Chapitre 2 : Enlèvement.

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“ L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière peut le faire ”



Face à mon mutisme, il empoigne fermement ma chevelure brune pour capter mon regard et guetter ma réaction. C'est à cet instant que je le vois vraiment. Même si la lumière du lampadaire, j'en suis sûre, ne lui rend pas justice, je peux voir que cet homme est d'une beauté rare.

On dirait un ange, son visage est un contraste de douceur et de virilité. Sa mâchoire marquée accentue sa masculinité. Ses cheveux châtains décoiffés lui donnent un air sauvage, ravageur et ses yeux verts semblent transpercer mon âme. Ce n'est pas un vert banal ou même un joli vert. Non, c'est un genre de verre émeraude, un verre profond, plein de secrets et d'élégance. C'est un verre hypnotisant, que vous pourriez admirer toute la sainte journée.

Mais l'éloge que je suis en train de faire de la perfection masculine juste sous mes yeux prend fin quand le sujet de mon expertise lui-même brise en quelques paroles l'image idyllique que je viens de me faire de lui.

- Si je dois encore une fois me répéter, me prévient-il, menaçant. Je te mets nue, je t'attache à cet arbre et je te fais saigner ma ceinture est-ce que je me suis bien fait comprendre, ma belle ?

Abasourdie par la violence de ses propos et tétanisée par sa menace, je deviens blême. J'entoure mes bras autour de mon estomac et le mets à me balancer d'avant en arrière. Bon sang, cet homme est prêt à m'attacher et me fouetter seulement parce que trop longue à la détente. Prise d'un vertige, ma tête commence à tourner. Je veux rentrer chez moi. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour qu'en un mois, ma vie change autant et pour que je me retrouve deux fois avec une arme contre ma tempe ? Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est plus mon père qui tient l'arme, c'est un criminel de mafia new-yorkaise qui n'éprouvait aucun remords à s'en servir.

Malgré mes tremblements, mes larmes et mon étourdissement je parviens à lui répondre. Sa menace m'a remis les idées en place.

- C'est un très bon ami à mon père. D'aussi loin que je le souvienne, il travaille avec lui... Monsieur.

Il rigole doucement suite à mes dires.

- On n'a pas tous la même définition de l'amitié, fait remarquer ce dernier.

Je comprends alors que comme moi, il doit savoir pour la liaison de Max et de ma mère. J'ai volontairement laissé cette information de côté, mais c'est inutile, il a un temps d'avance. C'est moi qui manque d'informations pas lui.

- Il vous a dit que je ne savais rien. Je vous prie. Laissez-moi partir, je ne dirais rien de ce qu'il s'est passé... S'il vous plaît, supplié-je.

Comme un mécanisme de défense, je me recroqueville un peu plus sur moi même sous son regard perçant. Il fait mine de réfléchir, mais j'ai le sentiment qu'il connaît déjà sa réponse.

- Désolé, mais tu es beaucoup trop précieuse pour qu'on te laisse filer. Si tu savais combien de mafias te cherchent depuis un mois... Maintenant qu'on te tient, on a bien l'intention d'en profiter, s'oppose le chef.

Depuis un mois...

Depuis que je suis partie de chez moi ? Que s'est-il passé chez moi depuis un mois ? Si comme il le prétend, mon père est un chef de mafia, il a peut-être lancé tous les autres clans à ma recherche... Non. Les mafias ne sont pas censées être « amies » entre elles, et puis c'est mon père qui m'a forcé à m'enfuir. Alors pourquoi me rechercherait-il ? C'est incompréhensible !

Peu importe ce n'est pas la priorité, je résoudrais ce mystère plus tard. L'important est de savoir ce qu'il va faire de moi...et de survivre. Comme s'il savait à quoi je pense, il m'annonce :

- Tu vas venir avec nous. On t'expliquer la situation et tu vas nous dire ce qu'une jolie fille fait loin de chez elle, dans Central Park, à trois heures du matin.

Je secoue vigoureusement ma tête, refusant d'obtempérer.

Il tire sur mes cheveux violemment pour me mettre debout, me faisant geindre de douleur. Je tiens à peine sur mes jambes, totalement paralysée par la peur. Je tremble et perds l'équilibre. Avant que je ne touche le sol, il me rattrape par la taille et me balance sur son épaule comme si je n'étais qu'un sac à patates. Sans plus de cérémonie, il commence à marcher vers une berline noires aux vitres teintées.

- Non ! Hurlai-je hystérique. Lâchez moi ! Ce n'est pas moi, je vous jure ! S'il vous plaît...

Je suis en plein film d'horreur. Le hangar s'éloigne de plus en plus de mon champ de vision et la panique s'empare définitivement de moi. Appelez ça instinct de survie, stupidité ou inconscience, mais je me mets soudainement à me débattre. Je tape mes genoux contre son torse de toutes mes forces et mes poings dans son dos, j'oublie ses menaces. Tout ce que je veux, c'est rentrer chez moi. Si ces mafieux m'enlèvent, c'en est fini pour moi. Personne ne sait où je suis, alors personne ne me cherchera.

Il parvient sans trop de difficulté à me mettre dans la voiture, mais je 'e cesse jamais de lutter. Des portes claquent. Mue par une impulsion, j'essaie d'enjamber son acolyte et lui, assis de part et d'autre de moi à l'arrière, mais sans grand succès. Je deviens presque irrationnelle avec mes tentatives , alors que les quatres hommes dans la voiture restent parfaitement calme.

La voiture démarre et je continue à m'agiter jusqu'à ce que ma respiration devienne saccadée. Finalement le chef du clan assis à ma droite, visiblement lasse de mon attitude, sort une seringue d'une petite boîte. Celui à ma gauche me bloque fermement dans une étreinte et me tire les cheveux en arrière pour exposer mon cou.

- Non ! Je vous en prie, arrêtez, pas ça... Crié-je.

Ma supplique ne l'arrête pas, la patron plante son aiguille. Soudainement , ma vision se brouille, j'arrête enfin de lutter... et ça fait du bien. Je veux dormir... et pour une fois sans même avoir fait un jogging. Désormais, avachie dans les bras d'un inconnu, je sombre doucement vers l'inconscience...


















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Alors les stars ?
Désolée pour ce petit chapitre, je ferais mieux la peu prochaine fois. Alors êtes-vous prêt pour le point de vue du chef ?
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𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant