Chapitre 7 - Tom

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En sortant de sa classe, je saute le déjeuner pour me rendre au téléphone. Tout le monde est en train de manger, je serai tranquille. J'attrape le combiné et compose le numéro de mon ami.

- Je te manquais déjà chérie?

- Abruti, je râle alors qu'il rigole.

- Mince, je pensais que c'était une jolie blonde qui ne pouvait déjà plus se passer de mon corps de rêve. Comment vas-tu Tommy chéri?

- Tu sais que le jour où je sors de là je vais te faire ravaler tous les "Tommy chéri" que tu me sors depuis 10 piges?

- Ça a l'air d'aller apparemment mon chou.

- J'ai besoin de toi, Marco.

- Oh ... Vas y je t'écoute.

- Julia Hendrix, j'ai besoin que tu me trouves tout ce que tu peux sur elle. Elle se fait taper dessus et je suis presque sûr que c'est son mec.

- Tu as autre chose qu'un nom?

- Non.

- Elle habite en ville au moins?

- J'en sais rien, je marmonne frustré.

- Tu es sûr de son nom? Parce que des Hendrix par ici, on en trouve à tous les coins de rues!

- Non ... je soupire.

- Ok, ok, je vais voir ce que je peux faire. Mais, dis moi pourquoi?

- On la frappe quotidiennement, c'est pas suffisant?

- Eh bien, tu sais 1 femme sur 3 est battue quotidiennement. Et même si je trouve ça révoltant, je ne suis pas Superman! Je ne peux pas protéger la Terre entière, et toi non plus, d'ailleurs! Alors pourquoi elle?

- Je te rappelle demain, ok?

Je raccroche précipitamment. Mon ami me connait bien mieux que moi même et je ne veux pas entendre ses allusions ridicules. Je veux juste l'aider, n'est ce pas? C'est normal d'aider les gens qui croisent notre chemin, non? Je vais en entendre parler pendant une décennie supplémentaire de cette histoire.

Le lendemain, Julia passe les 2 heures de cours à m'ignorer ostensiblement. Je tente de rester indifférent mais ça me fout en rogne. Même si je fais tout pour l'éviter, j'aime croiser son regard et ce sourire timide qu'elle tente dans l'espoir de me dérider un peu. Elle passe dans les rangs, distribue des travaux, donne des explications, aide à rédiger des courriers. Je suis le seul à ne rien avoir sur ma table, elle ne s'est même pas approchée de moi et je commence à bouillonner. Paul me jette des regards en coin, il voit très bien que la pression commence à monter et ça le rend nerveux. Il sait que si je pète un plomb, je détruirai tout sur mon passage et il ne pourra rien y faire. Il reste une petite demi-heure avant la fin du cours, pourtant le maton se lève et m'interpelle.

- LeatherFace, on y va.

Je ne bouge pas, un regard menaçant posé sur lui. Julia se crispe en l'entendant m'appeler et finit par me regarder. Elle perd toutes ses couleurs lorsqu'elle voit la rage qui transpire par tous mes pores. Je me lève lentement et me dirige vers la sortie, je prends soin de la frôler au passage. Un frisson la parcourt alors que je lui murmure :

- Tu vas le regretter Princesse.

Elle veut jouer à ce petit jeu, on va jouer, mais je ne perds jamais! Une fois dans le couloir, Paul appelle l'un de ses collègues pour prendre le relais dans la salle, il m'accompagne ensuite jusqu'à ma cellule.

- Qu'est ce qui t'arrive aujourd'hui?

- Je n'aime pas être pris pour un con.

- Tout ça parce qu'elle n'a pas posé ses jolis yeux sur toi? se marre ce con.

Au delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant