Une nuit étoilée

Chapitre 31

Pendant le trajet, Kenza lui avait posé des questions sur sa vie, et ils avaient même chanté ensemble dans la voiture. C'était la première fois depuis longtemps qu'une fille ne l'avait pas seulement fait sourire, mais rire aux éclats.

Mais quand ils sont enfin arrivés devant chez elle, Amine ne savait pas quoi faire. Il voulait l'embrasser, il en avait envie, mais elle avait pris sa tête entre ses mains et lui avait dit : "Tu es en couple, je ne fais pas ça." Pourtant, il s'en fichait, leur relation battait de l'aile depuis un moment, Elle avait ajouté : "Si ce que tu t'apprêtes à faire pourrait me réveiller avec des regrets, ne le fais pas." Il voulait l'embrasser, céder à cette attraction qui le rongeait, mais en même temps, il savait que ce serait une erreur, pour elle autant que pour lui.

La voix de sa conscience résonnait dans sa tête, rappelant à quel point Kenza était authentique, pure, et qu'il ne voulait pas être celui qui briserait cela. Alors, il avait préféré ne rien faire, refusant de succomber à ses désirs au risque de les regretter tous les deux.

Cette nuit-là, il était rentré chez lui, la tête pleine de questions sans réponse, mais une certitude ancrée au fond de lui : Kenza était bien plus que la simple tentation d'une nuit. Elle était l'incarnation de tout ce qu'il désirait, mais aussi de tout ce qu'il redoutait de perdre.

Le lendemain à l'université, ce qui bouleversait Amine, c'était de constater que Kenza avait complètement oublié ce qui s'était passé entre eux. Aucune quantité d'alcool ne pouvait effacer ce moment pour lui, mais pour elle, c'était comme s'il ne s'était jamais produit. Cette réalisation l'avait profondément blessé, le laissant avec le sentiment qu'elle ne partageait pas ses sentiments.

S'il avait compté pour elle, si ce moment avait eu ne serait-ce qu'une once d'importance à ses yeux, elle s'en serait souvenue...

Soudainement il fit interrompu de ses pensées en voyant Kenza se tenant devant lui dans la cuisine, vêtue d'une robe noire élégante. "On y va ?" lui demanda-t-elle froidement.