Discrètement...

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Tarik

L'hiver était arrivé, et le froid avec lui. Franchement je ne comprenais pas les personnes qui préférais l'hiver à l'été, le temps ne donnait absolument pas envie de sortir et les journées se ressemblaient toutes entre elles. Seul bon point la période des fêtes étaient arrivées, ce qui avait permis à mon père et Sarah de remonter sur Paris.

Même si nous n'avions jamais vraiment fêter Noël ou autre, Sarah avait décider de faire un repas avec certains des gars, pour nous permettre de passer du temps ensemble.

Comme à mon habitude j'arrivais encore une fois en retard pour le plus grand malheur de mes proches qui ne cessait de me le reprocher. Me garant devant le bâtiment, je me dépêchai de sortir de la voiture et de pénétrer dedans après avoir salué les mecs qui traînaient dans le hall.

Arriver devant la porte je pénétrai dans l'appartement sans attendre que l'on m'ouvre, c'est chez moi après tout non ? Contrairement à d'habitude je ne me fis pas accueillir par Nabil et Yanis s'affrontant à FIFA en criant, mais par un silence inhabituel et les paroles du commentateur d'un match de foot que regardait Nabil assit seul dans le canapé.

-Wesh, ils sont pas là les parents

M'affalant dans le canapé je tendis mon poing dans lequel frappa mon frère pour me saluer

-S'ils sont dans la chambre de Yanis, il est pas bien

-Il a quoi ?

-Il est malade, il a fait que vomir depuis tout à l'heure.

-La merde

-Nabil !! vient voir s'il te plait. Appela Sarah de l'autre bout de l'appartement

Je décidai de suivre mon frère et rejoignis la chambre du plus jeune. Poser dans son lit Yanis paraissait au bout de sa vie. Son teint était plus que pale et des gouttes de sueur perlait sur son front. Je m'approchai de Sarah assise au bord du lit et embrassa son front avant d'ébouriffer les cheveux du malade.

-Ba alors il t'arrive quoi bonhomme ?

-Il à du choper une gastro ou je ne sais quoi, je lui avais dit d'arrêter de manger n'importe quoi dehors

Je ne pus m'empêcher de sortir un rire face à la réflexion de notre mère qui ne pouvait s'empêcher de se plaindre

-Et vous avez pas appelez un médecin ?

-C'est les fêtes ils sont tous en congés, le médecin de garde m'a dit qu'il ne serait pas là avant 6h apparemment ils sont en galère

-Les urgences ?

-Je vais pas l'amener aux urgences pour une gastro Tarik, je pense qu'il y a assez de patients plus graves là-bas

C'est vrai que c'était con, en plus de ça Zeyna m'avait dit plus d'une fois à quel point les urgences était blindées et à quels points ils devaient courir toute la journée pour voir un maximum de patients. Sans compter les heures sup qu'elle avait fait pour éviter de laisser ses collègues en sous-effectif.

Zeyna... cela fait plusieurs mois que je n'avais plus de nouvelles de la jeune femme. J'avais continué à vivre ma vie comme avant notre rencontre mais dire que je l'avais totalement oublié serait mentir. Elle avait clairement marqué une période de ma vie et m'avais permis de grandir.

-Vous qui avez des contacts maintenant, vous ne connaitrez pas un médecin ? C'est fou ça des superstars mais pas fichus d'avoir les bons contacts

Cette phrase de Sarah déclencha un fou rire de la part de Nabil et même un ricanement de la part de Yanis qui était agonisant sur son lit.

-Smeh mama mais c'est pas dans nos cordes ça

Contrairement à eux je ne rigolai pas face à la scène. Mes pensées se mélangeais les unes aux autres sans que je puisse les contrôler. Après tout cela me donnerai une raison de la revoir..., qui me disait qu'elle acceptera déjà. Après je ne perdais rien à demander, appart peut-être un peu d'ego.

-J'ai quelqu'un je pense 

Aussitôt parler les têtes se tournèrent vers moi avec des regards interrogateurs

-Genre toi tu connais un médecin

-Ouai un problème ?

-Aucun mais c'est qui, comment ça se fait je le connais pas

-T'es pas au courant de toute ma vie tu sais

-Comment ça ?!

-Nabil khlass laisse ton frère. Tu penses il pourrait venir ?

-Je sais pas ya moyen elle bosse je vais l'appeler pour voir

- A par ce que c'est une meuf en plus !!

-Nabil !

Putain quelle connerie j'avais fait encore...