Chapitre 45

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Ganny refusa de croiser le regard de Duncan, se concentrant sur la douleur qui pulsait dans sa bouche où le sang s'écoulait.

Avec un geste rageur, il essuya le liquide rouge sur sa manche et tourna son visage vers Fergus, son ton chargé de désespoir.

— Comme je l'ai dit, Dieu est mon témoin.

— Tu mens ! rugit Duncan, sa voix résonnant dans toute la salle, empreinte de colère et de désespoir.

Malcolm s'approcha de Gwendolyn, qui s'était couverte la bouche de ses mains, choquée par la tournure brutale des événements.

Fergus observa la scène, l'air grave.

— C'est troublant, remarqua-t-il, son regard sévère fixé sur Duncan.

Tu ferais mieux de te maîtriser, ou je vais devoir t'envoyer au donjon.

Alors que Malcolm posait une main protectrice sur l'épaule de Gwendolyn, une nouvelle explosion de rage émana de Duncan :

— Tu ne la toucheras pas ! s'écria-t-il, sa voix tremblante d'émotion.

— Je protégerai ma femme de ta colère, Laird MacKenzie, déclara Malcolm avec fermeté, sa détermination visible.

Fergus, permettez-moi de l'emmener d'ici.

Fergus leva la main pour imposer le silence, son autorité indiscutable dans la pièce.

— J'ai suffisamment entendu pour rendre mon jugement.

Je décide en faveur de Laird Malcolm .

Il est libre de prendre sa femme et de retourner sur ses terres.

La dot sera confiée à la couronne jusqu'à ce que Gwendolyn  soit emmenée par Laird Malcolm sur ses terres.

Un cri déchirant résonna à travers la pièce, une note de désespoir pure, alors que Gwendolyn se précipitait aux pieds de Duncan, suppliant.

— Non !

Duncan était figé, pétrifié par la trahison qui venait de le frapper en plein cœur.

L'homme auquel il avait accordé sa confiance, celui qu'il avait cru être un allié, venait de les trahir, lui et Gwendolyn, d'une manière qui ne laissait place à aucune illusion.

La vérité s'imposait avec une brutalité cruelle : Ganny , cet homme en qui il avait placé tant d'espoir, s'était allié à Malcolm.

Les questions tourbillonnaient dans l'esprit de Duncan.

Le roi Ewan avait-il aussi choisi le camp de Malcolm, ou Fergus manigançait-il dans l'ombre, usant de son intelligence pour nuire à son propre cousin ?

— Mon seigneur, écoutez-moi, je vous en prie ! sanglotait Gwendolyn, sa voix tremblante d'angoisse.

Ce n'est pas vrai.

Rien de tout cela n'est vrai ! Mon mari est Laird MacKenzie !

Malcolm, impitoyable, rétorqua d'un ton qui broyait les espoirs de la jeune femme :

— Tais-toi, femme !

Il la repoussa avec une telle force qu'elle tomba d'abord sur une chaise avant de s'effondrer au sol.

Son regard, plein de désespoir, cherchait celui de Duncan.

— Elle est perturbée et ne pense pas clairement, monseigneur.

Veuillez excuser son impertinence.

Je m'occuperai d'elle plus tard, ajouta Malcolm d'un ton condescendant.

Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant