𝟚𝟝 𝕋𝕙𝕠𝕞𝕒𝕤.

26 5 10
                                    

♠♠♠♠


Mercredi 15 juin 2022

11h39


Nous étions de nouveau face à lui. Mon plus beau sourire sournois et provocateur scotché à mes lèvres. Les deux premiers boutons de ma chemise étaient ouverts, laissant entrevoir un de mes tatouages. Mes manches étaient relevées, mes avant-bras tatoués et veinés étaient posés sur la table, où ma main jouait avec le chouchou d'Ada qui entourait mon poignet. Avec tous ces éléments, plus les cheveux de mon associée et ses lèvres dépourvues de gloss, tout portait à croire qu'on venait d'atteindre le septième ciel ensemble. Valentin devait y croire, c'était notre seule chance.

- Tu t'es bien amusé ? lance l'italien, joueur.

Mon regard et mon sourire en disaient long, pourtant tout était platonique, vide, sans étincelles. Je mériterais bien l'oscar de l'année. Alors je m'enfonçais dans mon rôle d'acteur, parce qu'il devait y croire, je n'avais pas le choix. Elle allait me haïr et me détester mais personne ne pouvait m'empêcher d'accomplir ma mission. J'entourais alors mon bras autour de ses épaules et tout son corps était crispé contre le mien. Elle me lançait un regard noir remplis de haine mais je l'ignorais, préférant jouer avec ses cheveux, présents sur ses épaules.

- Necesito saber la procedencia de dos armas italianas que han cometido delitos en mi ciudad. (*J'ai besoin de savoir la provenance de deux armes italiennes qui ont commis des crimes dans ma ville.)

Valentin fronçait les sourcils avant de passer sa main dans ses cheveux noirs. Il se mit à rire nerveusement. Il me provoquait et Hadès savait à quel point je détestais qu'on me provoque.

- Pensi di poterti presentare con la tua sgualdrina davanti a me e chiedermi informazioni che potrebbero costarmi la vita? (Tu crois que tu peux te pointer avec ta pouffiasse devant moi et me demander des informations qui pourraient me coûter la vie ?)

Je ne comprenais rien à sa langue mais je pouvais deviner quelques mots, notamment le mot « pouffiasse » et « informations ». Ce fut alors à mon tour de ricaner, j'étais censé être avec elle et je devrais le laisser l'insulter ?

- J'en ai besoin, mes hommes ont perdu la vie à cause de ces armes. Il me faut un nom, un gang ou même une entreprise Valentin.

Il se léchait les lèvres avant de lancer un regard furtif à la rousse. Cette dernière était toujours figée contre moi et ma main continuait de jouer avec ses boucles rousses. Allez, mord à l'hameçon...

- Que veux-tu en échange ? demande-je en soupirant.

Je venais d'actionner mon piège, maintenant il ne restait plus qu'à attendre qu'il daigne plonger la tête la première. Valentin faisait durer le silence pour mieux rendre le moment stressant. Maintenant tout était un jeu de pouvoir, de dominance, si je cédais et insistais, je perdais. S'il cédait et m'avouait ce qu'il voulait, j'avais gagné. Alors je me collais au siège et descendais ma main sur la taille de la rousse. Mon contact la crispait encore plus mais l'italien suivait mon mouvement tout en se léchant de nouveau les lèvres.

- Tu tends le bâton pour te faire battre... Je la veux.

Touché.

Je haussais un sourcil, amusé feignant ne pas comprendre et resserrais ma prise sur la taille de la jeune femme, simulant la possessivité.

- Je veux la prendre, voir la rage dans ton regard quand elle prendra du plaisir avec moi alors que toi... tu n'arrives même pas à la faire mouillée. Mais, désolée chérie, rétorque-t-il en souriant à la rousse, tu es jolie mais pas assez pour me faire bander. Tes tâches de rousseurs là... Ce n'est pas pour moi.

𝐋'𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant