𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 16

23 5 4
                                    

États-Unis-Los Angeles

-"Et donc pour le cas de l'Inde, une réunion serait préférable afin de l'avoir à nos côtés."

Déjà deux heures que cette réunion avait commencées et Neyla s'ennuyait terriblement. Depuis l'apparition de révoltes, tous les regroupements possédaient le même sujet et pour elle, cela n'avait rien de très intéressant. Maintenant qu'un accord entre les trois plus grandes mafias avait était fait, pourquoi devait-elle subir la panique de tous ses employés.

Assise sur son siège, jouant avec son stylo, elle avait une affreuse envie de sexe. Cela faisait bien longtemps, mais elle se demandait bien avec qui. Observant toutes les personnes autour de la table, aucun n'attirait sa curiosité.

-"Et donc Neyla, qu'elle serait votre avis ?"

-"Faîtes comme il vous chante. Ce sera tout pour moi ce soir. " Admit-elle en se levant de son siège et en se recoiffant les cheveux.

Les regards de son équipe étaient légèrement perdus, mais ils avaient l'habitude. Neyla était une femme forte qui préférait le direct aux vulgaires paperasses. Ainsi, elle sortit de la salle, sortant son paquet de cigarette. Ce soir-là, Paholo n'était pas présent. Ces temps-ci, il avait l'air comme ailleurs alors elle lui avait dit de rentrer chez lui. Cette femme avait beau avoir l'air froide et sans cœur, au fond, elle s'inquiétait pour ses proches et Paholo en faisait partie. 

Tardivement, dans la soirée, Neyla décida de fumer tranquillement dehors, se baladant dans les rues vides et calmes. Pourtant, alors qu'elle s'apprêtait à appeler un chauffeur pour la ramener chez elle, un homme sans aucun doute alcoolisé vint à sa rencontre. Ne le connaissant ni d'Adam ni d'Eve, mais le trouvant particulièrement charmant, elle se laissa tenter.

Il n'arrivait guère à formuler de phrases compréhensibles et tout son corps sentait le rhume, seulement, son désir était bien plus fort. Alors, Neyla l'emmena dans son casino, prenant une chambre réservée afin de pouvoir avoir un peu plus de tranquillité. Se déshabillant rapidement, la température monta bien vite alors que la femme tenait les commandes.

Le poussant sauvagement sur le lit, la femme lui grimpa dessus alors qu'elle laissait d'innombrables marques sur sa peau. Étant au-dessus et sachant exactement ce qu'elle désirait, elle ne se fit pas prier pour rentrer le membre de ce pur inconnu en elle, pensant bien évidemment à mettre un préservatif avant.

Respirant fortement et bougeant de plus en plus vite, Neyla prit la main de l'homme pour la placer au niveau de sa poitrine afin de combler une sorte de manque. Cependant, cela ne changea rien et pour amplifier ce ressenti, il finit bien trop vite pour elle. Frustrée, Neyla allait lui reprocher cela avant qu'elle ne s'aperçoive que l'inconnu venait de s'endormir dû à son abus précédent.

-"Fais chier !" Dit-elle en se redressant, nettoyant le peu d'action qui venait de se produire avant de partir définitivement.

Appelant un chauffeur pour rentrer, sa voix était froide et colérique. Pensant qu'elle aurait pu enfin ressentir ce plaisir qu'elle aimait tant, ce ne fut qu'un gâchis de temps. Après quelques minutes d'attentes, une voiture noire métallisée s'arrêta devant elle et un garde lui ouvrit la porte. S'engouffrant à l'intérieur, Neyla ne prit même pas la peine de répondre à son chauffeur alors qu'il venait de la saluer.

Sale et déçue, elle prit son téléphone où plusieurs messages apparaissaient. Neyla ne connaissait pas le numéro, cependant quand elle les lut, l'identité de la personne était fragrante. Et un petit rire traversa ses lèvres autrefois crispées.

-----------------------------

-"Mais comment je vais faire !!!"

Toujours logés dans la même chambre d'Hôtel, les deux français étaient restés éveillés dû aux sentiments et au stress d'Eric. Celui-ci avait jeté un nombre incalculable de fois son téléphone, paniqué par la réponse qu'il pourrait recevoir à chacun de ses messages.

-"Comment t'a eu son numéro déjà ?"

-"Je te l'ai déjà, durant la sortie au magasin, elle m'a laissé un petit papier dans la poche... Et un clin d'œil..." Expliqua-t-il en souriant.

Blasé, Gérard le jugeait entièrement. Allongé sur l'un des lits, il grignotait quelques petits amuses gueules qu'offrait l'hôtel. Quant à lui, Eric faisait les mille pas, angoissant par la non-réponse de cette femme.

-"Et si l'intérêt n'est pas réciproque ? Et si je ne lui plaisais pas !?"

-"Elle te dévorait des yeux mec. Là, tu ressembles juste à un ado prépubère. Je ne sais même pas comment tu as fait, la vie est injuste. " Dit-il en roulant les yeux.

Assi sur son matelas, tapant du pied et fixant le mobile en face de lui, Eric se posaient toutes les questions possibles et inimaginables. Remarquant que sans son aide, il n'allait jamais y arriver, son ami lui prit le téléphone et appuya sur le logo d'appel.

-"Mais qu'est-ce t'as fait !?"

-"Je t'aide, tu me remercieras plus tard. " Lui répondit Gérard en lui jetant le téléphone.

Le rattrapant de justesse, il le rapprocha fébrilement de son oreille. Avec la gorge sèche et la déglutition difficile, il commença la discussion avec un timide "bonsoir".

-"Ce ne serait pas mon petit voyeur ?"

-"Heu si si. C'est bien Eric. "

-"Pourquoi me harceler si tard dans la nuit ?"

-"Pardon, si cela vous a dérangé, mais je souhaitais savoir si vous voudriez bien venir boire un verre avec moi demain soir. Enfin, si vous voulez. Je veux dire, vous n'êtes pas obl-"

-"C'est d'accord. " Le coupa-t-elle.

-"Vous êtes d'accord ?"

Son ami, très intéressé par la discussion, regardait la scène avec des yeux remplis d'étoiles et d'excitation. Le sourire bien ancré sur son visage, il le félicitait avant même que l'appel soit fini.

-"Oui"

-"Oh alors est-ce que vingt heures au Boardner's, ça vous irez ?"

-"Avec plaisir, je vous dis à demain alors. "

-"A..a demain. "

Coupant l'appel, Eric était comme en transe. Jamais il n'avait autant stressé pour proposer un rencard et elle avait fini par accepter. Quant à Gérard, il fêtait déjà cela en lui mettant des tapes dans le dos.

-"Bravo champion !"

Encore dans le déni, il se leva calmement afin d'aller dans la salle d'eau. Ne comprenant pas ce que faisait son ami, Gérard le regarda, muet. Mais alors qu'il allait se décider à venir le voir afin de savoir, il se fit brutalement couper par un :

-"OOUUUUAIIIIIIIISS !!!"

   

IntertwinedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant