils me tournent autour comme des mouches. Je sais qu'ils vont finir par tenter quelque chose. Soit pour m'éliminer, soit pour me faire rester ici. Mes mains refonctionnent à nouveau normalement, enfin presque. Elles sont légèrement déformées mais je peux m'en servir sans problème.
Quand je retourne à ma cellule, Franck, qui a repris la tête des néonazis, attend devant ma grille avec l'un de ses acolytes. Mes mains dans les poches, je sers ma lame de fortune, près à me défendre si besoin.
— J'ai entendu dire que notre ancienne prof travaillait dans une maternelle pas très loin d'ici. Apparemment, elle quitte son boulot tous les jours à la même heure. Elle prend toujours le même chemin. Les routes sont dangereuses en ce moment, tu ne trouves pas?
Je contrôle ma respiration autant que possible, je ne dois pas leur montrer qu'ils m'atteignent. Marco m'a déjà informé de tout ça, c'est d'ailleurs pour ça qu'il était là aujourd'hui, ça et organisé ma sortie. Il la surveille et s'occupe de son trajet jusqu'à son nouveau travail. Mais les nazis ne semblent pas avoir remarqué qu'elle n'était jamais vraiment seul, ce qui me fait sourire.
— Tu ne devrais pas être si confiant LeatherFace ... Tic Tac, Tic Tac ... On a pas pu la baiser ... on va s'arranger pour que tu ne la baises pas non plus. Tic Tac, Tic Tac, susurre t il en passant près de moi.
Ce soir, c'est Max qui est de garde et ça ne me plaît pas. Pas après leurs menaces de tout à l'heure. Je dîne tranquillement en face de Dan et James, comme toujours, lorsque Franck s'approche de nous. Son assiette à la main, il s'installe sur le banc à mes côtés avec un sourire de dément.
— Qu'est ce que tu veux Hitler? je gronde.
— Je n'ai plus faim, je me demandais si tu voulais finir mes restes, roucoule t il.
James est tendu et Dan sert un peu trop sa fourchette pour paraître naturel. Franck tend sa bouillis vers moi, je ne bouge pas et reste silencieux alors il la verse sur ma tête.
— Oups...
Du coin de l'œil je vois Max qui nous regarde avec un sourire mauvais, sa main sur sa matraque. Je ne peux rien faire sans compromettre ma sortie. Alors discrètement, je sors ma lame de fortune et la plante dans la cuisse de Franck qui grogne de douleur.
— Oups... je répète.
Je range ma lame et sors du réfectoire pour aller me doucher. Autant de self contrôle, je mérite une médaille. Ou une nuit dans les bras d'une jolie brune? Je secoue la tête, dépitée par mes propres pensées. En même temps, 10 ans que je n'ai pas touché une femme alors j'ai bien le droit de rêver un peu. Dans les douches, je pose mes affaires dans un box et me savonne rapidement sous l'eau. Quand je les entends approcher, je sais déjà que personne ne viendra à mon secours et cette fois je n'ai pas ma lame qui est dans le box avec le reste de mes affaires. Je me tourne lentement. Ils sont 5. Putain!
Mon palpitant s'agite, tu m'étonnes! Le sourire de Franck s'élargit de plus en plus. Un signe de tête de sa part et ses 4 camarades viennent chacun tenir l'un de mes membres. S'il veut me passer à tabac, ok, j'encaisserai. Mais de toute évidence il a une autre idée en tête. Ses yeux rivés sur ma verge, il sort un couteau de sa poche et je blêmis. Non, il ne va quand même pas faire ça?
— Je te l'ai dit LeatherFace. Si je ne la touche pas ... toi non plus, rigole t il.
A 4 contre un, je ne vais jamais y arriver. Je me débats comme un forcené mais c'est peine perdu. Et je suis sûr qu'aucun gardien ne viendra non plus, pas avec le sourire que m'a lancé Max tout à l'heure. D'un bond, il est sur moi. Les autres resserrent leurs prises sur moi alors que je continue à me débattre. Franck empoigne ma verge et lève l'autre main qui tient son couteau. Putain de merde il va me couper la bite ce con!
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Au delà des apparences
RomanceParce qu'elle connaît l'un de ces monstres, elle décide de les confronter là où ils vivent enfermé. Julia accepte un poste d'enseignante au sein de la prison de haute sécurité du comté. Mais son pire cauchemar l'attend chez elle chaque soir. 10 ans...