Chapitre 50

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Je suis en train de regarder par la fenêtre, perdue dans mes pensées, lorsque je sens une présence derrière moi. Je me retourne et vois Ismail. Il vient de se réveiller, vêtu de son T-shirt blanc et de son short, les yeux légèrement gonflés de sommeil.

— Et bah, c'est pas la joie à ce que je vois, dit-il avec une pointe d'ironie dans la voix.

Je lui souris faiblement et me dirige vers la cafetière pour me servir une autre tasse de café, ainsi qu'une tasse pour lui. Ismail s'assoit derrière moi à la table, observant chacun de mes mouvements.

— Vous vous êtes encore disputés, c'est ça ? lance-t-il en soupirant.

Je hoche la tête, incapable de trouver les mots pour expliquer la complexité de la situation. Le silence s'étire entre nous, lourd de sous-entendus et de non-dits.

Je pose sa tasse devant lui et m'assois en face de lui, ma propre tasse entre les mains. Ismail prend une gorgée de café et me regarde avec une sincère inquiétude.

— Tu veux en parler ? demande-t-il finalement, sa voix adoucie par une sincère inquiétude.

— Non.

Je lui sers la tasse de café et le rejoins à la table. Il prend la tasse et la regarde un instant avant de lever les yeux vers moi, un sourire espiègle sur les lèvres.

— Un café pour mon petit déjeuner d'anniversaire. J'aurais espéré mieux de ta part.

Oh merde, c'est son anniversaire. J'avais complètement oublié. Je me lève instinctivement, les yeux écarquillés.

— Oh, joyeux anniversaire ! Merde, je suis une conne. Joyeux anniversaire, que du bonheur et de très belles choses.

Je lui donne un câlin, espérant compenser mon oubli par une dose de sincérité et de chaleur. Comme un électrochoc, il me prend par la taille et insiste, me serrant contre lui un peu plus longtemps que d'habitude. 

— Je sais que ça ne me regarde pas, et je suis conscient que tu as menti l'autre jour au Sindbad. Mais tu mérites mieux, bien mieux que ça, tu le sais. Il suffit juste que tu ouvres un peu plus les yeux.

Je ressens ses mots résonner en moi alors qu'il me tire doucement vers lui, comme s'il cherchait à capturer toute mon attention.

Son regard pénétrant me fixe, et je le reconnais bien. C'est le même regard que je lançais à Amine lorsque mes sentiments pour lui ont commencé à éclore.

Prise de panique, je me lève précipitamment, tentant de dissimuler mon trouble. Je me tourne vers lui et il me suit des yeux avec douceur.

— Reste ici, je vais te préparer le meilleur petit déjeuner d'anniversaire !

Je me retourne, sentant son regard sur moi tout au long de notre échange.













Une nuit étoiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant