𝗠𝗔𝗙𝗜𝗔 𝗟𝗢𝗩𝗘 | 1, 2 & 3 |

Chapitre 8 : Où est Andrei ?

“ There comes a point in your life when you need to stop reading other people's books and write your own ”

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Los Angeles une semaine plutôt...

Déjà trois ans que je vis dans cet enfer. Baignée dans le milieu depuis mon plus jeune âge, j’ai pleinement pris mes fonctions dans la mafia il y a trois ans. Ma mission ? La protection et l’espionnage informatique. Mais rien de gênant à ça, j’aime mon travail. Non, le problème, c’est mon petit ami, César Russel. Lui aussi travaille dans la mafia et il est plutôt haut placé, mais ce n’est pas un souci en soi. La vraie difficulté, c’est d’avoir un petit ami mafieux qui vous bat, vous maltraite et de ne rien pouvoir dire à personne.

Ni à la police ni aux autres membres du clan, qui n’hésiteraient pas à m’en coller une aussi pour m’être permis de dire du mal d’un de leurs hommes. Je veux le quitter depuis la première fois où ce connard a levé la main sur moi, mais je n’ai jamais eu suffisamment le cran, tout simplement parce que je crains qu’il me tue. Alors, me voilà, à 26 ans, prisonnière d’un homme dans mon propre clan. Tout le monde sait dans le clan Russel que César me sourit avec tendresse au travail et me cogne une fois la porte de notre maison fermée.

Mais, récemment, ma vie a pris un tournant intéressant. J’étais dans le soussol du quartier général des Russel, en compagnie de mon petit ami et d’un homme qu’il avait fait prisonnier depuis plusieurs mois. L’otage était assis sur une chaise, les mains menottées derrière le dos et le visage en sang, baissé vers le sol. Le pauvre venait certainement de passer un sale quart d’heure avec César ; j’étais bien placée pour le savoir…

Quand César me voit arriver, il s’approche pour m’embrasser, mais il est couvert de sang, alors, dégoûtée, je tourne légèrement la tête pour que ses lèvres atterrissent sur ma joue. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que ce geste l’offusquerait. Ma première erreur est commise. Ses sourcils se froncent et il me prend soudainement par le bras pour me jeter à terre.

- Je rêve ou tu as essayé d’éviter mon baiser, Carla ? Si je veux t’embrasser,
je t’embrasse, c’est clair ? s’écrie-t-il, énervé.

Je comprends mon erreur. César est comme enragé. Que lui a fait le prisonnier pour le mettre dans cet état ? La voix tremblante, toujours au sol, je m’excuse.

- Excuse-moi. Oui, je n’aurais pas dû, mais… mais tu as du sang sur le visage, expliqué-je faiblement.

Deuxième erreur : essayer de me justifier.

Il se jette sur moi et m’envoie une série de violents coups de poing sur le visage. Mon nez et ma lèvre se mettent vite à saigner et, au bout de quelques secondes, je me mets à le supplier. C’est trop douloureux… Mes blessures de la veille sont encore fraîches.

- Je t’en prie, ne fais pas ça… le supplié-je, dans une sorte de litanie, recroquevillée à terre.

Il rit, se relève et m’envoie un coup de pied dans l’estomac, me faisant tousser. Il est fou, il va me tuer… J’entoure ma tête de mes bras pour me protéger au maximum pendant qu’il calme ses nerfs sur moi. Alors que ses coups pleuvent sur moi comme un orage foudroyant, brusquement, il cesse. Hébétée et tremblante, je relève péniblement la tête.

Quelle n’est pas ma surprise quand je vois le prisonnier en train de planter une lame dans le cou de César. Son sang jaillit de sa gorge et éclabousse notre chemise, à mon sauveur et moi-même. C’est effroyable… Avant même qu’il n’ait eu le temps de réagir, il tombe au sol. Je regarde avec un sang-froid inexpliqué et un profond soulagement la dernière lueur de vie de mon bourreau quitter ses yeux.
Très doucement, je regarde le monsieur qui vient de me sauver la vie et dont le visage n’est pas en meilleur état que le mien. Il me tend la main pour m’aider à me relever. Tout en la saisissant, je le remercie.