Fierté maternelle

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Après avoir raccroché avec Lina, sans savoir pourquoi je me mets à pleurer. Je me sens un peu bête. Je ne sais même pas si j'aurais voulu aller plus loin ou pas. À la fois ma curiosité est restée insatisfaite, mais une part de moi-même ne peut s'empêcher d'être soulagée. Soulagée de quoi, ça aussi, je ne sais pas.

Machinalement, je regarde mes cours d'histoire sans vraiment comprendre ce qui est écrit sur ma feuille. Avec tout ça, je commence à perdre de vue l'essentiel. Mais à l'instant, je ne sais plus si l'essentiel c'est Téléréalité au lycée et les 50 000 euros, passer le bac, ou bien être heureuse...

Ça fait plus de deux ans que je rêve de Sean, mais parfois le passage à la réalité est plus rude que ce qu'on ne pense.

Ma mère toque à la porte.

– Lou-Ella ?

– Oui...

Elle entre dans ma chambre une tasse de thé dans chaque main.

Elle les pose devant moi, sur mon bureau et doucement, commence à me masser les épaules.

– Je voulais juste venir voir comment tu allais. Tu as passé la journée enfermée dans ta chambre à bosser, je suis vraiment impressionnée ! Et ces derniers temps tes notes en maths ont vraiment monté. Tu m'impressionnes, tu sais, avec tout ce que tu as a supporter entre tes cours, la téléréalité, le permis, je sais que c'est dur...

J'ai la gorge nouée et je me sens incapable de lui révéler la vérité.

Je sens ma culpabilité monter d'un cran encore.

– Et puis aussi je voulais te dire que je suis fière de toi, tout simplement.

Ma mère dépose un bisou sur ma tête, et s'en va.

version alpha : Rejouer la scène du baiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant