𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 1

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 Italie - Nul part.

-"Jamais je ne vous avouerai quoi que ce soit ! Vous aurez beau me torturer à la mort, cela ne servirait à rien !"

Attachée à une chaise, les poignées et les chevilles en sang, diverses coupures et bleues recouvraient l'entièreté de son corps féminin. La vision gâchée par un simple tissu noir, la trace de chaudes larmes faisaient place le long de ses joues bleuâtres. Déjà plusieurs heures qu'elle supportait ces tortures à répétition contre de vulgaires informations et pourtant, elle gardait tout en elle. Le courage et la force dont elle faisait preuve étaient surhumains.

-"Je ne sais même pas qui vous êtes ! Osez-vous montrer à la fin !" Cracha-t-elle aux visages de ses assaillants.

Ainsi, ses yeux bleus perle purent être libérés, laissant tomber le textile à terre. À la fois terrifiée et curieuse, la femme observa tout autour d'elle, cherchant si la fuite pouvait encore être possible. Malheureusement, seule une silhouette d'homme se distingua de l'épais brouillard qui enveloppait l'énorme hangar abandonné. À la taille et à la carrure imposante, il s'avança lentement, mais sûrement vers elle. De ce fait, la mutilée put enfin donner un visage à son bourreau.

À la mâchoire carrée et crispée par l'énervement, ses cheveux noirs, bouclés dans les hauteurs, lui donnaient un léger côté exotique in descriptif. C'est pourtant son regard noir et froid qui la pétrifia sur place, incapable de bouger ne serait-ce que le petit doigt. Les mains dans les poches de son pantalon noir, le bruit de ses pas sonna tel le son de la mort à ses oreilles. La femme avait beau avoir du courage les yeux bandés, la réalité en était bien différente.

-"Je ne t'entends plus geindre. C'est surprenant."

-"V-vous êtes V-vacarro... Le pilier italien... ?" Demanda-t-elle de façon totalement rhétorique. Sachant évidemment l'identité de l'homme face à elle.

S'approchant davantage de sa victime, sa main droite vint se poser sur le dossier froid de l'assise en fer qui la fit violemment basculer en arrière. Les pieds hors du sol, la peur déjà bien présente s'amplifia au fil du temps qu'elle parcourait son propre sang sur la chemise et le veston noir de son agresseur.

-"En chair et en os." Dit-il en encrant son regard dans le sien. -" Maintenant, tu vas me dire exactement qui t'a envoyé me tuer."

-"J-je ne vois pas de quoi vous me parl-nhn !

Perdant patience, l'homme enfonça brusquement ses doigts dans son cuir chevelu, tirant violemment sa tête en arrière dans un léger gémissement de surprise ainsi que de douleur. Ses cheveux d'un blonds faussement tintés s'enroulaient autour de sa poigne robuste. Le temps comptait pour lui et la femme le lui gâchait complètement. De légères larmes commençaient à s'apercevoir dans les creux de ses caroncules, agaçant encore plus le dénommé Vacarro.

-"Je hais devoir me répéter. Alors sois une gentille fille et utilise ta bouche pour autre chose que sucer des bites."

-" J-je.."

Dans l'incapacité de révéler le moindre renseignement, elle ne put que fermer ses yeux. Si la femme avouait ce qu'elle savait, la mort viendrai bien vite la cueillir. L'homme lâcha alors sa prise avant de se redresser. Soufflant d'insatisfaction, il tourna ses talons, réalisant un geste rapide, mais prit au sérieux par les gardes du corps tout autour d'eux. La blonde, elle aussi, compris malheureusement le triste sort qui l'attendait. C'est ainsi dans ses hurlements et supplications, que l'homme sorti de l'entrepôt. Un énorme et sec coup de feu fit taire tout bruit dans les environs, laissant le calme morbide prendre le dessus.

-"Je vais finir par croire que tu aimes les hommes à force Antonio."

-"Ce n'est pas de ma faute s'ils aiment autant m'envoyer des femmes pour m'éliminer Carla."

Bras droit du pilier italien tant redouté, Carla Zenelli ne laissait personne indifférent. Brune semi-longue, elle se distinguait par sa tenue entièrement masculine. Refusant obligatoirement de montrer sa part féminine dans ce monde dangereux et sans place pour la pitié.

La mort était le cadet de ses soucis, surnommée d'ailleurs en tant que la déa mortale par chacune de ses victimes qu'elle achevait à l'unique aide de son corps. Vraie tueuse, elle ne se servait cependant que de sa capacité dans les arts martiaux pour venir à bout de ses cibles.

-"Tu pourrais être plus doux parfois, leurs cris me laissent toujours un goût amer dans la bouche."

-"Tu as du culot de me dire cela, provenant de toi, tu pourrais faire souffrir n'importe qui des jours durant, juste pour ton pur plaisir personnel."

Un rire prit alors la jeune femme d'une vingtaine d'années. Sa réputation était connue de tous et effrayée tout type de personne. Du plus grand au plus fort, personne n'osait chercher des ennuis de cette déesse mortelle.

-"De toute manière, elles ne savent que geindre et gémir, écartant leurs jambes à n'importe qui qui pourrait leur donnaient du fric."

-"Pourtant, tu pourrais avoir toutes les filles à tes pieds. Pourquoi rester autant enfermé sur toi-même ?"

-"N'essaye pas d'imiter mia madre, tu le fais très mal."

Continuant leur chemin vers une Ferrari noir métallisé. Un homme en uniforme complet s'avança vers eux, leur ouvrant ainsi la portière. Antonio baissa délicatement sa tête et pénétra à l'intérieur suivi de près par Carla toujours très enjôleuse.

-"Où dois-je vous emmener monsieur ?"

-"A casa."

-"Non vers l'aéroport !" Coupa rapidement la femme à ses côtés.

-"À quoi tu joues ?"

Elle ne répondit que quelques secondes plus tard, une enveloppe à la main. Celle-ci signée d'une écriture rouge sang, Vacarro devinait que trop bien la personne derrière cette futile enveloppe.

-"C'est de la part de The white Death ?"

-"mm."

Ouvrant attentivement, il put découvrir son contenu. Écrite à la plume, une invitation au grand Hollywood Park Casino lui avait été offerte. Il n'était guère friand de jeu d'argent, mais l'invitation provenait du grand pilier américain, the white death. Rares sont ses demandes de rassemblement et encore moins en personne.

-"Alors monsieur, quelle destination dois-je prendre ? "

-"A l'aéroport."

IntertwinedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant