Chapitre 27

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Sarra et Ahmed sont figés.

- Vous allez me répondre ??? Dis-je frustré

- Tu sais, après, pour... pour notre sortie à la Médina, c'est annulé. bredouille Ahmed.

- Oui, et ? je demande, toujours aussi perdue.

- Il faut que tu saches, Kenza, quand on nageait tous ensemble tout à l'heure, quand tu étais avec Ismail, enfin quand tu n'étais pas là...Sarra hésite, puis continue, Euh, Salma nous a invités chez elle pour une soirée, enfin avec tout le groupe...

Tout se connecte dans mon cerveau d'un coup.

- Vous êtes sérieux ???? NON," je m'exclame, complètement bouleversée. Non, après tout ce que j'ai vécu, je ne vais pas me retrouver une autre fois avec lui. Je reste ici, je n'y vais pas. Point. Ma voix est ferme, résolue.

- Ils sont sympas et tu fais comme si Amine n'est pas là, comme tout à l'heure. D'ailleurs, tu as géré tout à l'heure, insiste Sarra.

Je les regarde d'un regard empli de mépris. "Non. Je ne veux plus le voir, c'est au-dessus de mes forces. Je reste ici, c'est non discutable," déclare-je avant de me diriger vers la chambre, claquant la porte derrière moi.

Je me change rapidement et m'installe sur le lit. Il essaie même de voler mes amis. Pff... C'est là que

Beya entre dans ma chambre avec un air moqueur.

- Je vois que tu es déjà au courant. Tu fais la gueule ?

- Non, je réponds brièvement.

- Mais Kenza, pourquoi tu fais tout un plat ? Tu mérites mieux, tu le sais. Et tu peux quand même t'amuser en sa présence. Et ne me dis pas que la blondinette te dérange, parce que tu sais au fond de toi qu'elle est à fond sur lui. Et non le contraire, cette excuse n'est pas valable.

Beya, c'est ma meilleure amie. On est amies depuis très longtemps. Elle est toujours directe et n'a pas peur de ne pas aller dans mon sens, et c'est ce que j'apprécie chez elle.

Beya enlève ses tongs et s'installe tout en sable sur mon lit.

- Moi, j'aurais voulu que tu lui fasses regretter. dit-elle d'un ton sérieux.

Je lève un sourcil, intriguée.

- Comment ça ? demande-je.

- J'imagine la scène comme ça : tu mets ta robe noire, celle que j'adore, comme la robe de Diana, celle de la vengeance, et tu lui montres ce qu'il a perdu.

Je secoue la tête, incrédule.

- Tu hallucines.

- Non, je suis sérieuse. En plus, Ismail t'apprécie, si tu comprends ce que je veux dire.

Je fronce les sourcils.

- Non, je ne comprends pas.

Elle me lance un regard complice.

- Si, tu comprends très bien.

Et nous éclatons de rire.

- Il est juste gentil. dit-je d'un ton assez sérieux.

- Gentil, oui, mon œil.  réponds Beya d'un ton sceptique.

- Haha, pousse-toi, j'y vais pas, je suis fatiguée. Tu jetteras un verre sur la tête d'Inès, ça me suffit.

- Beya hoche la tête en riant. "Haha, comme tu veux. j'insiste pas plus. repose-toi bien."

Je m'enfonce dans le lit, me disant si elle avait raison ou pas.

Pour Ismail.

Une nuit étoiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant