Chapitre 5 : L'offre et la demande.

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« Un petit livre peut contenir un grand secret capable de changer le monde... Les mots ont un pouvoir ».

Peu après le départ de Monsieur Barrish, je décide que parler de mon travail peut être mon salut, même si ça implique de rester ici. Je tourne en rond comme un lion en cage, ai-je le droit de sortir de la chambre ? Je décide d'aller vérifier si la porte n'est pas fermée à clé. Bingo ! J'ai à peine le temps de faire un pas dehors avant d'apercevoir monsieur Lewis face à moi.

- Vous allez quelque part, demande-t-il soupçonneux.

- Eh bien, je me demandais..., dis-je en triturant le bas de mon t-shirt, intimidée par ce colosse en costume cravate.

- Si vous pouviez sortir ?

Il hoche la tête et il m'offre son bras pour que je m'y accroche. C'est très gentleman de sa part, mais ma présence ici n'a rien d'une visite de courtoisie. Je suis là contre mon gré alors au diable la bienséance, s'il doit me suivre partout comme un pauvre toutou, je ne vais pas lui faciliter la tâche. Il continue de pousser son bras vers moi, insistant.

- Croyez-moi mademoiselle, ce n'est pas pour vous empêcher de vous enfuir, mais plutôt pour votre sécurité. Vous n'aimeriez pas avoir à vous balader seule entre ses murs, je vous l'assure.

Ah... En fait je n'ai pas trop le choix. En marmonnant, j'accroche mon bras au sien.

- Alors un balade dans les jardins ou un tour à la bibliothèque ? Propose-t-il.

Mais où suis-je tombée ? J'ai compris en voyant la chambre dans laquelle je me suis réveillée que les lieux étaient très luxueux, mais pas au point que la bâtisse contienne une bibliothèque et des jardins en plein New York.

Même si je suis confrontée à une situation éprouvante, je suis contente de pouvoir me changer les idées dans un endroit que j'adore : la bibliothèque.

- Et pourquoi ne pas choisir un livre que je lirais dans le jardin ? Il faut aussi que je parle à monsieur Barrish. C'est important, c'est important... S'il vous plaît.

- Bien sûr, sourit-il.

Je le scrute avec attention. Je rêve où ce type est réellement agréable ? Tous les hommes croisés depuis ma chute dans Central Park me semblent misogynes, stricts, arrogants et sombres. Lui à l'air d'avoir des bonnes manières et d'être poli, respectueux et soucieux de bien faire son travail. Cependant il ne comprend colle pas à l'image d'un mafieux. Il ne semble pas cruel, il agit comme s'il compatit à la situation dans laquelle je me trouve et fait tout pour pour ne pas empirer les choses. Ça me rassure de savoir qu'il est chargé de ma sécurité.

Nous traversons plusieurs couloirs somptueux avant d'arriver devant une grande porte où mon garde du corps compose un code. Et là, sous les yeux émerveillés de la mordue de la littérature que je suis, se présentent d'innombrables ouvrages, comme autant de trésors de la caverne d'Ali Baba. Sur les quatres murs sont disposés des centaines et des centaines de romans, de la littérature classique aux recueils de poésie en passant par des livres d'histoire... La liste est sans fin. Une échelle permet d'accéder à une mezzanine où trônent encore des livres rangés dans de petites allées. Suis-je au paradis ?

Les meubles sont faits de bois sombres et le sol est recouvert d'une moquette bordeaux, donnant à la pièce une allure chaleureuse. Il n'y a aucune fenêtre, mais le plafond de verre permet de faire entrer un puits de lumière naturelle. Le soleil rentre en masse, réchauffant le bois et les livres. C'est ainsi que la pièce nous plonge dans une atmosphère envoûtante à l'odeur de bois chaud. C'est apaisant et parfaitement propice à la lecture.

𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant