Sephtis

chapitre 66

- Sephtis Alcatraz est la, monsieur.

- Au bon moment, dit Esposito ironique.

Il sort une clé de sa poche et détache la chaîne qui me maintenait attachée par la cheville.

Il m'agrippe par le bras et me relève sans aucune délicatesse, puis nous quittons la pièce dans laquelle j'étais retenue prisonnière.

- Je ne vais pas t'attacher. Mais je te préviens que si tu tentes quoi que ce soit, je te tue. Compris ?

J'acquiesce. Au vu de tout ce qu'il m'a dit, je sais qu'il ne plaisante pas.

J'angoisse à l'idée de revoir Sephtis. Je me demande dans quel état il est.

Esposito me conduit dans une grande pièce, mais je n'y vois pas Sephtis.

- Assieds toi la, m'indique-t-il en me désignant une vieille chaise en bois.

J'obtempère, je m'assois.

- Ramenez le, dit Esposito à ses hommes de main.

D'autres hommes apparaissent quelques secondes plus tard, maintenant fermement Sephtis par les épaules, qui à ma plus grande surprise, ne se débat pas.

Ce dernier relève le visage et m'observe. Ses yeux semblent s'arrêter sur une plaie que j'ai au visage à cause au coup que ma porté Esposito plus tôt.

Il a aussitôt un mouvement nerveux et tente de se débattre, mais Esposito apparaît devant lui avec une tablette dans les mains. Il montre quelque chose à Sephtis que je ne peux pas voir, mais qui le calme instantanément.

- Je ne ferai pas ça si j'étais toi... Vois-tu, quand je me suis renseigné sur cette fille que tu as capturé, je me suis également renseigné sur tes méthodes. Il ne m'a donc pas été très compliqué de remarquer la bombe que tu lui as mis dans la nuque. Et évidemment, ça n'a pas été dur de pirater la sécurité du système. Fais un pas de travers, et je la fais exploser.

Sephtis lance un regard meurtrier à Esposito. Il me fixe et je comprends à travers son regard qu'il s'en veut qu'un dispositif qu'il a lui même mis en place puisse être utilisé contre moi.

- Sephtis Alcatraz... tu sais combien d'hommes tu m'as coûté ? Combien tu en as tués ? Les terres que tu m'as fait perdre ? Mais le pire dans tout ça, c'est que tu as tué mon frère. Tu pensais vraiment t'en sortir de la sorte ?

- Ton frère était un putain de pedophile. Sa mort, bien qu'elle n'ait rien à voir avec ça, était je le suppose, la bienvenue.

Esposito lance un coup de poing violent à Sephtis.

- Espèce d'abruti...

Sephtis se met soudain à genoux.

Mais qu'est-ce qu'il fait ?!

- Fais ce que tu veux de moi, mais relâche la. Je t'en supplie.

Je suis sous le choc de ce que j'entends. Sephtis, l'homme le plus fière que je connaisse, supplie Esposito de me laisser la vie sauve ?

- Tu sais, au début je ne comprenais pas pourquoi elle plus qu'une autre. Mais j'ai passé un peu de temps avec elle, et je commence à te comprendre. Elle est intelligente, elle a du caractère. Peut être que je la garderai à mes côtés après ta mort. Elle est forte, elle pourrait m'être utile. Et elle n'est pas déplaisante à regarder...

Un frisson me parcourt l'échine lorsqu'il évoque le potentiel décès de Sephtis.

C'est donc comme ça que tout va se finir ? Sephtis va mourir et Esposito fera de moi sa... sa chose ?

- Lève toi, ordonne Esposito.

Voyant que Sephtis n'obéit pas, il fait un signe de tête à ses hommes qui le maintiennent, qui le relèvent de force.

- Lâchez le.

Esposito frappe sans que je m'y attende le visage de Sephtis, qui ne riposte pas.

- NON ! je hurle.

Esposito frappe à nouveau Sephtis, cette fois ci dans les côtes. Il lui assène ensuite un coup de pied dans le ventre, qui le fait tomber au sol.

- DÉFENDS TOI ! je m'époumone.

Esposito continue de ruer Sephtis de coups.

Des coups au visage, dans les côtes, et je crois voir sa respiration se bloquer à plusieurs reprises.

Son visage, tuméfié et couvert de sang, est méconnaissable.

- C'est tout ce que tu as ? rigole Sephtis.

Cet homme est fou.

Sephtis, qui a eu le temps de se remettre sur ses genoux, se prend un coup de pied d'Esposito en pleine cage thoracique. Il s'effondre au sol, et crache du sang. Beaucoup de sang.

- Sephtis, non... dis-je en commençant à pleurer.

Esposito, hors de lui, le roue de coups de pieds.

Sephtis continue de cracher du sang et ça m'inquiète beaucoup.

- Je vous en prie, arrêtez ! je crie à nouveau.

- Et tu me donnerais quoi pour que j'arrête, ma jolie ? Une nuit avec toi ? Oh mais attends... même si je le tue je pourrais passer une nuit avec toi, car c'est moi qui décide. Je décide de tout ici. Je fais ce que je veux.

Je ne sais pas comment Sephtis trouve la force de se relever, mais il le fait, et fonce sur Esposito. Il l'esquive facilement, laissant Sephtis s'écrouler misérablement au sol à nouveau.

Esposito recommence à lui donner des coups de pieds, mais cette fois ci dans le visage.

- Je vous en prie... dis-je dans un murmure larmoyant.

Esposito ne m'écoute pas, il continue de frapper Sephtis, de plus en plus fort. Je jurerai entendre un de ses os craquer.

Il ne va pas tenir longtemps à ce rythme là... mais merde, pourquoi est-ce qu'il s'est laissé faire ? Pourquoi ne s'est-il pas défendu ?

Esposito s'apprête à asséner un nouveau coup de pieds à Sephtis, lorsque des coups de feu nous font soudain relever la tête.

- Allez voir ce qu'il se passe, ordonne Esposito à ses hommes. Si tu as quelque chose à voir là dedans, ta petite pute est morte !

Sephtis, au sol, relève le visage et sourit, les dents pleines de sang.

- Tu pensais vraiment que je viendrais seul ?

Le regard d'Esposito s'emplit de colère. Il tâte sa ceinture et je vois avec effroi qu'il en retire une arme.

- NON !

Sans réfléchir, je me lève et me jette sur Sephtis.

J'ai à peine le temps d'entendre un coup de feu et de sentir une atroce douleur traverser tout mon corps avant de perdre connaissance.

***

2 chapitres 2 soirs de suite, wouuuuh !!!

J'ai bien aimé écrire ce chapitre, alors laissez moi vos avis dessus !!