États-Unis-Los Angeles
-"Et donc tu te dis que squatter mon ancienne cible serait une bonne idée."
-"Ouais, c'est sûr que dis comme ça." Affirma l'homme toujours bien installé sur le canapé. -"Et donc~ ?"
-"Non." Lâcha sèchement Paholo sans une seule hésitation.
-"Quoi !? Mais pourquoi ? Juste une nuit aller."
-"Tu m'as crevé un œil et tu me pètes les couilles à pas d'heure alors non, casse-toi."
-"Si je m'excuse pour ton œil, je peux rester ?"
-"Non."
-"Mais, il faut que je fasse quoi pour loger chez toi !"
-"Partir." Répondit simplement l'homme, les deux bras croisés et le dos appuyé sur la vitre de son appartement.
-"Rrrraaa ! Cria son interlocuteur en frappant ses poings sur ses genoux. Puis son visage traversa la colère et la frustration pour enfin terminer sur une expression plus personnelle. Le dos courbé sur lui-même, la tête baissée et ses mains dans sa nuque, ce changement soudain attira néanmoins la curiosité de Paholo. -"Je... Je te demande qu'une seule nuit s'il te plaît..."
-"Pourquoi pas rentrer chez toi ou encore aller à un hôtel ?"
-"Je ne peux pas tout simplement ! J'ai échoué à ma mission et je ne veux pas mettre en danger ma famille ou encore la laisser seule en me faisant tuer."
Un blanc s'installa entre eux deux. Sa raison était valable pour rester, mais la conscience du borgne tiqua sur un certain détail. Ainsi, il se redressa et s'avança légèrement du brun à ses côtés.
-"Pourquoi tu as échoué à ta mission ? Tu avais tout le temps de me tuer alors pourquoi tu ne l'as pas fait. ? "
Relevant son regard vers Paholo, l'assassin ne savait quoi répondre. Comment décrire le fait que tout son être l'empêchait de bouger à cet instant précis ? Comment avouer qu'il a été faible et incapable de lui trancher la jugulaire alors qu'elle n'était qu'à portée de main ?
-"Je ne sais pas."
-"Alors pourrais-je savoir au moins le prénom de mon squatteur de nuit ?"
-"Je peux vraiment !?" Demanda le plus grand en se relevant aussitôt sur ses deux jambes, une expression illuminée sur le visage.
-"Ton prénom."
-"Heu ouais.. Je m'appelle Mathieu.
-"Mathieu ? Tout seul ?"
-"Tu m'as demandé que mon prénom alors je te réponds Paholo.
-"Comment connais-tu mon prénom ?"
-"C'était sur ta mise à prix. " Avoua Mathieu, un petit sourire aux lèvres. -"Et du coup fait gaffe, je prends de la place dans le lit quand je dors."
-"Il n'y a pas de lit pour toi, c'est le canapé point barre. Je suis déjà bien trop gentil de t'accepter ici." Corrigea Paholo, avant de partir en direction de sa cuisine.
Suivi de près par son invité bien plus grand que lui, le garde du corps en avait déjà marre. Il se prit ensuite un café qu'il allait réellement avoir besoin.
Sa tasse à la main, l'homme indiqua les pièces dont son invité pourrait avoir besoin puis part dans sa chambre. Observant chaque recoin de son appartement, le plus grand le suis avec attention, arborant un grand sourire au visage. Se demandant s'il ne devait pas le virer maintenant avant que cela ne retombe sur lui, le garde du corps s'arrêta subitement avec une expression crispée. Étant de dos à Mathieu, Paholo posa précipitamment son café sur son bureau dû à la douleur de son œil.
-"Fait chier..." Murmura-t-il, tenant fermement sa blessure.
-"C'est ton œil qui te lance ?"
-"Non non j'avais juste envie de prendre la pose, tu vois." Affirma Paholo avec pure ironie. La douleur était affreuse et les soins ne lui avaient pas été donnés au préalablement.
-"Tu n'as pas une trousse de soins ?"
-"Si dans la salle de bain..."
Assi sur le rebord de son lit, Paholo ne pouvait même plus ouvrir son œil où la vision lui avait été enlevée. D'un pas rapide, Mathieu revint, la fameuse trousse en mains. Le blessé était d'ailleurs étonné de voir de la pique dans le regard.
-"Tu comptes faire quoi avec ça ?"
-"Bah arranger ta sale tête."
-"Est-ce que tu te rends compte que c'est toi qui m'as fait ça ?!"
-"Ouais, bah, tu m'héberges, je peux au moins faire cela non ?"
-"Non ! Jamais tu ne touches à mon visage !"
--------------- cinq minutes plus tard --------------
-"Cette situation n'a aucun sens."
Accroupi entre les jambes de Paholo, Mathieu nettoyait délicatement sa blessure. Un coton en main, cette situation gênait au plus au point le garde du corps qui voulait en finir au plus vite. Les deux mains sur ses genoux, son pied-droit tapait sur le sol à répétition encore et encore.
-"Arrête de bouger."
-"T'as bientôt fini ou pas ?"
-"Ouais, mais ton œil ne pourra jamais revoir."
-"Sans blague..."
Se relevant, Mathieu rangea les affaires de médecine dans leur compartiment avec soin. De son côté, Paholo se lève à son tour pour partir en direction de la salle de bain afin de pouvoir enfin changer. La journée a été longue et un bon sommeil n'était pas de refus. Se lavant les dents et mettant son bon vieux pyjama fait d'un simple T-shirt et d'un long short, il admira toutefois le travail qu'avait fait son invité. La douleur avait disparu et son côté du visage était bien plus propre.
Alors qu'il sortit da la pièce pour aller vers on objectif tant attendu, son lit. Il se heurta à un apollon torse-nu. Le haut encore accroché à ses avants bras, diverses cicatrices perlaient sur sa peau mise à nu. Les quelques mèches rebelles tombant sur son regard neutre à l'expression étonnamment dominante.
Un corps athlétique aux muscles parfaitement bien dessinés, Paholo ne savait comment réagir face à cette vision. Tenant la poignée de la porte fébrilement, l'homme ne pouvait défaire son regard de cette offrande inattendue. Soudain, les yeux azur vinrent se fondirent dans les siens. Ce moment si court leur parure une éternité où aucun ne bougeait et n'osait parler.
Soudain, Paholo reprit ses esprits en regardant partout à l'exception de Mathieu.
-"Qu'est-ce que tu fous encore dans ma chambre ?!"
-"Bah je me suis dit que tu avais besoin de la compagnie."
-"Jamais de la vie. Va dans le canapé."
-"Il est trop petit pour moi."
-"M'en fiche, ce n'est pas ma faute si tu es trop grand."
-"Oui, mais je peux te tenir chaud, il fait froid cette nuit."
-"Pas besoin de ta chaleur corporelle, merci. Et en plus, mon lit est trop petit pour deux." Affirma Paholo en prenant possession de son matelas.
-"Aller, je suis sûr qu'il y a la place.
-"J'ai dit non !"
--------------- cinq minutes plus tard --------------
-"Et merde."
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Intertwined
RomanceDans une histoire captivante, plusieurs romances inattendues et complexes se développent autour de puissants personnages liés au monde de la mafia. Antonio Vaccaro, un des piliers de la mafia italienne, rencontre Hamber Higgins, une britannique en v...