L'odeur âcre envahit immédiatement la pièce, mais personne n'y prêta attention.
— Encore une fois, laird, insista Francesca avec une fermeté implacable.
Je sais que c'est insoutenable de la voir souffrir ainsi, mais si vous voulez qu'elle survive, il faut continuer.
Le regard de Duncan se durcit.
Il savait que Francesca avait raison, mais chaque seconde de cette torture infligée à Gwendolyn lui déchirait le cœur.
Pourtant, il était prêt à tout pour la sauver.
Il serra un peu plus fort son emprise sur sa femme, fermant les yeux une seconde pour rassembler tout son courage.
Puis, avec une détermination farouche, il recommença le processus, forçant Gwendolyn à vomir à nouveau.
Chaque nouvelle convulsion laissait son corps plus faible, plus frêle, et Duncan craignait à tout instant de lui briser des os tant elle semblait fragile sous ses mains.
Les minutes s'étirèrent douloureusement, jusqu'à ce que finalement, épuisée, Gwendolyn ne puisse plus rien rejeter.
Son corps était raide, secoué de tremblements incontrôlables.
Duncan, les mains encore crispées sur ses épaules, la fixait avec une terreur croissante.
La peur de la perdre le dévorait de l'intérieur, le rendant presque fou.
Francesca s'approcha doucement, posant une main réconfortante sur son bras.
— Ça suffit, laird, murmura-t-elle doucement. Vous avez fait tout ce que vous pouviez.
Vous pouvez la relâcher maintenant.Duncan resta immobile un instant, son esprit trop engourdi par l'angoisse pour réagir immédiatement.
Puis, avec un soupir tremblant, il relâcha doucement Gwendolyn, la laissant se détendre sur le lit.
Jessica, qui s'était redressée, attrapa un chiffon humide qu'elle plongea dans le bassin d'eau posé à proximité.
Elle le tendit à Duncan, qui l'accepta avec un signe de tête.
Il essuya soigneusement le visage de Gwendolyn, nettoyant les résidus de vomi de ses lèvres, puis il passa le chiffon sur son front trempé de sueur.
Une fois Gwendolyn allongée sur le lit, Duncan retira ses vêtements souillés, les jetant sans ménagement dans un coin de la pièce.
Il veilla à la couvrir avec une couverture propre, cachant sa nudité pour préserver sa dignité, malgré la situation désespérée.
Puis, d'une voix autoritaire, il ordonna aux femmes de nettoyer la chambre et de faire disparaître l'odeur infecte qui flottait dans l'air.
Il ne supportait plus cette odeur, témoin silencieux de la souffrance de Gwendolyn.
Les femmes s'exécutèrent rapidement, nettoyant le sol, rassemblant les vêtements souillés.
Le bruit du balai sur les lattes de bois, le cliquetis des bassins d'eau remplissaient la pièce d'une activité fébrile.
Duncan, quant à lui, ne bougeait pas.
Il s'assit sur le bord du lit, fixant Gwendolyn avec une anxiété dévorante.
Ses mains se crispaient sur la couverture, comme s'il essayait de canaliser la colère brûlante qui menaçait de l'envahir.
Il se sentait terriblement impuissant, condamné à regarder la femme qu'il aimait se battre contre une menace invisible qu'il ne pouvait contrôler.
À l'extérieur de la chambre, les bruits des allées et venues des membres de sa famille étaient étouffés, mais Duncan savait que ses frères étaient là, à l'attendre.
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Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie
Historical FictionDuncan MacKenzie , l'aîné, est un chef de guerre déterminé à éliminer son ennemi. Alors que l'heure de la bataille approche, ses hommes sont prêts, prêts à suivre leur leader dans la bataille pour reprendre ce qui leur revient de droit. Cependant...