𝐋'𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑

𝟘𝟘. ℙ𝕣𝕠𝕝𝕠𝕘𝕦𝕖

𝓐 𝓶𝓸𝓷 𝓪𝓶𝓲𝓮, 𝓖𝓲𝓭'. 𝓜𝓮𝓻𝓬𝓲 𝓭𝓮 𝓶'𝓪𝓿𝓸𝓲𝓻 𝓻𝓮𝓭𝓸𝓷𝓷é 𝓵'𝓮𝓷𝓿𝓲𝓮 𝓭𝓮 𝓼𝓸𝓾𝓻𝓲𝓻𝓮 𝓮𝓽 𝓭𝓮 𝓿𝓲𝓿𝓻𝓮. 𝓜𝓮𝓻𝓬𝓲 𝓭'ê𝓽𝓻𝓮 𝓶𝓸𝓷 𝓹𝓮𝓽𝓲𝓽 𝓼𝓸𝓵𝓮𝓲𝓵.

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Thomas

5 janvier 2022, 22h12

- "Ladies and gentlemen, will you please stand? With every guitar string scar on my hand. I take this magnetic force of a man to be my lover."

Je soufflais encore une fois pour la forme mais l'entendre chanter était mon moment préféré. Elle me lançait un regard espiègle avant de continuer à chantonner les paroles de Taylor Swift. Je ne sais pas si je dois aimer cette artiste ou la détester car Lola n'avait que ses musiques dans la bouche, du matin jusqu'au soir. Parfois, elle se mettait à chanter même dans son sommeil, alors c'était dans ses moments que j'haïssais du plus profond de moi Taylor. Lover était de loin sa chanson préférée, cette obsession durait depuis trop longtemps.

Allongé dans notre lit, je l'observais s'épiler les jambes à la cire, alors qu'il était que vingt-deux heures.

- Tu sais que tu peux le faire demain ? déclaré-je en posant mon ordinateur sur mes genoux.

- Peut-être que je serais morte demain, qui sait ? Et je n'aurais pas les jambes épilées. Il ne faut pas repousser ce que tu veux faire aujourd'hui à demain, on ne sait même pas si on connaitra un autre jour qu'aujourd'hui.

- Qui a dit ça ? Taylor Swift ? Et non, tu ne mourras pas demain, Lo', je te le jure. Alors viens.

Le sourire qu'elle m'offrit était le plus beau des cadeaux. Elle se levait et s'approcha de moi tout en me menaçant avec son bâton entouré de cire jaune.

- Thomas Eduardo Cortes je ne dormirais pas tant que mes jambes ne seront pas épilées intégralement, avoue Lola en s'asseyant sur le bord du lit.

- Mais tu avais toute la journée pour le faire !

Elle me lançait un regard équivoque avant d'approcher son bâtonnet de mon visage.

- Tu es mille fois mieux sans moustache chéri, on dirait Pablo Escobar, souffle la brune en étalant sa cire brûlante.

Je retenais un juron, putain ça faisait un mal de chien !

- Oh je t'en prie, arrête de faire la chochotte ! Tu vas faire comment le jour où je ne serais plus là ?

- Je ne me pose pas la question parce que tu seras toujours là, affirmé-je, sérieux.

En une soirée, ce fut la deuxième fois qu'elle évoquait sa mort et rien que d'y penser, mon ventre se nouait.

- C'est la deuxième fois que tu me parles de ta mort. Il y a quelque chose que je devrais savoir Lola ?

Elle secoua vivement la tête avant de rétorquer.

- Non pas du tout ! C'est juste qu'avec le travail qu'on fait, un accident est vite arrivé.

Elle n'avait pas tort, il est vrai que diriger un cartel n'était pas de tout repos. Mais elle savait que je serais toujours derrière elle pour assurer sa sécurité. Je lui souris et mis ma main gauche sur sa taille avant de m'approcher pour embrasser sa joue.