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Zeyna

Surprise. Je crois que c'était plus que le terme qui me désignais à l'instant. J'étais posée chez moi lorsque j'avais reçu un appel, sans trop d'attention j'avais regardé le destinateur de l'appel avant de rester bloquer sur le nom afficher. Tarik. Après plusieurs mois de silence de la part de l'algérien cet appel sortait de nul de part et me surprenais du plus au point. J'avais répondu guider en grande partie par ma curiosité et c'est cette même curiosité qui faisait que je me retrouvais dans ma voiture en train de conduire en direction des tarterets... mais qu'est-ce que je foutais encore. Aider Tarik ne me dérangeait pas réellement en soit, bien que la fin de notre relation me laissât encore un gout amer en y repensant, c'était le fait de le revoir et d'autant plus avec sa famille qui n'étaient absolument pas au courant de mon existence jusqu'à aujourd'hui et encore moins de nos échanges.


Mettant mon gène de côté, ou du moins essayant de mettre ma gène de côté, je me garai devant le bâtiment qui était selon les indications qui m'avaient était donner l'appartement de la famille Andrieu. Ne sachant pas à quel étage ni même le numéro auquel je devais me rendre j'envoya un message à Tarik pour lui indiquer que j'étais arrivée, recevant très vite une réponse m'indiquant qu'il arrivait. Soufflant un bon coup pour essayer de calmer mes pensées je sortie de la voiture et récupéra ma mallette ou était regroupé le différent matériel. Alors que je fermais mon coffre, la porte du bâtiment s'ouvrit laissant apparaitre une silhouette bien connue. Sans me poser plus de question je le rejoignis devant le bâtiment

-Salam.

-Salam..., ça va ?

-Hamdoullah et toi ?

-Hamdoullah

-Merci hein, désoler de te déranger

-Pas de quoi, c'est rien t'inquiète

-C'est pas rien quand même, vazy suis moi on va pas rester dans le froid

Sans plus attendre nous montions les différents étages, arrivant bien vite devant la porte d'un appartement dans lequel pénétra Tarik puis me tena la porte en m'invitant à rentrer.

-Suis moi c'est la chambre du fond

Sans répondre je marchai à sa suite, analysant l'espace qui m'entourait. L'appartement était plutôt simple bien qu'assez accueillant. La télévision était allumée bien que personne ne la regardait, créant un bruit de fond. Toujours en suivant Tarik nous rentrions dans la chambre au fond du couloir, je tombai alors nez à nez avec une femme d'une cinquantaine d'année que j'identifia assez vite comme la belle-mère de Tarik et qui m'adressa un sourire accueillant. Elle se leva du lit sur lequel elle était assise et vint directement me faire la bise, me faisant rougir de timidité face à cette proximité.
Au fond de la pièce se trouvait un jeune homme, qui semblait avoir quelques années de moins que Tarik, surement son petit frère. Ce dernier me regardait d'un regard assez interrogateur avant de m'adresser un signe de tête en signe de salutation que je lui rendis avant de me reconcentrer sur la femme.

-Salam ça vas ? Merci d'avoir accepter tu nous sauve wAllah, aucun médecin est disponible et se hmar à décider de tomber malade maintenant bien évidemment

-ça vas hamdoullah et vous ? C'est la période des fêtes c'est assez compliqué de trouver un rendez-vous rapidement je comprends c'est pas grave ne vous inquiétez pas

-Tutoie moi ma fille, tu nous aide alors que tu as-tu travailles déjà c'est pas rien

-ça me fait plaisir ne t'inquiète pas

-Merci encore quand même, aller vient je te laisse voir le malade.

Avec un léger sourire je m'approchai du lit dans lequel était allongé le fameux malade. Le plus jeune frère des Andrieu avait le teint très pâle et semblait très fatigué.

-Ba alors bonhomme, qu'est ce qui t'arrive

Je m'assis sur le rebord du lit tout le regardant

-Je sais pas j'ai mal au ventre depuis hier soir et je fais que vomir aussi ?

-De la fièvre

-Il est à 39°c depuis ce matin et ça a du mal à descendre même avec les dolipranes que je lui ai donnés, me répondis sa maman

-Ok je vais regarder tout ça, t'as mangé quelques choses de particulier ?

-Il à encore manger dehors cet imbécile, je lui ai dis d'arrêter hein mais il veut jamais m'écouter

Je ne put retenir un rire face au tons désespéré, rire qui fu accompagner de celui des deux grands frères présents aux fond de la pièce.

-Mama !

-Mama de rien du tout, la prochaine fois tu m'écouteras

Je me concentrai alors sur mon examen physique, mesurant la tension puis l'auscultant. Le silence qui régnait dans la pièce n'était gênant ou lourd, bien que je sentais les différents regards dans mon dos. Vérifiant les différentes constantes je ne tardai pas à emmètre mon diagnostic sans trop de problème.

-Ce n'est rien de grave, tu dois couvrir une bonne gastro malheureusement. Je suis désolé mais ta maman à raison tu as dû l'attraper dans la nourriture que tu as mangée dehors. Je vais te prescrire des médicaments pour diminuer la fièvre, et les vomissements mais pas de panique ça devrait se calmer en 2 ou 3 jours. Par contre si ça continue il faudra de nouveaux consulter et faire un peu plus d'examens.

- Les pharmacies sont ouvertes ?

-Je pense pas, mais il y a les pharmacies de garde normalement justement pour ce genre de périodes, il y a la liste sur internet normalement

Je sortie de mon sac mon petit carnet de feuilles à ordonnances sur lequel j'ajouta mon tampon avant de tendre la feuille à la maman qui attendais à coté de moi.

-Merci ma fille

Je lui rendis son sourire avant de ranger mon matériel dans ma mallette. Je me levai ensuite du lit en saluant le malade et lui souhaitant bon rétablissement.

-Je vais la raccompagner

La voix de Tarik resonna derrière moi alors que je me dirigeais vers la porte.

-Mais non pas maintenant tu vas rester boire un truc ou manger au minimum

-Je suis désoler khalti mais je dois aller chez mes parents ça vas pas être possible et puis je vais pas déranger plus longtemps

-Une prochaine fois alors

-InshAllah

Elle me prit dans ses bras me remerciant encore une fois avant de me laisser partir l'ainé sur mes pas. Le silence prit alors place dès la fermeture de la porte d'entrée. Sans un mot nous rejoignons l'extérieur et ma voiture ou je rangeai mon matériel. Tarik n'avait toujours pas prononcé le moindre mot bien que son regard m'analysât de haut en bas.

-Bon ba salam

-Oe salam, encore merci hein

-C'est rien, prend soin de toi

-Toi aussi, fais gaffe sur la route

Avec un léger hochement de tête je montai dans ma voiture, et démarra sans attendre afin de sortir au plus vite de ce moment de gêne. Alors que j'allais tourner dans la rue adjacente je lançai un coup d'œil dans mes rétros, Tarik n'était toujours pas rentré, il était toujours bloqué et la même place, regardant la voiture avant de disparaitre lorsque je tournai.

Drôle de situation quand même...

Discrètement...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant