Chapitre 43

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La sueur perlait sur le front de Gwendolyn, et alors que les nausées l'assaillaient, elle s'effondra finalement dans les bras de Duncan.

Il l'accueillit tendrement, caressant doucement ses cheveux et les maintenant contre lui, tandis qu'il lui déposait un baiser apaisant sur la tempe.

Elle pouvait sentir la tension qui habitait son corps se dissiper lentement, mais une inquiétude sourde persistait, comme une ombre qui refusait de s'évanouir.

— Duncan, que veux-tu vraiment ? chuchota-t-elle, le cœur battant.

Il prit son visage entre ses mains, plongeant son regard dans le sien.

Ses yeux verts brillaient d'une angoisse palpable, et elle sut à cet instant que quelque chose de grave était en train de se profiler à l'horizon.

— Je te demande pardon, dit-il, la voix chargée de remords.

Je t'ai crié dessus dans le salon.

J'étais tellement perturbé par le contenu de la lettre que j'ai déchargé ma colère sur toi.

C'était complètement injuste.

Gwendolyn secoua la tête, ne s'attardant pas sur son éclat de frustration.

Elle savait que Duncan était au bord du gouffre, terriblement troublé par les nouvelles qu'il avait reçues.

Elle le comprenait, mais son propre sentiment d'anxiété grandissait.

— Quel était le message ? demanda-t-elle, impatiente de connaître la vérité.

Duncan soupira et se pencha en avant, jusqu'à ce que son front touche le sien, créant une connexion intime, presque désespérée.

— D'abord, sache que tout ira bien, prononça-t-il avec une conviction fragile.

Pourtant, cette déclaration, loin de la rassurer, ne fit qu'accentuer son inquiétude.

— Nous avons été convoqués à la cour, expliqua-t-il, son ton grave.

Gwendolyn fronça les sourcils, la perplexité se mêlant à la crainte.

— Mais pourquoi donc ?

— Malcolm a demandé sa dot avant même que ma demande ne soit reçue par le roi, répondit-il, l'air préoccupé.

Elle ouvrit la bouche, abasourdie par cette révélation inattendue.

— Sur quelle base peut-il faire une telle demande ?

— Il y a plus, Gwendolyn, continua-t-il doucement.

Il prétend que tu étais mariée avec lui, qu'il y a eu des relations entre vous, et qu'il m'accuse de t'avoir volée et maltraitée.

Les yeux de Gwendolyn s'écarquillèrent d'indignation, un mélange de choc et d'effroi se peignant sur son visage.

Sa bouche s'ouvrait et se fermait, cherchant désespérément une réponse appropriée à cette situation insupportable.

— Lorsqu'il découvrira que tu es enceinte, il n'hésitera pas à affirmer qu'il est le père de l'enfant.

À ces mots, Gwendolyn se serra instinctivement le ventre, une vague de terreur l'envahissant à mesure qu'elle prenait conscience des implications de cette accusation.

Duncan, quant à lui, avait été convoqué pour répondre à ces graves allégations.

L'idée que le roi pourrait décider de son sort la hantait : et si son jugement penchait contre Duncan ? L'angoisse de l'idée qu'elle pourrait être remise à Malcolm la renvoya près du bassin, où l'eau reflétait son désespoir.

Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant