Chapitre 4

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Par la brume de douleur, Eliot tenta de saisir Calum, qui résistait avec une vigueur inattendue et essayait de s'enfuir.

Plusieurs choses se passèrent en même temps. Deux de ses hommes, alertés par le sifflement, entourèrent rapidement la scène.

La femme, voyant l'opportunité, commença à courir dans la direction opposée.

Louis, l'un des hommes d'Eliot, leva un bras pour l'arrêter, mais elle réagit avec une rapidité étonnante.

À l'étonnement d'Eliot, elle fit volte-face, attrapa Calum et se jeta au sol, son corps formant un bouclier protecteur autour du garçon.

Louis et Cormac, perplexes, regardèrent Eliot pour des instructions, tout comme le reste des hommes qui venaient d'apparaître à travers les arbres.

Eliot, encore plié par la douleur, lutta pour se redresser.

— Vous n'allez pas la toucher ! cria Calum

Le silence retomba lourdement sur la clairière.

— Garçon, je n'allais pas frapper la fille, dit Louis d'une voix rassurante.

J'essayais de l'empêcher de s'enfuir avec toi.

Il fit un pas en avant, ses mains levées en signe de paix.

— Pour l'amour de Dieu, nous te cherchions depuis des jours.

Le laird est malade d'inquiétude pour toi.

Eliot s'approcha de Calum avec une détermination palpable et, dans un mouvement brusque, arracha le garçon des bras de la femme. Lorsqu'il tendit la main pour aider Calum à se relever, celui-ci explosa de nouveau, le repoussant violemment.

Eliot resta immobile, bouche ouverte, regardant son neveu avec stupéfaction.

— Ne la touchez pas, dit Calum avec une voix ferme. Elle est très blessée, oncle Eliot.

Le garçon mordit sa lèvre inférieure, et il semblait à Eliot qu'il allait éclater en sanglots. Quelle que soit l'identité de cette femme, il était évident que Calum ne la craignait pas du tout.

— Je ne lui ferai pas de mal, mon garçon, dit Eliot doucement, essayant de rassurer son neveu.

Il s'agenouilla près de la femme, écartant délicatement les cheveux de son visage, et réalisa alors qu'elle était inconsciente. Une ecchymose marquait son visage, mais elle ne semblait pas avoir d'autres blessures visibles.

— Où est-elle blessée ? demanda Eliot, préoccupé.

Des larmes remplirent les yeux de Calum, et il les essuya précipitamment avec le dos de sa main sale.

— Son estomac et son dos. Ça fait très mal si quelqu'un la touche.

Avec précaution, pour ne pas alarmer le garçon, Eliot tira légèrement les vêtements de la femme. Lorsqu'il découvrit son abdomen et son dos, il inspira profondément. Autour d'eux, ses hommes murmurèrent des jurons et des paroles de pitié.

— Dieu du ciel, que lui est-il arrivé ? demanda Eliot, horrifié.

La cage thoracique de la femme était couverte de bleus violacés, et de vilaines ecchymoses marquaient son dos lisse. Il aurait juré que l'une d'elles avait la forme de la botte d'un homme.

— On l'a frappée, murmura Calum. Emmenez-nous à la maison, oncle Eliot. Je veux mon papa.

Ne voulant pas que le garçon perde son sang-froid devant les autres hommes, Eliot hocha la tête et tapota le bras de Calum.

Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant