𝟙𝟛 𝕋𝕙𝕠𝕞𝕒𝕤.

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Jeudi 9 juin 2022
9h50

Café noir en main, j'observais l'extérieur en ignorant mon père qui conversait avec le serveur. Le soleil était à son zénith, le ciel était d'un bleu éclatant et tout le monde semblait heureux. Les rires et les sourires envahissaient cette ville et cela me donnait la gerbe. Le bonheur semblait au rendez-vous et une infime partie de moi les enviaient. Je voulais aussi regoûter au bonheur mais j'étais destiné à errer tel un monstre dans les rues de Neiva.

- Tu es prêt ? me demande mon père, me coupant dans ma contemplation.

Je hochais la tête pour simple réponse, éviter de lui parler était ma nouvelle mission de la journée. Ouais, j'agissais comme un gosse mais ses putains de remarques m'avaient profondément saoulé pour la semaine. Je me devais de rester concentré sur mes affaires en cours, je ne pouvais rester ainsi sachant que mon règne était menacé.

Mon téléphone vibrait et en y jetant un coup d'œil, je vis qu'Isaïah venait de me laisser un message :

« J'ai prévenu les Russes du léger retard de l'argent, il nous laisse une heure. Fais de ton mieux mon frère. »

Une heure. Une simple heure pour arranger toute cette merde. En étais-je capable ? Je n'avais pas vraiment le choix. Si je voulais garder mon statut de chef, je n'avais pas d'autres choix que d'exceller pour sortir ce cartel de l'impasse.

Mon père était là pour m'arranger le coup, mais plusieurs scénarios pouvaient se jouer. Soit, sa venue va foutre un coup de massue à mes ennemies et le risque qu'ils commentent une erreur s'accentuera. Soit, ça va les rendre tarés et encore plus dangereux et violents. Mon père ne sera pas toujours là pour me sauver la peau, alors je devais vraiment passer la quatrième pour les retrouver.

Prions pour que Steve puisse trouver au moins leurs tailles et leurs poids à l'aide de son logiciel bizarre, ainsi que les rapports de police et de pompiers. Il nous fallait une avancée, impérativement.

- Il est là, me signale mon père en se levant.

Je me levais à mon tour et dévisageais l'homme tant attendu. Ashton Riera. L'homme qu'on surnommait El francotirador. Homme froid et calme, il ne loupait jamais sa victime, toute personne qu'il visait avec son arme, meurt de sa balle et ceux quelle que soit la distance. Il régnait dans la plus grande ville des Etats-Unis, celle qu'on qualifiait de Grosse Pomme. C'était l'un des dirigeants les plus craints et respectés, notre alliance accentuait la peur et la soumission que nous pouvons susciter à autrui.

- Cortes.

- Riera, réponde-je en lui serrant la main fermement.

Sans attendre une quelconque invitation, il s'installa face à moi et défit le bouton de sa veste de smoking. Il sortit son paquet de cigarette et en coinça une sans pour autant l'allumer. Le silence commençait doucement à me les briser, mais ce qu'il voulait, montrer qu'il était le maître de notre future conversation. A d'autres.

- Tu as quelque chose qui m'appartient, non ? Je devrais facturer ton retard, pour te faire comprendre que je suis loin d'être ta pute mais j'ai appris ce qu'il t'arrivait en ce moment.

Impassible, je me contentais de faire tourner mon zippo entre mes doigts, il n'allait pas m'avoir.

- Je crois que c'est toi qui as besoin de ma drogue, donc tu es ma pute. Tu veux causer ou on parle aux choses sérieuses ? demandé-je froidement.

𝐋'𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant