Sephtis

chapitre 27

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Je me réveille en plein milieu de la nuit, en sueur.

Mes cauchemars me font bouger dans tous les sens.

Je décide de me lever pour aller dans la salle de bain boire de l'eau. Je constate au passage qu'il est 3h du matin passé.

Je bois mon verre d'eau, mais je me sens anxieuse. Je décide donc d'aller faire un petit tour dans le château pour essayer de me calmer.

J'espère ne croiser personne.

Je sors de la suite d'Iris, qui elle dort comme une bien heureuse, et marche à travers les longs couloirs.

Je tourne la tête toutes les deux secondes pour m'assurer que je suis bien seule. Au final cette promenade nocturne m'angoisse plus qu'autre chose.

Ce que j'aimerais surtout ce serait de pouvoir sortir dehors prendre l'air, mais je pense que les portes sont gardées par des hommes de main, et en plus je n'ai pas de clés.

Du bruit à ma droite dans le couloir attire mon attention.

Je tourne la tête et aperçoit Sephtis, j'essaie de me cacher mais trop tard : il m'a vu.

J'essaie de marcher plus vite pour l'esquiver, mais il me suit.

Merde.

J'accélère à nouveau le pas, mais malheureusement je me fais plaquer contre le mur à peine quelques secondes plus tard.

- Je suis désolée, je voulais juste marcher un peu...

- C'est ça ouais, tu voulais t'échapper hein...

- Non.

Il pue l'alcool, je crois bien qu'il est saoul.

Il caresse mes cheveux, de manière peu douce, et son geste me fait frissonner de dégoût : il me terrifie.

- Tu me causes bien des problèmes toi. Putain t'as de la chance qu'Iris t'apprécie sinon tu serais déjà six pieds sous terre.

Que suis-je censée répondre à ça au juste ?

- Je voulais juste prendre l'air ou au moins marcher, désolée je retourne dans la suite d'Iris.

Il se rapproche de moi en me maintenant toujours plaquée contre le mur. Je n'ose pas bouger.

- ARRÊTE DE ME MENTIR ! hurle-t-il en frappant le mur juste à côté de ma tête.

Je sursaute. J'ai vraiment cru qu'il allait me frapper.

- Si tu sais que tu vas me tuer, je t'en prie fais le vite... je n'en peux plus d'être ici. Je suis à bout mentalement et physiquement. S'il te plaît, tue moi.

Je n'en reviens pas d'en être venue à le supplier. Mais je suis au bout de ma vie, je ne supporte plus rien à ma captivité. Bien que oui, je ne sois pas dans une mini cellule, mon mental est à bout quand même.

- Parce que tu crois que j'exécute les prières de mes prisonniers ?

Si il refuse, je ferais tout pour l'énerver au point qu'il décide de me tuer lui meme.

Je le pousse de toutes mes forces et comme il est ivre, j'y arrive et il titube.

- Connard de merde ! je hurle.

Il met quelques secondes à reprendre ses esprits, et a l'air furieux.

- Espèce de sale conne, gueule-t-il.

Je commence à partir en courant mais encore une fois, il me suit. Heureusement, il est trop bourré pour me rattraper, et j'ai le temps de me cacher dans une pièce que je ne connaissais pas encore.

Il y a un grand lit, les murs sont rouges à l'identique des grands couloirs, mais à part quelques meubles la chambre est très épurée.

Je décide d'attendre quelques secondes, histoire d'être sûre que Sephtis est parti loin.

Malheureusement, c'est lorsqu'il entre dans la chambre et enlève sa chemise que je réalise avec horreur : je suis dans sa chambre.

Je suis dans sa putain de chambre.

Malgré moi je me perds à l'observer une seconde : il a des muscles bien tracés, je me demande quand a-t-il le temps de les travailler.

Putain, Hailey, ressaisis toi !

Je me déplace pour qu'il ne me voit pas mais je fais involontairement bouger une chaise qui fait du bruit.
Merde.

Il tourne immédiatement sa tête vers moi et malgré que j'essaie de me cacher, il me voit.

Lorsqu'il aperçoit ma pathétique tentacule de cachette, il ricane.

Il avance jusqu'à moi, et j'ai trop peur pour bouger ou ne serait-ce que me relever.

Il avance jusqu'à moi, me prend par le bras et me relève.

Une fois qu'il m'a mise debout, il me balance sur son lit, et se place au dessus de moi.

Dans d'autres conditions ça aurait pu être très intime ; dans la situation actuelle je suis simplement au bord de l'arrêt cardiaque.

- Tu me fais chier petite conne. Tu le sais ça ?

Je serais bien tenté d'acquiescer par arrogance, mais je suis paralysée par la peur.

Il enroule ses doigts autour de mon cou.

- En plus tu ne sers à rien ici. Je n'ai pas de piste pour retrouver ta conasse de copine et Esposito ne sort plus dernièrement, je crois qu'il a senti la menace peser sur lui. Ce connard.

Il me regarde.

- Tu n'es même pas bonne à baiser. Je devrais tout de suite.

- Je t'en prie fais le, je dis.

Prise par l'adrénaline, je lui fou un coup de tête puissant. Bien que je me sois fait très mal, au moins ça a marché, car il s'effondre à côté de moi sur le lit.

Il n'est pas inconscient, mais heureusement qu'il est bourré car sans ça je suis persuadée que je n'aurais aucune chance de m'en sortir face à lui.

Je m'apprête à me relever du lit, mais il m'attrape par le bras et me fait tomber à la renverse.

Il encadre ma tête de ses deux mains, et me fixe longuement dans les yeux.

Mon souffle se bloque, tout autour de moi disparaît.

Je ressens un mélange de terreur et... d'excitation ?

Absolument pas ! Mais enfin, qu'est-ce que je raconte moi ?!

Je veux lui mettre un coup de genou bien placé dans les couilles, mais mon corps ne me réponds plus.

Il approche lentement sa tête de moi, puis la seconde d'après, plus rien. Je cligne des yeux et le voit au coin de la pièce.

- Dégage.

Je cligne des yeux à nouveau.

- DÉGAGE PUTAIN DE MERDE !

Il avance rapidement vers moi, me saisit par le bras et me balance hors de sa chambre, je tombe au sol.

Merde, je me suis ouverte les genoux. J'ai mal et j'ai envie de pleurer comme une gamine, j'essaie de me retenir.

Je décide de rentrer à la suite d'Iris, et quelques larmes coulent sur mon chemin du retour.

Je n'en peux plus, je suis à bout. Je voudrais juste rentrer chez moi, retrouver Amélia, mon père et ma vie si banale que je détestais tant.

***

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