❝𝐓𝐇𝐈𝐒 𝐈𝐒 𝐋𝐎𝐕𝐄 ?❞ 𝓗𝒂𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊 𝒙 𝓞𝒄.

𝐄́𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞.

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𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓸𝓵𝓸𝓰𝓲𝓮 : Deux ans après la mort d'Emma Sano.

Mardi 01 mai 2008.
France, Mistaka's home 14:07.
- JE TE PRÉVIENS YUKO ! M'engueule ma mère SI TU N'ÉCRIS PAS CETTE LETTRE, JE TE FOU AU MOINS TRENTE FEUILLES DANS TA GORGE ! Me menace-t-elle en claquant la porte de me chambre, me laissant seule face à une feuille a carreaux et un stylo.

Je souffle bruyamment pris le stylo dans mes mains

«Parle avec ton coeur.» m'avait conseillé mon thérapeute mais finalement, c'était plus facile à dire qu'à faire.

Mais, au fil du temps, mes idées se mirent en place et c'est comme si le stylo bougeait tout seul.

«Chère Emma,

C'est trop bizarre de devoir écrire une lettre pour une personne décédée, mais d'après mon psychologue, ça aiderait à se vider la tête un truc comme ça, je t'avoue que j'ai pas vraiment compris et que j'ai pas voulu comprendre.

Tout ce que j'ai compris c'était "parle avec ton cœur."

Tu dois te dire pourquoi je vois un psychologue, et bien c'est ma mère qui m'a forcé.

Comme ton anniversaire de décès approche à grand pas, ma mère m'a ordonné d'aller voir un psy parce que l'année dernière, je n'ai pas mangé ni dormie durant deux semaines.

Et cette année la, elle a décidé que ça n'allait pas se passait de la même manière

T'as vu ce que tu me fais faire Emma ?

Paul, mon psy, m'a conseillé de jouer la carte de l'humour mais la, mes larmes qui coulent ne rigolent absolument pas.

Tu te rappelles quand Mikey a dit "Les larmes scoulent" au lieu de "Les larmes coulent" ? On s'est moquée de lui pendant au moins deux jours. C'était la bonne époque.

Bref, là, je dois te raconter ma vie et ensuite brûler la lettre.

Pourquoi gaspiller du papier et de l'encre pour ensuite tout brûler ? Je ne sais pas.

Alors... Après ta mort, j'ai compris que Ran et Rindo étaient complice. Je suis partie chez eux et les ai giflé tellement fort que j'ai encore mal a la main. Carrément les lunettes de Rindo sont tombé par terre. C'était à mourir de rire. Enfin, pas sur le moment.

Franchement, j'étais suicidaire. Comment j'ai pu frappé des gars qui pouvait me broyer mon autre jambe ?

Ensuite, je les ai largué. Je suis encore énervée contre eux, ce sont vraiment des gros fils de pute je suis encore sous le choque.

Je t'avoue que je faisais la meuf qui n'avait aucune émotion, qui s'en foutait mais en réalité, j'avais extrêmement mal. au cœur. Je t'ai perdu et je les ai perdu. J'ai tout perdu.

Mais c'était juste innaceptable. Il savaient que je tenais a toi, que tu étais comme une soeur pour moi et ils ne m'avaient rien dit. Pire, ils étaient complice.