chapitre 48

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J'entre dans la salle de torture, d'abord hésitante.

Qu'est-ce que je pense faire exactement putain ?!

Je sens une sensation étrange parcourir tout mon corps lorsque je vois le type qui m'a tiré dessus ligoté devant moi.

Il est attaché sur des poutres en forme de X.

Il me dévisage avec haine.

- Toi... murmure-t-il.

- Oui, elle. C'est celle que t'as voulu tuer. Et tu sais quoi ? Elle est très, mais alors très en colère, dit Sephtis.

- C'est qui cette pute que tu défends putain Sephtis ? T'as changé.

- Elle ? Une pute ? Nan, nan, nan... ça m'aurait pas plut, dit Sephtis en se tournant vers moi.

- Effectivement, ça ne me plaît pas, dis-je de plus en plus énervée. Tu as voulu me tuer et c'est moi la pute ?

Je fais claquer ma langue contre mon palet, signe de mon agacement. Je regarde Sephtis, ne sachant pas trop quoi faire.

- Fais toi plaisir mon ange. Tu as tout ce que tu veux à disposition.

- Je... je ne sais pas si j'y arriverais.

- Mais si...

Il saisit un couteau sur le présentoir à outils en tout genre, et entaille le bras du type. Au même moment une douleur me traverse la joue, me rappelant lorsque Sephtis m'a fait subir le meme sort.

Un frisson remonte le long de mon corps. Lentement, j'approche ma main du présentoir à outils. Je ne sais pas vraiment quoi choisir, ni quoi faire.

Sephtis me contemple comme si il voyait le plus beau spectacle au monde.

Mes doigts s'enroulent finalement sur un gros couteau de cuisine.

- Qu... qu'est-ce que je fais ?

- Mais tout ce que tu veux.

Je m'approche du type attaché et sans que je m'y attende, il me crache dessus.

- Putain ! je hurle.

Je me nettoie rageusement et m'approche encore plus du type, plaçant la lame sous sa gorge.

- Espèce de connard, je m'entends murmurer.

- Vas-y, tue moi salope.

Ma rage augmente au fur et à mesure qu'il me manque de respect. Je me dis soudain que le tuer directement serait trop doux pour lui. Je crois qu'il... il mérite de souffrir. Oui.

Je descends la lame du couteau sur son ventre dénudé car il est torse nu, et j'appuie la lame contre sa peau. Je n'ose pas vraiment l'enfoncer.

Qu'est-ce que je suis en train de faire putain ?!

Je sens Sephtis apparaître dans mon dos. Il sort un rouleau de scotch qu'il applique sur la bouche du prisonnier. J'imagine que c'est pour qu'il ne me crache plus dessus.

Il se rapproche de moi dans mon dos et me murmure :

- Tu as tout le temps de réfléchir à ce que tu veux lui faire.

Sa voix dans mon dos, son souffle contre ma peau me font frémir.

Sans vraiment faire attention, j'enfonce la lame dans le ventre du captif. Des gouttes de sang commencent à perler de la plaie, et je retire aussitôt le couteau en sursautant.

Mince, je l'ai entaillé sans même le faire exprès.

Mais étrangement... je ne m'en veux pas. Il a essayé de me tirer dessus, merde.

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant