Après quelques secondes, il s'écarta légèrement, ses lèvres encore tout près des siennes, et lui lança d'une voix douce, mais teintée de réprimande :
— Ne me fais tu pas confiance, ma chère .
Ses paroles étaient à peine un murmure, mais elles résonnaient comme un avertissement.
Pourtant, même en disant cela, il ne put s'empêcher de goûter une nouvelle fois à ses lèvres, succombant encore quelques secondes au plaisir de la proximité qu'il cherchait à repousser.
— Je suis désolée... Je... je pensais que tu allais me crier dessus à nouveau, chuchota-t-elle en baissant les yeux, ses doigts s'agrippant nerveusement à l'étoffe de la tunique de Duncan.
Elle se souvenait de son regard sévère plus tôt, cette flamme dans ses yeux qui la faisait toujours craindre une explosion de colère.
Mais elle savait aussi que sous cette carapace de dureté, il y avait cet homme qu'elle aimait, un homme capable de la plus grande tendresse, un homme qu'elle respectait autant qu'elle le redoutait parfois.
Avant que Duncan ne puisse répondre, la voix de Ryan retentit soudainement derrière eux, tranchant l'atmosphère intime d'un coup sec :
— Laird, tu ne peux pas être sérieux à propos de faire faire le travail des femmes !
Ryan, semblait outré, son visage rougi par la colère alors qu'il s'avançait vers eux, attirant instantanément l'attention du Laird.
Duncan se retourna brusquement, son regard se durcissant immédiatement.
— Je suis tout à fait sérieux, Ryan, répliqua-t-il d'un ton glacial, sans laisser de place à la discussion.
Si mes ordres posent problème à quelqu'un ici, il est libre de quitter le château.
Le ton employé ne laissait aucun doute.
Il ne tolérait aucun défi.
Chaque mot semblait peser une tonne, tant son autorité était indiscutable.
Gwendolyn, instinctivement, chercha du regard Hubert, dont la présence la mettait toujours mal à l'aise.
Comme si il avait senti son malaise, elle se retourna juste à temps pour croiser son regard, un regard chargé de haine.
Il grogna de mécontentement, sa bouche tordue par un rictus désapprobateur.
— Pourquoi Hubert est-il épargné des travaux des femmes ? murmura-t-elle, s'adressant à elle-même, mais assez fort pour que Duncan l'entende.
Il la dévisagea un instant, ses sourcils froncés.
Ce froncement la terrifia, une fois de plus. Il n'avait même pas besoin de parler, ses expressions seules suffisaient à la faire frémir.
— Reste avec Eliot, ordonna-t-il fermement, sans lui laisser l'occasion de répondre.
Il la guida doucement mais fermement derrière ses frères , Eliot et Lachlan, qui se positionnèrent immédiatement comme des remparts protecteurs.
Elle se retrouvait donc derrière ce mur de muscles, mais sa curiosité la poussa à se hisser sur la pointe des pieds, tentant d'apercevoir ce qui allait se passer.
Duncan, de son côté, avançait d'un pas sûr et menaçant vers Hubert, une tension palpable dans l'air.
Arrivé face à Hubert, Duncan le fixa un instant, le silence s'étirant dangereusement entre eux.
Puis, sans prévenir, il recula légèrement avant de lui asséner un coup de poing d'une violence inouïe en plein visage.
Le bruit sourd du coup résonna dans la pièce, et Hubert s'effondra comme une pierre, sa tête heurtant le sol avec un gémissement de douleur.
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Le Guerrier et la Tentation : L'Épopée de Mackenzie
Historical FictionDuncan MacKenzie , l'aîné, est un chef de guerre déterminé à éliminer son ennemi. Alors que l'heure de la bataille approche, ses hommes sont prêts, prêts à suivre leur leader dans la bataille pour reprendre ce qui leur revient de droit. Cependant...