Chapitre 47

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Éreintée par une fatigue qui semblait peser sur chaque parcelle de son être, Gwendolyn se glissa lentement sous les couvertures, enfouissant sa tête dans l'oreiller moelleux.

Elle tenta désespérément d'étouffer ses sanglots, noyée dans une mélancolie accablante.

Le temps s'étirait, indéfini, tandis que les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, jusqu'à ce qu'une sensation douce et réconfortante l'extirpe de son désespoir.

Une main se posa délicatement sur son bras puis sur son épaule, éveillant en elle un instinct primal de défense.

Elle se recroquevilla, prête à se protéger d'une nouvelle attaque, persuadée qu'il s'agissait de Malcolm.

— Chut, ma chérie, c'est moi, Duncan , murmura-t-il, sa voix s'élevant comme une douce mélodie dans l'obscurité oppressante de la pièce.

Gwendolyn leva lentement les yeux, le cœur battant la chamade, réalisant avec stupéfaction qu'il était vraiment là, présent dans sa chambre, au milieu de son tourment.

Duncan, d'un geste tendre, caressa son visage, essuyant délicatement les traces de ses larmes.

Son regard, empreint de douleur et de profonde préoccupation, la touchait au plus profond de son âme.

— Oh, Gwendolyn, qu'est-ce qu'il t'a fait ?

— Duncan ? répondit-elle, sa voix tremblante oscillant entre soulagement et scepticisme.

Elle ne pouvait pas croire qu'il soit là, tangible, alors qu'elle avait tant souffert.

— Oui, ma chérie, c'est moi , confirma-t-il, l'attirant dans ses bras avec une force protectrice et réconfortante.

Elle s'accrocha à lui avec une ferveur désespérée, comme si sa vie en dépendait.

Si elle était en train de rêver, elle souhaitait que ce rêve ne s'arrête jamais.

Dans cette bulle d'intimité, Duncan l'enveloppait de ses bras solides, et elle se laissa emporter par son odeur masculine, familière et apaisante.

— Duncan , murmura-t-elle encore, la voix chargée d'émotion, oh mon Dieu, Duncan.

Leurs lèvres se rencontrèrent, et Duncan l'embrassa avec une intensité désespérée, comme si chaque baiser pouvait effacer la douleur de leur séparation.

Les larmes de Gwendolyn se mêlèrent aux siennes, unissant leur chagrin et leur amour dans une étreinte silencieuse.

À cet instant, elle se sentit vivante, reconnectée à tout ce qu'elle avait perdu, à tout ce qu'elle désirait ardemment.

— Chut, ne pleure pas, ma chérie.

Tu me brises le cœur , murmura-t-il, sa voix empreinte d'une urgence palpable.

Nous n'avons pas beaucoup de temps.

Je dois te sortir de cet endroit.

Gwendolyn fixa Duncan, une peur sourde s'installant dans son esprit.

Elle craignait de croire en sa présence, qu'il ne soit pas qu'une illusion de son esprit tourmenté.

Il la souleva du lit, la portant avec précaution, et la dirigea vers la fenêtre.

Il se pencha pour observer le vide en contrebas, tandis qu'elle s'accrochait à ses épaules, le cœur battant à tout rompre devant la distance vertigineuse qui les séparait du sol.

— Écoute-moi, ma chérie , dit-il doucement, effleurant son front de ses lèvres.

Nous allons descendre par une corde attachée à ta fenêtre.

Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant