Sephtis

chapitre 26

Je me dirige lentement vers la salle de torture.

Ce nom est affreux.

« Salle de torture ». Rien que l'évocation du nom me fout la nausée.

Une fois arrivée devant la porte, je m'arrête. Je n'ose pas entrer. Et si Sephtis était à l'intérieur ?

Je toque. Aucune réponse.

Je toque à nouveau. Toujours pas de réponse.

J'abaisse lentement la poignée, mon rythme cardiaque augmentant nettement.

J'ouvre la porte, toujours lentement, et ce que je vois me terrorise :

Sephtis, debout devant un homme attaché, un bras coupé, le morceau coupé traînant au sol.

Je suis prise d'un haut le cœur, et je vomis.

Je vomis tout ce que je peux.

Ça me dégoûte.

Sephtis me remarque alors. Il se tourne vers moi.

- Tu aimes la vue mon ange ?

Je n'arrive pas à répondre tellement je suis dégoûtée et j'ai l'estomac retourné.

Il fait un claquement de doigt à un de ses hommes de main en direction de la où j'ai vomi, lui faisant signe de nettoyer.

- Comme tu es censée être une femme de ménage mais qu'au lieu de nettoyer tu salis encore plus, tu vas être punie.

Il me tend une hache.

- Prends la.

Je reste clouée sur place. Quoi ?!

- PRENDS LA PUTAIN DE HACHE.

Je sursaute, mais la prends quand même.

Qu'est-ce qu'il va me demander de faire ?? J'ai une petite idée mais je préfère penser que je me trompe.

L'homme est attaché au niveau des pieds et des mains, de sorte à ce qu'il soit entièrement paralysé, et il a l'air à moitié inconscient, probablement suite à la douleur occasionnée par la perte de son bras.

- Maintenant, coupe.

Je me tourne vers lui, affolée.

- Qu... quoi ??

- Coupe son putain de bras ou je te coupe le tien.

Non. Non, je ne peux pas faire ça. Pas possible.
Je suis à nouveau prise d'un haut le cœur avec l'odeur du sang. Je me retiens néanmoins de vomir.

- Non, non je ne peux pas, j'articule.

Sans me prévenir, il saisit mon bras avec lequel je tiens la hache, et fait un mouvement de sorte à ce que j'enfonce la hache dans l'épaule du pauvre homme qui pousse un hurlement de douleur.

Tétanisée, je lâche l'objet de torture, et hurle également.

Même si c'est lui qui a bougé mon bras, c'est quand même ma main tenant la hache qui a coupé le bras du pauvre homme jusqu'à son épaule.

Cette fois ci, l'homme est bel et bien inconscient, peut être même mort.

Je suis à nouveau prise d'un réflexe vomitif mais cette fois ci, je ne peux l'empêcher.

Je me tourne et vomis à nouveau mes trippes sur le côté.

Sephtis lève les yeux au ciel, puis ricane.

- Petite faible. Maintenant, tu lui coupes la jambe. L'objectif est de lui couper tous ses membres, et de le garder en vie pour envoyer un message à son chef.