Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie

Chapitre 11

Gwendolyn fit un pas en arrière, calmant son élan de fureur. Maintenant que sa colère s'était dissipée, la réalité fit surface.

Duncan MacKenzie avança, ne lui donnant pas l'occasion de mettre une quelconque distance entre eux.

–Ne remets jamais en question mon honneur. Si tu étais un homme, tu serais mort. Si tu me parles à nouveau comme tu l'as fait maintenant, je te garantis que tu n'aimeras pas les conséquences.

Tu es sur mes terres, et ma parole est la loi. Tu es sous ma protection et tu m'obéiras, sans l'ombre d'un doute.

–Pas du tout, murmura-t-elle.

–Quoi ? Qu'as-tu dit ? lui cria Duncan. Gwendolyn le regarda calmement, un sourire fade sur son visage.

–Rien, laird. Absolument rien.

Duncan plissa les yeux et elle vit ses mains se tordre à nouveau, comme si elle se retenait pour ne pas l'étrangler. Était-elle sorti pour vouloir étouffer tout le monde ou juste lui , en particulier ?

–Tu as une manière spéciale de me mettre en colère, dit le laird. Elle serra les lèvres et ferma les yeux.

Mère Élisabeth l'avait prévenue qu'un jour, sa propension à laisser échapper ses pensées à haute voix la mettrait en difficulté. Aujourd'hui ne pouvait être qu'un de ces jours. Les ricanements des hommes autour d'eux avaient été remplacés par des regards amusés.

Gwendolyn n'aimait pas être la source de la plaisanterie et les regarda avec un visage dur. Mais cela ne fit que les faire rire davantage.

–Je vais expliquer encore une fois, dit le laird d'une voix menaçante.

Je n'ai parlé de notre mariage à personne, à part aux hommes qui sont allés chercher le père Pelrin. Grâce à toi, cependant, la nouvelle de nos noces s'est répandue dans tout mon clan.

Gwendolyn regarda autour d'elle, constatant qu'une foule s'était rassemblée.

Ils regardaient le laird et Gwendolyn avec un intérêt indéfectible. Elle serra les lèvres et le regarda, pleine d'indignation.

–Alors, comment votre fils le sait-il ? Et pourquoi ai-je une escorte qui me dit qu'il est de son devoir de s'occuper de la dame du château ?

–Me traites-tu de menteur ? Sa voix était mortellement basse, si basse que personne d'autre qu'elle ne pouvait l'entendre. Mais le ton lui envoya une vague de peur.

–Non, dit-elle à la hâte.

J'aimerais juste savoir comment tant de gens connaissent un mariage qui peut ou non avoir lieu, sans que personne ne le dise.

Duncan plissa les yeux.

–Tout d'abord, le mariage aura lieu. Une fois que tu auras retrouvé tes esprits et que tu te rendras compte que c'est la seule option sensée.

Lorsqu'elle ouvrit la bouche pour contester, Duncan la surprit en plaçant sa main sur sa bouche.

–Silence et permets-moi de finir. Je doute que tu aies réussi à te taire un jour.

Il grogna.

Gwendolyn souffla, toujours avec sa main sur sa bouche.

Il est probable que mon fils m'a entendu parler à mes hommes de notre mariage. Si, lorsqu'il a posé la question, tu l'avais averti de se taire, tout irait bien. Mais maintenant, tu as annoncé notre mariage à tout le clan. Certains peuvent même le considérer comme une proposition. Et dans ce cas, j'accepte.

Duncan termina avec un sourire, puis libéra sa bouche.

–Pourquoi... toi... bégaya-t-elle. Elle essaya de dire quelque chose, mais rien ne sortit. La foule autour s'exclama de joie.