𝟙𝟚 𝕋𝕙𝕠𝕞𝕒𝕤.

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Jeudi 9 juin 2022
7h52


Cette femme.

J'avais envie de la tuer, pour son affront, son manque de respect et son insistance avec sa putain d'enquête. Mais c'étaient ses pleurs qui me laissaient un goût amer, une vraie chochotte. Elle n'en menait pas large, et je savais qu'il ne me restait qu'à donner le coup de grâce pour la mettre à terre.

- Bisous ! clame une voix enfantine

Je détournais le regard de mon téléphone, constatant qu'il n'était qu'un prétexte pour me plonger dans mes pensées et me tournais vers mes petites sœurs. Elles avaient dormi ici la nuit dernière, comme pratiquement trois fois par semaine, le reste du temps elles dormaient chez Gabriella leur gouvernante, pour plus de sécurité.

Je me mis accroupi face à ma petite grenouille avant de lui sourire.

- Sept fois neuf ? demandé-je en repositionnant son collier

- Soixante-trois !!

- T'es la meilleure petite grenouille, soufflé-je en embrassant son front.

Elle rit avant de m'embrasser en retour puis, elle courra dans le grand appartement pour attraper son serre-tête. Alors je m'approchais d'Héra qui était restée à l'écart, sans oser nous interrompre.

- Mi Estrella, ¿has dormido bien? (*Mon étoile, tu as bien dormi ?)

Elle hocha la tête mais n'osait pas me regarder ce qui me fendit le cœur.

- Mírame, Hera. (regarde-moi, Héra.)

Elle leva son petit minois et planta ses yeux brun chocolat dans les miens. Alors mes mains se mirent en mouvement pour y déclarer :

« Je t'aime, ma petite étoile. N'oublie jamais que tu es parfaite mon bébé. »

Ses yeux s'embuèrent rapidement, elle était très sensible mais cela la rendait encore plus incroyable. Elle ne répondit pas en signant mais en fonçant dans les bras. Elle me serrait si fortement que cela créer un nœud au fond de ma gorge.

Héra...

J'embrassais son front une dizaine de fois avant d'embrasser sa joue puis l'ensemble de son visage. Elle émettait un son qui s'apparentait le plus à un rire et mon cœur se réchauffait. Après trois minutes de douce torture, je la pris en sac à patate mais cette effronté me frappait le dos.

Les enfants étaient vraiment des ingrats.

On rejoignait Athéna qui jouait avec ses longs cheveux bruns. En nous voyant, elle éclata de rire avant de saisir son sac et celui de sa sœur. J'ouvris la porte et Gabriella apparut pour emmener les filles à l'école, comme chaque jour.

- Monsieur.

Je hochais la tête en guise de bonjour et déposais Héra sur ses deux pieds.

- En rentrant ce soir, vous goûtez et vous faites vos devoirs. Athéna je veux que tu continues à apprendre tes tables de multiplications par cœur, et toi Héra, je veux que tu continues de travailler les règles de grammaire avec Gabriella. Si Gabriella me dit que vous êtes douées dans ces domaines, je m'engage à organiser une journée en famille.

- Avec Papa ?? demande Athéna avec des yeux brillants

Je hochais la tête en souriant, j'étais content que mon père revienne pour voir ses filles, mais je n'étais pas en adéquation avec la raison de sa venue à Neiva. Mon père, aussi paternel soit-il, ne se déplace jamais pour rien.

𝐋'𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant