Chapitre 18 : Vengeance.

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“ Within your darkest memories lies the answer, if you dare to find it

J’appelle immédiatement un taxi pour pouvoir me rendre à l’adresse indiquée par ma mère tout en me demandant ce qui va m’attendre une fois là-bas. Je ne veux pas échouer. Non, rectification : je ne peux pas échouer ! Je suis seule. Personne ne sera là pour assurer ma sécurité cette fois. En suis-je capable ? Tout dépend de ce qui m’attend. Suis-je prête ? Non, certainement pas, il me faut une arme, mais comment m’en procurer une ? Je sais qu’il y a une salle pour garder toutes les armes à feu, mais elle est verrouillée, et, bien entendu, je n’en ai pas le code.

Le plus discrètement possible je rejoins alors la cuisine pour récupérer un couteau suisse que je glisse dans le bonnet de mon soutien-gorge. Ce n’est pas très glamour, je l’avoue, mais je peux affirmer que la première chose qu’on me fera une fois là-bas c’est vérifier mes poches et mon sac à main. Je prends une grande inspiration avant de me diriger vers la porte d’entrée principale de la villa quand soudain, la voix de Caleb me fait sursauter :

— Salut Kate ! Tu sors toute seule ? questionne-t-il gentiment.

Je tente de masquer ma gêne en feignant un sourire afin d’avoir l’air le plus détendu possible.

— Oui je vais juste faire un tour dans le quartier. J’en ai marre d’être enfermée dans mon bureau. Tiens d’ailleurs, est-ce que tu pourrais dire à Daniel de me rejoindre dans mon bureau d’ici une dizaine de minutes ? Je dois m’entretenir de toute urgence avec lui, l’informé-je en appuyant sur les derniers mots.

De cette manière, je suis sûre qu’il entendra l’enregistrement de ma conversation avec Agathe dès qu’il franchira la porte de mon bureau.

— Pas de problème, à tout à l’heure !

La pression sur mes épaules est immédiatement relâchée. Je peux reprendre mon souffle normalement.

J’ai échappé à la catastrophe. Sans perdre une seconde de plus, je quitte les lieux pour rejoindre mon taxi qui commence à s’éloigner une fois qu’il a pris connaissance de l’adresse. 1, 2, 3, 4, 5, 6... Je compte les secondes dans ma tête avant d’arriver à l’entrepôt. C’est la seule façon de garder l’esprit clair, de ne pas laisser la panique me submerger. 151, 152, 153, 154, 155…

Je me remémore les quelques techniques de combat que Peter et Daniel m’ont enseignées en priant pour qu’elles fonctionnent. Depuis quand est-ce que ma vie est si animée ? Autrefois, je haïssais cette monotonie : cette vie paisible et routinière que j’entretenais, confinée entre quatre murs.

Mais en quelques mois tout a changé pour devenir beaucoup trop violent, tant physiquement que psychologiquement. Ne peut-il pas y avoir un juste milieu ? Était-ce le prix pour pouvoir avoir des amis, tisser des liens et vivre tout simplement ?

Et merde, j’ai perdu le fil de mon décompte ! Mes pensées sont interrompues par la voix du chauffeur :

— On y est mademoiselle, ça vous fera 58 dollars. 

Sans lui répondre, je lui tends l’argent et sors rapidement pour constater que je me trouve bel et bien dans le Bronx, devant un petit entrepôt désert d’une zone industrielle.

𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant