Gwendolyn sentit une nouvelle vague de spasmes contracter douloureusement son estomac.
L'angoisse parcourait son corps fragile, mais elle chercha du réconfort dans les bras solides de son mari, Duncan .
Lentement, elle se blottit contre lui, laissant son bras se glisser autour de sa taille, comme une ancre dans la tempête qui dévastait son être.
Elle pouvait entendre la respiration lourde de Duncan, un souffle empreint de fatigue et de chagrin.
Finalement, elle laissa échapper un soupir profond avant de sombrer dans un sommeil agité.
D'une main tremblante, il caressa doucement la nuque de Gwendolyn, puis, avec une tendresse infinie, il posa ses lèvres sur son front.
Ce simple geste, rempli d'une affection si profonde qu'il en était douloureux, résonnait comme une promesse silencieuse : tant qu'elle respirerait, il veillerait sur elle.
Le fait qu'elle se soit enfin éveillée, bien que brièvement, lui donnait l'espoir dont il avait besoin pour continuer.
Mais voir la souffrance dans ses yeux, cette douleur qui la rongeait de l'intérieur, était insupportable.
Son corps luttait désespérément contre le poison qui s'était infiltré dans ses veines, et bien qu'elle se battît avec acharnement, Duncan sentait chaque seconde s'écouler avec une cruauté accablante.
— Elle va s'en sortir, murmura-t-il pour lui-même, sa voix à peine audible dans le silence oppressant de la chambre .
Je ne la laisserai pas mourir.
Ces paroles, dites à voix basse, résonnaient pourtant avec une détermination absolue.
Il se le répétait, comme une incantation, comme un talisman contre le désespoir qui menaçait de l'engloutir.
Eliot, était entré discrètement dans la chambre, suivi de Lachlan.
Le visage d'Eliot, d'ordinaire impassible, laissait entrevoir une ombre d'inquiétude, un masque de froide gravité.
Il ne s'attendait pas à voir son frère cadet, le guerrier stoïque et implacable, si vulnérable, si profondément atteint.
Duncan, d'ordinaire inébranlable, était là, assis près de Gwendolyn, exposant toute sa fragilité.
— Tu tiens à elle, dit Eliot d'une voix basse, presque sévère, comme si cette vérité, bien que manifeste, avait besoin d'être énoncée à haute voix pour être pleinement comprise.
Duncan sentit, à cet instant, une fissure douloureuse se creuser en lui.
Oui, il l'aimait.
Bien plus qu'il ne l'aurait jamais cru possible.
C'était une vérité qu'il ne pouvait plus nier, une réalité qui le submergeait désormais.
L'idée de la perdre était un gouffre sans fond, une peur si terrible qu'il avait du mal à respirer.
Et pourtant, elle était là, fragile et faible, combattant le poison qui menaçait de lui arracher la vie.
Il refusait de l'imaginer autrement que vivante, vibrante, comme elle l'avait toujours été.
Elle se réveillerait, il en était persuadé.
Elle ouvrirait les yeux, avec cet éclat de défi qu'il aimait tant.
Elle se remettrait sur pieds, et il la tiendrait de nouveau dans ses bras.
Il lui dirait enfin les mots qu'elle avait toujours voulu entendre, les mots qu'il avait si longtemps gardés pour lui, par peur ou par orgueil.
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Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie
Historical FictionDuncan MacKenzie , l'aîné, est un chef de guerre déterminé à éliminer son ennemi. Alors que l'heure de la bataille approche, ses hommes sont prêts, prêts à suivre leur leader dans la bataille pour reprendre ce qui leur revient de droit. Cependant...