Chapitre 31

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Sa fille a peur de lui depuis qu'il a tué sa mère.

Sa fille revoit chaque instant de la mort de sa mère et elle en souffre.

Sa fille culpabilise de ne pas avoir été assez forte pour sauver celle qu'elle aimait tellement.

Mais... sa fille n'avait que 7ans.

Ma mère Allah y Rahma, ma mère que j'aimais de tout mon être est décédée sous les coups de son mari.

Elle est morte sous mes yeux alors que j'essayais d'empêcher mon père de la frapper.

Mais à 7ans, qu'est ce que je pouvais faire ?
Rien...

Finalement, je me suis levée  du canapé où j'étais allongée et je suis allée  dans la salle de bain pour faire mes ablutions.

Il devait être 2h du mat ou quelque chose comme ça mais mes prières n'étaient pas faites et c'était impossible pour moi d'aller dormir de cette manière.

Je suis retournée dans le salon après avoir finit mes ablutions et j'ai mis le tapis de prière qui était posé sur l'accoudoir du canapé.

J'ai enfilé un châle qui était dans la salle de bain sur mes cheveux et je me suis enfin sentie protégée.

Et à chaque prière que je réalisais, mon cœur se soulageait.

Mon âme s'est apaisée en étant proche de Celui qui l'a créée.

Alors j'essayais toujours de faire de ma tristesse et de ma douleur, des ponts qui me ramèneraient au plus près de mon Créateur.

Malgré toutes ces entailles qui me tuaient, je priait Allah pour qu'Il m'aide.

Je me suis prosternée et mon front s'est posé  sur le tapis.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans cette position mais en sentant mon cœur plus léger, j'ai laissé mes larmes coulaient.

J'ai eu l'impression que mon visage était devenu une rivière de larmes et pourtant, ce n'était pas des larmes de tristesse.

Non, c'était des larmes de soulagement.

Mon corps, mon cœur et mon âme voulaient  rester sur ce tapis de prière, prosternée et chuchotant ma douleur au Tout Puissant.

Je sentais mes paupières se fermer tout  doucement et je n'ai même pas eu la force ni l'envie de me lever alors j'ai laissé le sommeil me prendre en espérant que demain serait meilleur.

Le lendemain, c'est Imene qui m'a réveillée en me trouvant par terre. Mdr elle a rien compris quand elle m'a vue à côté du canapé et pas sur le canapé.

Imene : mais qu'est ce tu fais là Maïssa ?

Moi : hmmm

Imene : Mdrrr dis moi pas que t'es tombée comme une merde là

Moi: hm hm !

Imene : eh c'est pas mon tapis de prière ça ?

Moi : hmm

Imene : ahhh t'as prié et tu t'es endormie c'est ça ?

Moi : hmm

Vendue à l'amour de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant