chapitre 35

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- Bon alors raconte moi, qu'est-ce qu'il c'est passé ?

- Je... j'ai fait du mal à quelqu'un. Dans la salle de torture.

Iris place deux mains sur sa bouche.

- J'ai vu... j'ai vu une personne qui m'avait fait du mal sur la table de torture... mon cerveau m'a joué des tours.

- Oh mon dieu... mon dieu, qu'as tu fait ?

- Je lui ai filé des coups de marteau. Et je l'ai mutilé.

- Qui as tu imaginé à la place de cet homme ?

- Je ne veux pas en parler...

- D'accord, je comprends. Si tu as besoin d'en parler je serais là. J'ai toujours détesté que cette salle de torture soit à côté de l'infirmerie, car j'entends régulièrement des cris.

- Tu as déjà été dedans ? Tu as déjà... torturé quelqu'un ?

- Quoi ? Non, bien sûr que non.

- Iris, je m'en veux... car je ne m'en veux pas d'avoir fait ce que j'ai fait. L'homme à qui j'ai fait du mal est celui qui a tenté d'abuser de moi. Et une partie de moi m'en veux à moi même d'avoir été capable de faire ça mais l'autre... l'autre partie de moi s'en fout totalement d'avoir blessé un tel homme. Il a peut être abusé d'autres femmes et je ne sais pas... quelque part je me dis qu'il le méritait peut être...

- Je vois... écoute, je ne peux pas te dire que j'ai déjà vécu ce que tu viens de vivre, mais je comprends ton raisonnement.

Quelqu'un toque à la porte.

- J'entre, fait la voix de Sephtis.

Il me dévisage, puis à un rire sadique.

- Je savais que t'étais pas aussi prude que tu le laissais paraître.

Je m'avance vers lui, et le frappe au torse. Je cri :

- Sale monstre ! C'est de ta faute ! Je n'aurai jamais fait ça dans d'autres circonstances, tu m'as piégée !

Prise d'un élan de rage, je le gifle. Cette fois il ne rigole plus du tout. Il attrape mes poignets, et me les tords. Il me fait mal.

- Ne refais plus jamais ça.

- D'accord, mais je t'en supplie, lâche moi !

Il fixe mes pigments qu'il tient, et me sourit sadiquement puis me les tord encore plus.

- Sephtis lâche la ! dit Iris.

Elle essaye de saisir un de ses poignets, mais il m'entraîne derrière lui à travers les couloirs.

Je réalise alors qu'il m'entraîne jusqu'à la salle de torture.

J'essaye de le freiner le plus possible mais il est bien plus fort que moi, donc je n'y arrive pas.

- Non, non je t'en supplie, pas la !

Des larmes perlent sur mes joues. Il n'en a rien à foutre. Il semble posséder par une forte rage, il est comme dans un état second.

- Tu vas voir si tu peux me frapper et t'en sortir indemne petite conne, gronde-t-il.

- Je suis désolée ! Je ne le referais plus !

Est-ce qu'il va me torturer ? À côté tu cadavre de l'autre type ?

Je commence à avoir du mal à respirer.

Une fois à hauteur de la salle de torture, il me balance dedans sans ménagement, laissant mes genoux cogner le sol violemment.

Je pense que je saigne.

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant