chapitre 39

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Nous avons quitté la salle avec Iris après la sortie de son ex.

Dawson, Sephtis et Marcus nous rejoignent dehors.

- Je vais le tuer, je vais le tuer... répète Dawson.

- Oui, on va le tuer, le coupe Sephtis. Iris tu veux rentrer ?

- Oui j'aimerais bien... vous voulez vraiment le tuer ?

- On ne laisse pas en vie quelqu'un qui a déshonoré l'un des nôtres, dit Marcus.

Iris sourit légèrement. Ils sont vraiment soudés.

- On va le tuer mais on aura besoin de toi Iris. Tu vas le recontacter, et on va le piéger, dit Sephtis.

- Ok... mais il ne va jamais y croire.

- Je m'en doute. C'est pour ça qu'il va falloir élaborer le parfait message. Hailey t'aidera.

Je suis une nouvelle fois surprise d'entendre mon prénom dans sa bouche. Ça sonne bien.

- Tu enverras le message demain ? je propose.

- Oui, demain c'est bien, dit Sephtis. On va rentrer.

Une partie de moi est triste de déjà devoir partir alors que j'ai mis tant de temps à me préparer, mais l'autre comprend que la situation nous oblige à quitter les lieux.

Je suis Sephtis dans sa voiture, tandis qu'Iris monte avec son frère.

Sephtis démarre et roule assez vite.

- Tu devrais ralentir, il fait nuit et les routes ont beaucoup de virages.

- Me dis pas ce que je dois faire.

Il paraît tendu. Il accélère de plus belle.

- RALENTIS ! dis-je, prise de panique.

- FERME TA GUEULE.

- Tu veux nous tuer tous les deux ou quoi ?

Il ne répond pas.

Je n'ose plus parler jusqu'à ce qu'on arrive au château, mais je me cramponne malgré moi très fortement à la portière.

Vu la vitesse à laquelle il a roulé, nous arrivons les premiers au château.

Je sors précipitamment de la voiture quand il s'arrête, et je claque la portière.

- Fais gaffe à ma putain de voiture.

- T'as pas fait gaffe à ma vie, connard, je murmure.

Malheureusement il semble m'avoir entendu, car il me saisit fermement par le col du gilet que j'ai revêtu, et me plaque contre un mur du château.

- Pardon ? Je crois que j'ai pas bien compris.

- Putain mais pourquoi je ferais attention à ta caisse alors que tu fais pas gaffe à ma vie abruti ?

Je suis surprise d'avoir osé lui répondre. Tant que j'y suis, autant continuer.

Sans que je m'y attende, il me gifle.

La gifle est si puissante que je tombe à terre.

Je porte ma main à ma joue. Je sens les larmes monter, je ne veux pas pleurer devant lui.

Je me relève, et je tente de le frapper à mon tour.

Je réussi à lui asséner un semblable de coup de poing, peu puissant.

Il me regarde, fou de rage. Il me plaque à nouveau au mur par les épaules, et ma tête heurte violemment le mur.

J'essaye de lui frapper les bras pour qu'il me lâche, mais rien n'y fait.

Il me broie littéralement les épaules, il me fait mal.

Mon dernier réflexe est donc de lever mon genou pour lui foutre un coup dans les couilles.

Sephtis se plie en deux, et j'en profite pour le pousser, il tombe au sol.

J'essaye de courir pour m'enfuir dans les jardins, mais il se relève assez vite et me cours après.

Il est beaucoup plus rapide que moi, et me rattrape assez vite, il me pousse et je tombe au sol.

J'essaye de me glisser comme je peux sur le sol, mais il s'agenouille près de moi.

Bordel, où sont les autres ? J'espère qu'ils arrivent bientôt.

Je commence à trembler.

- Petite pute, murmure-t-il.

Il n'a pas l'air de souffrir plus que ça à mon coup entre ses jambes, et ça m'étonne.

Il saisit ma mâchoire et cogne ma tête contre le gravier.

À force des coups reçus, j'ai de plus en plus mal à cette dernière.

Les larmes commencent à couler, je ne peux plus les empêcher.

Ce sont des larmes de douleur, mais aussi de colère.

Je sens un liquide couler à l'arrière de mon crâne, je crois que je saigne.

Avec mes bras, je tente de le frapper sur le torse mais ça ne l'atteint pas vraiment.

Il a le torse tellement dur qu'il ne doit qu'à peine ressentir mes coups.

Il encercle ma gorge de ses longs doigts.

- Ne me manque plus jamais de respect. C'est compris ?

Il parle d'une voix si grave que j'en ai des frissons de peur.

Je hoche malgré moi la tête.

Moi qui pensais que notre « relation » s'était quelque peu améliorée, je me suis trompée...

- Sephtis ! Qu'est-ce que tu fais ? cris une voix au loin.

C'est Iris.

Elle accourt vers nous.

Sephtis se lève et parle sans un mot.

Iris voit que je pleure.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Elle s'agenouille près de moi, et prend ma tête entre ses mains, qui sont vite tachées de mon sang.

- Merde... tu peux te lever ? Il faut que j'aille te soigner à l'infirmerie.

Je me redresse dans un mot, trop choquée pour parler.

J'ai ma tête qui me lance et qui tourne beaucoup.

La pluie commence à s'abattre sur nous, j'ai froid.

Iris place un bras sous mes épaules et m'aide à me relever.

Nous marchons lentement jusqu'à l'infirmerie, nous ne croisons personne.

Elle s'occupe de nettoyer ma plaie au crâne, puis désinfecte mes quelques plaies.

Tout se passe dans le silence, elle comprend que je ne veux pas parler et elle respecte ça.

J'apprécie.

Nous retournons sans un mot à sa suite, et je m'allonge dans ma suite.

Elle s'allonge à côté de moi, et sa présence m'apaise.

- Merci, je murmure.

Je suis sur le point de m'endormir lorsqu'un bruit à la porte me réveille.

Quelqu'un vient de toquer.

Iris se lève et va ouvrir.

J'entends la voix d'Alec.

- Iris, on peut parler ?

***

Je tiens à préciser que je ne romantise en aucun cas les violences faites aux femmes, mais il faut se rappeler que Sephtis n'est pas un être tout doux :)

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