Prologue.

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Je fus réveillée par des hurlements stridents. Ceux de mes parents, je me suis immédiatement mise en alerte. C'était inhabituel, mes parents ne se disputaient jamais . Je dis bien « jamais ». Ils s'ignoraient la plupart du temps où jouaient la comédie du couple heureux et épanoui devant les autres, mais il n'y avait jamais d'engueulade.

Mais ce soir-là, mon père criait tellement fort que je ne comprenais même pas un mot de ce qu'il disait. Quant à ma mère, elle pleurait et semblait demander pardon. Je me précipitais hors du lit et j'allais m'installer discrètement en haut des escaliers pour mieux entendre, là où il ne pouvaient pas me voir, mais où moi, j'entendais parfaitement leur conflit.

- Tu n'es qu'une salope ! Tu me trompes avec l'un de mes hommes qui est aussi l'un de mes plus vieux amis. Toi et Max, vous ne le savez pas peut-être, mais vous êtes déjà morts ! Hurla-t-il.

La brutalité de ses mots me frappa de plein fouet. Mais ce ne fut rien comparé à ses gestes. Il asséna soudain une gifle magistrale à ma mère. Cela lui fit perdre l’équilibre avant qu’elle ne s’écroule au pied du canapé. Je n’en croyais pas mes yeux. Papa venait juste de frapper maman !Maman trompait papa ! Oh mon Dieu ! Je savais mon père autoritaire et plutôt sombre, mais jamais je ne l'aurais cru capable de blesser quelqu’un, même sous le coup de la colère. Ma mère pleurait.

- Je t'en prie ne fais pas ça... De toute façon, tu sais que ça fait des années que nous ne sommes plus en couple. C'est juste pour faire bonne figure ta fille et tes collaborateurs que tu me gardes. On ne se rend plus heureux depuis des années, Andrei...

Il eut un rire sans joie en saisissant son verre de whisky. Je repérais la bouteille déjà bien entamée sur le rebord de la cheminée. L'alcool ne faisait qu'empirer la situation.

- Tu crois vraiment arranger ton cas en disant ça ? Tu sais pourquoi nous ne sommes plus en couple désormais ? Parce que t'es qu'une traînée ! Et ne t'inquiètes pas... Si tu veux être avec Max, ainsi soit-il. Qu'il garde les restes, mais je veux que quand il te voit chaque jour, il regrette d'avoir voulu jouer avec ce qui m'appartenait. Et pour cela je vais frapper ton visage tellement de fois qu'il ne te reconnaîtra pas quand il te verra.

Le dégoût semblait l'envahir. Visiblement plus maître de lui-même, le volume des paroles ne cessait d'augmenter.

- Et tous les jours de votre misérable expérience, il se dira « C'est de ma faute ». Du moins, s'il n'est pas dégoûté par ta laideur et les traces que j'ai l'intention de te laisser sur ton corps, menaça-t-il en la scrutant avec aversion.

Je lus immédiatement la peur dans les yeux de ma mère et compris qu'il mettrait sans aucun doute ses menaces à exécution. Les yeux de mon père étaient noirs, il semblait être dans une sorte de transe où seule la colère guidait ses gestes. L'adrénaline s'empara alors de moi et quand je le vis brandir un vase pour cogner maman, je me lançais à sa rencontre et me jetais sur lui. À coup sûr, je me ferai revenir à la raison.

- Non ! Criai-je.

Nous tombions tous les deux au sol et je luttais pour lui prendre le vase des mains. Il sentait l'alcool à plein nez.

- T'es complètement malade ! Andrei, arrête, le suppliai-je, hystérique moi-même.

Pendant notre corps à corps, j'aperçus ma mère se relever doucement et s'en fuir. Mon père dû le remarquer aussi puisque, pour se débarrasser de moi, il m'envoya un coup de poing dans l'estomac. La douleur et le choc me firent lâcher prise, mais je réussis néanmoins à lui faire un croche-patte quand il se releva.

La souffrance me fit tourner la tête, mais je devais l'empêcher d'attraper maman. Alors quand il trébucha et rejoignit le parquet, je saisis le vase qu'il brandit plutôt, sauf qu'à ce moment-là, il se retourna vivement et dégaina une arme qu'il pointa entre mes deux yeux. À cet instant précis, toute l'adrénaline quitta mon corps et les l'arme perlèrent mes joues. Mon propre père était entrain de pointer une arme sur moi. Il comptait me tuer.

- Papa ne fais pas ça, l'imporais-je, les yeux larmoyants et écarquillés de peur.

La dernière fois que je l'avais appelé comme ça, je devais avoir sept ans... C'était à peu près la période où il avait cessé de se comporter en père digne de ce nom, à mes yeux, il était devenu un homme comme les autres. Il me fixa d'un air glacial.

- Dégage ! Dégage et ne reviens pas. Sinon je te tue.






















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Alors pour un prologue, je m'en sors bien non ?
Ne vous arrêtez pas là ! Je sais que les premiers chapitres ne seront pas assez piquant mais attendez voir !
Laissez des voix et commentaires pour que je sache au moins comment l'histoire évolue ! Et si tout vas bien je posterais deux chapitres par semaine.
Kiss...





𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant