Chapitre 3 : Le flash-back.

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“ Rien n'est plus vivant qu'un souvenir ”


J'ouvre les yeux. Il fait noir, et je suis allongée danyce qui semble être un lit très confortable. Instantanément tout me revient en mémoire : Central Park, la mafia, les yeux verts, les menaces, l'arme appuyée sur ma tempe... mon père... Mon père et son arme. Cette vision me ramène aux souvenirs contre lesquels je lutte depuis le mois dernier.

Quand la lumière s'allume dans la chambre, je reviens à moi et chasse ces pénibles réminiscences. Mon ravisseur aux yeux verts entre, accompagné d'une jeune femme qui porte un plateau garni de nourriture qu'elle dépose aux pieds du lit avant de partir. Je me redresse alors et l'observe avec attention.

- Qui êtes-vous ? Lancé-je, méfiante.

- Je vois que le sommeil t'a fait le plus grand bien..., me provoque-t-il en ignorant superbement ma question. Bien. Ce qu'il faut que tu saches, ici, je suis celui qui pose les questions, jeune fille. J'ai besoin d'informations et tu vas aimablement me les procurer. Bien sûr, je t'invite à te restaurer également. Tu as besoin de forces, surtout la piqûre que je t'ai administrée, répond-il en désignant les victuailles en ma position.

- Que voulez-vous savoir ? Je vous ai déjà dit tout ce que je savais, déclaré-je.

Je ne voulais pas manger, mais quand je vois les délices posés sur le lit, je ne peux m'en empêcher.

- Très bien, approuve-t-il en me voyant manger. Comme tu l'as sûrement compris, je suis le chef d'un grand groupe mafieux. Mon nom est Daniel Barrish.

- Ça ne fait pas très italien, si vous voulez mon avis..., lâché-je, sarcastique.

Daniel esquisse un demi-sourire.

- Aurais-tu enlevé les petites roues de ton vélo pendant la nuit ? Je vois que la petite Katerina d'hier soir est devenue une fille téméraire. Où bien était-ce tout simplement une mascarade de plus pour te la jouer « jeune femme en détresse » ? Lance-t-il d'un ton narquois.

Le salaud cherche à m'humilier. Il remet même en question mon intégrité. Constant mon mutisme, celui-ci reprend d'un air indifférent :

- Ton père, Andrei Maslow, nous a fait parvenir très récemment un enregistrement vocal dans lequel il dit que tu prends la relève et que tu es son héritière. Il t'explique surtout qu'on te reconnaîtra parce que tu es là seule capable d'entrer dans sa base de données.

Comment saurais-je entrer dans la base de... Oh, non. Alors, c'est vrai, tout ça ? Mon père est bien un mafieux et il m'a désigné comme héritière de son clan. J'en suis sûre, car c'est la vérité : je suis là seule capable d'entrer dans son réseau informatique. Non pas parce que je connais ses codes, mais parce que je peux pirater n'importe quel système informatique, aussi bien protégé, soit-il. Mon père me connait ce talent. Je crois bon de me protéger en taisant ce secret, au moins pour l'instant.

- Je ne vois vraiment pas ce qu'il insinue, je suis désolée... Mon père ne m'a jamais donné ses codes, je réponds en baissant la tête.

Je ne veux pas qu'il voie mon visage troublé, sinon il comprendra vite que je mens. Pensif, Daniel me scrute et semble évaluer mes propos. Il finit par soupirer.

- Écoute... Ta mère a demandé à te voir. Elle va arriver dans quelques minutes, m'annonce-t-il avec sérieux.

Ma mère ? C'est une blague ou quoi ?

- Qu'est ce que ma mère vient faire là dedans ? Elle aussi est concerné, m'exclamé-je alertée.

Il soupire encore, comme exaspéré de devoir tout m'expliquer, et frustré que je ne puisse l'aider plus.

- Oui. Max travaille pour moi depuis des années déjà. Il était chargé d'espionner ton père, sauf qu'il en a profité pour s'enticher de ta mère, ce crétin. Je vais l'envoyer sur une autre mission loin d'ici pour m'assurer qu'il ne traine pas dans les parages.

Hein ?

Mes yeux vont sortir de leurs orbites d'une minute à l'autre.

Max est décidément le plus mauvais des amis. Il a doublement trahi mon père.

Je reste là assise, à assimiler tout ce que je viens d'apprendre. Soudain, la porte s'ouvre et une silhouette familière apparaît. Ses traits sont tirés et fatigués, mais c'est avec un sourire resplendissant et soulagé qu'elle avance vers moi.

- Kate...

Malgré le choc des dernières nouvelles, je suis soulagée de ne pas être seule. Elle arrangera les choses, d'une manière ou d'une autre.

Sous le coup de l'émotion, mes nerfs lâchent. Je ne suis plus là jeune femme courageuse d'il y a quelques minutes, mais seulement un petite fille triste et apeurée qui pleure tandis que sa maman vient l'enlacer pour la réconforter.

- Maman....














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Petit bonus les stars♥︎

𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant