Chapitre 13

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merci pour les 6k !! Ce chapitre traite d'automutilation, donc si c'est un sujet auquel vous êtes sensible, je vous incite à ne pas lire ce chapitre, prenez soin de vous ! :)




***




Mon sang coule, je ne sens plus mon poignet gauche. En fait, je ne sais pas si je ne le sens plus, ou si il me fait tellement mal que mon corps a anesthésié cette zone.


Un premier homme s'avance, et commence à me tripoter un peu partout. J'ai envie de hurler, mais aucun son n'arrive à sortir.


Un autre homme s'approche un couteau en main, le regard fixé entre mes jambes.



***


Je me réveille en sursaut, en sueur. J'aperçois Iris en train de dormir paisiblement, on a décidé de laisser nos chambres ouvertes afin qu'elle garde un œil sur moi au cas où mes blessures s'infecteraient.


Ce cauchemar vient me hanter à chaque fois que je ferme l'œil. Des cauchemars de cette nuit la, que je préférerais oublier.

Si le cerveau efface les souvenirs traumatisants pour certaines personnes, ce n'est pas mon cas. Je regarde l'heure et constate qu'il est 3 heures du matin.


Je prends ma tête dans mes mains et commence à respirer plus vite. Je n'arrive pas à me contrôler, je suis en train de faire une crise d'angoisse.


Je sens mon cœur commencer à battre à un rythme effréné, ma respiration se bloque, j'étouffe.


J'ai envie de hurler mais je n'y arrive pas. De toute façon ça ne servirait à rien.


J'essaye de contrôler ma respiration, mais je n'y arrive pas, je respire par la bouche de façon saccadée.


Je me lève et marche jusqu'à la salle de bain en titubant. Iris m'a prêté un t-shirt large et un jogging pour dormir, ainsi qu'un sweat au cas où j'aurais froid.


Je pose mes mains sur le lavabo, et fixe mon reflet dans le miroir en essayant de reprendre mon souffle.


Ça ne va pas, je ne me sens pas bien.


Mais qui en a quelque chose à faire ?


J'ai toujours détesté les gens qui posaient cette question. « Comment tu vas ? ».


Car la vérité, c'est que la plus part du temps quand on m'a posé cette question par le passé, ça n'allait pas bien. Mais les gens ne s'attendent pas à ce que vous leur disiez que ça ne va pas. Car si tu vous leurs dites que ça ne va pas, il faut expliquer pourquoi ça ne va pas.

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant