𝟘𝟠 𝕋𝕙𝕠𝕞𝕒𝕤.

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Mardi, 13h10

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Assis à mon bureau, je retroussais les manches de ma chemise bleu marine et attrapais l'acte de réception de mes cinq kilos de poudre. Sept millions cinq cent mille dollars seront dans ma main demain. Tant d'argents mais rien n'était jamais assez. Je voulais agrandir ma liste d'acheteurs, les Américains et les Russes ne me suffisaient plus. Je voulais plus, toujours plus. Mon empire devait encore plus grandir.

Je fixais cette maudite feuille, le temps d'une dizaine de minutes, les mots se mélangeaient dans mon esprit et leurs sens étaient incompréhensibles. Seuls les mots de ce journaliste résonnaient dans ma tête, créant un brouhaha incessant.

« Le meurtrier de Lola Cortes ne serait rien d'autre que son petit ami, Thomas Cortes. »

Je savais que je ne devais pas accorder mon temps et mon attention à ces paroles, mais comment pourrais-je faire autrement ? Les putains de flics de cette ville étaient à l'origine de cette rumeur. Une rumeur qui risquait de me coûter cher, même si je refusais de l'admettre. Même si je rêvais de les enterrer un part un, je ne devais pas les laisser gagner. Ils me voulaient, alors ils étaient prêts à tout pour m'avoir, même à affabuler. Putain, ce foutu journaliste a réussi à foutre en l'air ma journée à cause de son annonce à sept heures pétante.

Oser m'accuser de la mort de ma petite amie... Ils venaient de déclarer la guerre à la mauvaise personne, j'avais beaucoup plus de pulsions meurtrières ces derniers temps. Je ne laisserais personne entacher mon nom, je ne pouvais me le permettre. Le destin de mes petites sœurs était en jeu. Si les services sociaux avaient vent de cette histoire, je risquais de perdre leurs gardes et je ne le supporterais pas.

Qu'ils osent seulement toucher à mes sœurs et je n'hésiterais pas à les tuer, tous ces flics pourris jusqu'à la moelle.

Je lâchais ma feuille quand trois coups d'instinct se firent entendre dans la pièce. Je répondis et Isaïah et Sawyer entrèrent.

- Il faut qu'on s'occupe de Rivera, Thomas, commence Isaïah d'un ton froid.

Aucune blague, aucun ton moqueur ou plaisantin, son regard était froid, dur sans aucune pitié.

- On doit leur répondre, ils ont commencé les hostilités en t'accusant, on doit leur donner une réponse à la hauteur, continue Sawyer.

Je fixais mes deux hommes et soufflais lourdement, cette merde allait bientôt, bientôt me rendre taré.

- Je sais et on peut s'en servir contre eux. Contactez Joy Carter et dites-lui d'écrire là-dessus.

- Qui est Joy Carter ?

- Une journaliste, répondis-je froidement.

Les deux hommes s'échangeaient un regard qui ne me plaisait pas.

-Il est viscéral qu'on arrête la police dans leur quête pourrie pour m'avoir.

Ils hochaient la tête et Sawyer sortit, sûrement pour contacter cette journaliste. Isaïah lui, s'installait en face de moi tandis que je retournais à mon acte de réception, l'ignorant superbement.

- T'as une sale tête mec, t'as mal dormi ?

- Au contraire, j'ai dormi comme un bébé dans les bras de ta mère. Tu as d'autres questions connes dans ce style Isaïah ? Ou je peux bosser tranquillement ? craché-je en ne daignant pas le regarder

- On a dit pas les mamans. Ne commence pas avec la mienne si tu ne veux pas que je parle de la tienne.

Parler de ma mère ? La seule personne qui a tenté est morte de ma flèche.

𝐋'𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant