Chapitre 29 - Tom

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Je travaille depuis une semaine chez Hendrix Auto. Mes collègues sont plutôt cool et m'apprennent tout ce que je ne sais pas, tout ce que leurs pères leurs ont appris enfants alors que le mien m'apprenait à me servir de mes poings. Papa Hendrix est aussi chiant que Marco, c'est surement pour ça que je le supporte. A moins que ce ne soit pour la jolie brune qu'il a engendré et qui dort dans mes bras tous les soirs... 

Julia s'ouvre peu à peu à moi, elle reprend confiance en elle et son corps, et la voir s'épanouir ainsi est un pur bonheur. Nous n'avons eu aucune nouvelle de la police pour le moment, sa plainte finira sans doute sans suite. 

Ce soir c'est le nouvel an. On doit retrouver Marco et Molly en ville. Julia me rejoints chez moi, le temps que je me prépare. Une fois douché, on prend la voiture vers le bar que Marco a trouvé.

— Oh mince, j'ai oublié mon portable.

Je fais demi tour pour retourner à l'appartement de Julia. Sur le parking, je coupe le moteur et sors avec elle.

— J'en ai pour une minute, rigole t elle alors que j'attrape ses hanches et embrasse son cou.

— Je ne suis pas contre quelques secondes seul avec toi, je roucoule contre sa peau en faisant sautiller mes sourcils ce qui déclenche ses éclats de rire.

On avance difficilement, à demi collé l'un à l'autre en rigolant. Julia a du mal à déverrouiller sa porte, perturbée par mes baisers et je souris contre ses lèvres avant de lui arracher le trousseau des mains. La main sur la poignée, je me rends compte que la porte est déjà ouverte. Je fronce les sourcils et me tiens prêt en ouvrant le battant. 

Un homme attend dans l'entrée, la haine qui baigne ses yeux ne me permet pas de douter de son identité. Dans mon dos, la main de Julia se crispe sur mon pull. 

— Je savais bien que tu te faisais baiser par un taulard sale pute, crache t il.

— Tu n'as pas choisi la bonne cible, je murmure. Julia, va t en. 

— Tom ... s'il te plaît.

— Pars Julia, maintenant, je crache les mâchoires serrées. Tu as voulu jouer, tu vas perdre, je menace Karl.

Ce con ne sait pas à qui il a affaire. Julia me supplie mais je ne l'entends plus. Je recule jusqu'à ce qu'elle soit sur le palier et ferme la porte que je verrouille de l'intérieur. C'est seulement à ce moment qu'il comprend que c'est finit pour lui. 

— Allez, montre moi ce que tu as dans le ventre, je l'invite. 

Il déglutit et se redresse, tentant de ce donner contenance mais il a autant de prestance qu'une limace dans un tas de feuilles. Je souris et son visage perd toutes ses couleurs. Mon poing percute son nez dans un craquement sourd. Julia frappe la porte en hurlant mais je continue à frapper ce connard pour tout ce qu'il lui a fait subir. Encore et encore. Je ne sais pas combien de temps se passe avant qu'on ne défonce la porte dans mon dos. Je suis tiré en arrière avec force et je hurle de rage et de frustration, il vit encore et ça ne me va pas.

— Je veux qu'il crève putain, je hurle.

Le poing de Marco s'abat sur mon visage sans que je ne l'ai vu venir.

— Qu'est ce que tu fous?!

— Je te sauve les miches Tommy chéri. 

Je le regarde sans comprendre et me prend à nouveau son poing en pleine face. Je m'apprête à lui rendre l'appareil quand des sirènes se font entendre au loin. Deux semaines de liberté, c'est tout ce que j'aurai eue. Et il continue à respirer. Je me débats et me jette sur Karl dont le visage gonfle à vue d'œil. Si je dois y retourner et ne plus jamais la voir, il est hors de question qu'il respire le même air qu'elle. Prêt à abattre mon poing sur sa tête une dernière fois, c'est deux hommes qui me retiennent et me tirent en arrière.

Au delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant