chapitre 46

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J'ouvre un œil et aussi tôt, une lumière m'aveugle.

Je crois que je suis dans l'infirmerie du château où travaille Iris.

- Hailey ? Hailey, ça va ? Comment tu te sens ?

C'est Iris qui vient de parler. J'essaye de lui répondre mais je n'arrive pas à parler. Je la regarde et hoche donc de la tête.

Je me concentre pour essayer de former une phrase.

- Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- On t'a tiré dans le dos. Dieu merci, tu avais le gilet par-balles. Je n'ose même pas imaginer ce qui ce serait passer si tu ne le portais pas. Sephtis était furieux. Il a assommé celui qui t'a tiré dessus et il... il l'a emmené dans la salle de torture.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Je ne sais pas, mais il a dit, et je cite, vouloir « lui faire la misère pour ce qu'il t'a fait ».

Mon cœur commence à battre plus vite. Pourquoi ? Je n'en sais rien.

- Tu n'as pas eu besoin d'être opérée, la balle est restée coincée dans le gilet, en revanche tu auras sans doute un gros bleu qui va rester longtemps.

Génial.

- Ça te dérange si je dis à Sephtis que tu es réveillée ? Il m'a demandé de le prévenir.

- Non, c'est bon, vas-y...

Au final je suis quand même dans ce lit par sa faute. C'est lui qui m'a forcé à venir avec eux alors que je n'avais aucune utilité. Iris tapote sur son téléphone et à peine une minute plus tard, Sephtis débarque dans l'infirmerie.

- Comment tu te sens ? me demande-t-il.

- Ça pourrait aller mieux, mais ça va.

- Je dois y aller, nous informe Iris. Hailey si tu as besoin de quoique ce soit n'hésite pas à m'appeler, j'ai laissé ton téléphone sur la table de chevet à côté de toi.

- À plus tard, je dis.

Je suis assez anxieuse de me retrouver seule avec Sephtis. Les dernières fois soit on s'est embrassés, soit il m'a fait du mal. Je suis interrompue dans mes pensées par Sephtis qui prend la parole :

- Ouais, et... j'voulais dire... pour ta joue... enfin, tu sais. J'aurais pas dû.

- Ce sont des excuses ?

- Ouais, interprète ça comme tu veux.

Iris m'a changée - du moins, j'ose espérer que c'est elle - et je me retrouve désormais en short court noir avec un débardeur moulant de la même couleur. Sephtis laisse ses yeux se promener sur mon corps discrètement. Pas assez discrètement, puisque je le remarque.

- C'est quoi ça ? dit-il soudainement en regardant mon poignet droit.

Merde, qu'est-ce qu'il a vu ? Me doutant de ce qu'il a aperçu, je retourne mon poignet.

- De quoi tu parles ?

Il ne me répond pas et s'approche de moi. Il saisit mon poignet malgré que je tente de me soustraire à sa prise.

Il le retourne et ses yeux s'agrandissent légèrement l'espace d'une seconde.

- C'est quoi ça ? dit-il en fixant mes cicatrices d'auto-mutilation.

- Rien, j'avais un chat et...

- Me prends pas pour un con. Tu te fais du mal ? Tu t'es fais du mal depuis que t'es ici ? Les cicatrices sont récentes.

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant