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Je suis assise dans ma voiture, essayant de reprendre mon souffle après cette crise d'angoisse dévastatrice. Mon corps est encore secoué de tremblements, et je sens une fatigue écrasante me submerger. Je sais que retourner au bureau est hors de question. Après ce qui vient de se passer avec Leyla, je n'ai pas la force de faire face à mes collègues, à leurs questions, ou même à mon travail.

Je décide de rentrer chez moi. Lentement, je démarre la voiture et prends la direction de mon appartement, mes pensées toujours embrouillées. Je jette un coup d'œil au rétroviseur et aperçois mon reflet. Mes yeux sont rouges et gonflés de larmes, et une douleur sourde martèle ma tête.

Le trajet jusqu'à chez moi semble durer une éternité. Chaque feu rouge, chaque arrêt est une nouvelle épreuve de patience et de contrôle. Mes pensées vagabondent, repassant en boucle la confrontation avec Leyla, ses mots blessants, et la douleur palpable entre nous.

Quand j'arrive enfin devant mon immeuble, je me sens vidée. Je coupe le moteur et reste un moment assise là, dans le silence de l'habitacle, essayant de rassembler mes forces pour sortir de la voiture. Lentement, je me décide enfin à bouger, ouvrant la portière et sortant avec précaution.

Je monte les escaliers jusqu'à mon appartement, chaque pas résonnant comme un coup de marteau dans ma tête. J'ouvre la porte et entre, le silence de mon chez-moi m'accueillant comme un baume apaisant. Je laisse tomber mes affaires sur le canapé et me dirige vers la salle de bains.

Je me regarde dans le miroir, confrontée à l'image d'une femme épuisée et brisée. Mes yeux rouges et gonflés me fixent, et je sens à nouveau les larmes monter. J'éclabousse mon visage d'eau froide, essayant de chasser la douleur et la fatigue. Mais rien n'y fait. La douleur reste, ancrée profondément.

Je me dirige vers mon lit et m'effondre dessus, les larmes coulant à nouveau. J'enfouis mon visage dans l'oreiller, laissant enfin libre cours à ma peine et à ma frustration. Les sanglots secouent mon corps, et je laisse tout sortir, toute la douleur, toute la colère, tout le chagrin.

Après un moment, les larmes se tarissent enfin, et je reste allongée là, le regard perdu. Je sais que je devrai affronter Leyla à nouveau, affronter cette famille brisée et cette relation compliquée. Mais pour l'instant, tout ce que je veux, c'est trouver un peu de paix et de calme, même si ce n'est que pour un court instant.

Je prends une grande inspiration, essayant de calmer les derniers vestiges de mon angoisse. Je ferme les yeux, espérant que le sommeil viendra rapidement et me délivrera de cette journée infernale.

{...}

Je me réveille de ma sieste, le corps lourd et l'esprit embrouillé. Je jette un coup d'œil à l'horloge sur ma table de chevet : 17h48. Mon téléphone est posé à côté, et l'écran s'illumine de plusieurs notifications. Je le prends et remarque que j'ai reçu plusieurs appels manqués de Sarah et d'Ines.

L'angoisse me serre à nouveau la poitrine en voyant leurs noms. Hésitante, j'ouvre les messages.

Sarah a laissé quelques messages, et Inès aussi:

________________________________Sarah🩷:

J'ai vu que tu es partie précipitamment tout à l'heure. Est-ce que tout va bien ? Appelle-moi dès que tu peux.

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Inès🪐:

J'ai essayé de t'appeler, mais tu ne réponds pas. Je m'inquiète un peu. Fais-moi signe quand tu pourras.

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Un Amour Inattendu, pourtant réelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant