Star'Ac Tour2024

CHAPITRE XIX

Ces douze jours de coupure étaient passé à vive allure. Les sept académiciens n'avaient pas vu le temps passer. La plupart d'entre eux avaient passé la majorité de leurs temps en studio et à préparer leurs prochains projets professionnels. Pierre avait même annoncé la date de sortie de son prochain album qui arrivait à grand pas, au plus grand bonheur de ses fans.

Ils avaient également pris le temps de se reposer, de se ressourcer, de retrouver leurs proches et de se détendre. Car ils savaient bien qu'à la reprise de la tournée, le rythme serait une nouvelle fois très intensif.

Pour autant ils avaient hâte de retrouver la scène, le public, et surtout se retrouver tous entre eux. Bien que certains d'entre eux s'étaient revu durant ces jours de congé, cela n'avait pas été le cas de tout le monde. Hélena Axel et Candice avaient été à un concert tous ensemble à Paris, où ils avaient grandement profiter. Cependant la belge n'avait pas revu Julien, Pierre et surtout Lenie depuis leurs dernières date il y a presque quinze jour.

Lenie. C'est précisément à elle que pensait Hélena en l'observant du coin de l'œil rire avec Djebril. Les deux n'avaient presque pas échangé depuis ces derniers jour. Leurs seul échange avait été à l'occasion l'anniversaire de la benjamine. Hélena le lui avait souhaité par message, et avait également publié une photo d'elles deux sur ses réseaux sociaux avec pour intitulé « Happy 19 à ma petite ». Photo qui avait enflammé les réseaux sociaux.
Lenie l'avait ensuite remercié, puis elles avaient vaguement échangé des cordialités avant de mettre fin à la discussion.

-« À quoi tu penses? » questionnait Pierre en s'installant aux côté de la belge qui venait d'être interrompue dans ses pensées.

-« À pas grand chose, je vais aller fumer tu veux venir? »

-« Pourquoi pas! » répondit Pierre en cherchant déjà dans ses poches un briquet.

Hélena jetait un dernier coup d'œil vers la benjamine qui n'avait pas bougé et qui semblait toujours très amusée par ce que lui racontait Djebril. Lenie lui manquait, et terriblement. Elle lui manquait alors qu'elle n'étais qu'à quelques mètres d'elle. Mais elle lui avait également manqué durant ces douze derniers jours. La belge avait longtemps pensée à son sourire, son rire, son odeur, à sa peau, à sa bouche, à elle tout simplement. Et ce manque était en train de la consumer.

•••

Un nouveau show touchait à sa fin. Le public de Rouen avait été dynamique ce soir, leurs retour sur scène après presque deux semaines d'absence avait ravis les fans. Une nouvelle fois les artistes avaient fait vibrer les murs de la salle et le cœur du public.
Les danseurs et les musiciens étaient eux également ravis d'être de nouveau sur scène, et avaient donné beaucoup d'eux même pour faire de ce spectacle un souvenir mémorable pour les spectateurs.

Sur scène Hélena avait beaucoup été amusée par les pancartes qu'elle avait pu observer dans le public. Notamment une fan qui avait inscrit sur l'une d'entre elles « Hélena! Lenie c'est ta petite quoi? ». La belge avait rapidement fait le lien avec la publication qu'elle avait mis en ligne quelques jours plus tôt à l'occasion de l'anniversaire de Lenie. La blonde avait alors décidé de s'amuser avec sa communauté et lui avait répondu que c'était sa petite femme. Hélena avait espéré faire rire Lenie par sa réponse mais la benjamine n'avait pas vu la scène, trop concentrée sur la chanson. En revanche la jeune fille qui tenait la pancarte s'était mise à hurler de joie, provoquant un rire chez la belge.

Pour ce soir, aucune fête n'avait été organisé, la machine se remettait doucement en route. Demain soir il se produiraient à Lille, ce qui signifiait au plus grand désespoir des académiciens que ce soir ils passeraient la nuit dans le tourbus. La plupart d'entre eux détestaient les couchettes dans lesquels ils étaient contraint de dormir. Et plus particulièrement Djebril qui se sentait étouffé dans cet endroit clos.

Tous étaient confortablement installé sur les banquettes du bus. Leurs habitudes s'étaient vite remises en place. Pierre et Julien avaient de nouveau pris possession de leurs manettes de console. Candice était en train de monter sur son ordinateur portable son tout prochain vlog. Axel, Djebril et Lenie eux étaient en train de papoter. Et Hélena comme à son habitude faisait défiler les dernières actualités de ses réseaux sociaux. C'était comme si ces jours de pause n'avaient jamais existé, comme si le temps avait cessé de défiler.

-« Bon aller je vais aller me changer, mais je redescends promis ». Annonçait Lenie en se levant de sa banquette.

-« Quand tu reviens on fait une partie de jeu des sept familles? » questionnait Djebril en soutenant le regard de la benjamine.

Lenie accepta sa proposition et disparu dans les escaliers qui menaient à l'étage du bus. Hélena se leva à son tour elle aussi de sa banquette, bien décidée à rejoindre la brune à l'étage.

-« Tu vas où le gnocchi ? »

-« Je vais juste récupérer mon chargeur de téléphone en haut je reviens ».

Hélena montait alors sans attendre à son tour à l'étage. La porte de la salle télé était fermé, probablement que Lenie se changeait à l'intérieur. Hélena savait que si elle souhaitait avoir une discussion seule à seule avec la brune il fallait que ce soit maintenant. Alors bien décidé, elle ouvrit la porte en s'engouffrant elle aussi dans la salle en prenant le soin de refermer la porte derrière elle.

Lenie terminait d'enfiler son pantalon. Elle été bien évidemment surprise de voir qu'Hélena l'avait suivit jusqu'ici. Et elle se demandait ce que celle-ci voulait lui dire. Elle aussi avait subit ses derniers jours durant lesquels elle avait été privé de la belge. Cette rupture de contact brutale entre elles avait réellement laissé un vide dans le creux de sa poitrine. Creux qu'elle n'avait pas réussi à combler, pas même auprès de ses proches.

Les deux se regardaient, mourrant d'envie d'établir un contact physique avec l'autre. Chacune sentait son cœur bondir dans sa poitrine, et leurs souffles s'accélérer. Un silence s'était établi dans l'habitacle, aucune des deux n'osait bouger ou même parler.

-« Tu me manques ».

C'était Hélena qui avait rompu le silence, le brisant avec cette phrase qui avait sonné aux oreilles de la brune comme une supplication.
Lenie avait été incapable de réagir face à cette déclaration, son corps était figé, et bien qu'elle mourait d'envie de lui répondre, de la toucher, de l'embrasser, son corps ne lui répondait plus. Comme si ses muscles et ses articulations s'étaient solidifiés.

-« Tu me manque Lenie ». Avait répété une nouvelle fois la blonde face au stoïcisme de la plus jeune.

Lenie avait finalement quitté son état de léthargie. Et s'était avancé vers sa camarade afin de déposer délicatement une main sur son visage. Hélena avait frissonné à ce contact, cela faisait bien trop longtemps que leurs deux peaux n'étaient pas rentré en contact l'une avec l'autre.
Elles se regardaient et pendant un court instant aucune des deux ne parlaient.

-« Si tu savais comme tu m'as manqué aussi » admettait Lenie toujours son regard encré dans celui de la blonde.

-« Je suis une idiote. J'ai paniqué. Je savais que si je validais ce qu'il y avait entre nous tout allait changer. Que j'allais devoir l'annoncer à ma famille, à mes amis, et mêmes aux autres, et j'ai eu peur ». C'était confiée Hélena dans un soupir.

Lenie ne décrochait pas son regard de celui de la blonde qui lui se voulait fuyant à présent. Probablement intimidée suite au confidences auxquelles elle venait de se livrer. Lenie avait sa fréquence cardiaque au plafond. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'Hélena vienne lui expliquer ce qu'elle ressentait. Elle avait l'impression de rêver.

-« Je peux t'embrasser ? » Avait doucement murmuré la plus jeune.

Hélena sourit, et la brune interpréta cela de manière positive. Et alors que sa main n'avait toujours pas quitter la joue de la blonde, elle vint également sceller ses lèvres à celles d'Hélena qui mourraient d'impatience. Leurs baiser était charnel, ardent, pressant, comme une sensation de dernière fois. Les mains de la blonde n'eurent pas de mal à retrouver leurs place habituelles, dans le creux des reins de la plus jeune.
Finalement entre elles aussi leurs habitudes s'étaient vite remises en place.