Chapitre 22 : Ian.

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“ Toi le frère que je n’ai jamais eu, sais-tu si tu avais vécu ce que nous aurions fait ensemble ”

New York, 20 ans auparavant

Bip… Bip… Bip… Bip…

— Allô

— Allô ? Maria, c’est vous ?! panique la personne à l’autre bout du fil.

— Oui, qui est-ce ? C’est vous, madame Barrish ?

— Oh mon Dieu, il est arrivé quelque chose de terrible, chuchota Éléonore Barrish en réfrénant ses sanglots.

— Calmez-vous, madame Barrish. Je vous écoute, que s’est-il passé ? apaise son interlocutrice.

C’est Ian, Maria ! Il va mourir. Mon mari a voulu le tuer. Il faut que vous m’aidiez, débite-t-elle ahurie. George a ordonné à ses hommes de mutiler le corps et de le déposer dans le coffre d’une voiture devant chez les Maslow. Je l’ai entendu Maria, je vous en prie !

Madre mia ! Ian est mort, s’agita à son tour la gouvernante.

— Il a pris une balle dans la poitrine, mais je crois avoir senti son pouls, ce n’est peut-être pas trop tard !Aidez-moi, Ian va mourir si on ne fait rien !

Ne bougez pas, j’appelle immédiatement monsieur Maslow, rassure Maria qui commençait déjà à se diriger vers le bureau de son patron.

Non ne faites pas ça, il nous tuera ! s’emporte Éléonore. Si Andrei l’apprend, il nous tuera tous : Daniel, moi, tout le monde ! Il ne faut rien leur dire !

Alors qu’est-ce qu’on fait, madame ? Pourquoi n’amenez-vous pas le petit à l’hôpital ?

Si mon époux l’apprend, je suis une femme morte. Je ne peux agir à son encontre, et puis ses hommes le préviendront immédiatement, crie presque Éléonore.

— Dios mio ! Il faut trouver un autre corps pour berner ses hommes alors !

New York, aujourd'hui.

Après son récit, le prétendu Ian s’avance vers moi qui me tient toujours debout près de la porte. Une fois devant moi, il reprend :

— Comme tu l’auras compris, c’est Éléonore Barrish qui a trouvé mon corps au bord de la mort.

— Comment madame Barrish et Maria ont-elles fait ? questionné-je, un peu sceptique.

— Maria avait un frère qui bossait pour George. En général, il se tapait le sale travail : il nettoyait les traces et cachait les corps. Il lui a donc été facile de remplacer le mien par un autre qui était tellement mutilé que personne n’aurait pu reconnaître son identité. Les membres du clan Barrish n’y virent que du feu puisque c’était une mission qui avait été confiée au frère de Maria et que personne d’autre n’avait eu l’occasion de voir. Pour le coup, nous avons eu beaucoup de chance que ce dernier ait accepté de le faire. Seuls mes vêtements et la couleur de mes cheveux pouvaient faire penser à moi. Éléonore et Maria se sont empressées de me faire transférer dans un hôpital spécialisé pour me sauver. J’y suis resté dix mois. Éléonore a payé pour tous mes frais médicaux, elle a pris énormément de risques pour moi, soupire-t-il, reconnaissant.

𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant