𝟖 - 𝐅𝐑𝐈𝐄𝐍𝐃𝐒

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Maxime Ricoveri, 9 ans

Las Vegas – États-Unis

Mon sac sur le dos, le récent MP3 que j'ai reçu pour mon anniversaire jouant en boucle le même morceau de « Sum 41 », et mon demi-goûté dans mes mains – j'ai donné l'autre moitié à Sidjil, il se l'était fait voler par les autres connards qui le harcèlent – je me dirige d'un pas plutôt confiant vers ma maison.

Étrangement, tout va mieux dans ma vie depuis que Sidjil est rentrée dedans. Je souris tout le temps, Lloyd ne m'a pas frappé depuis longtemps, les paparazzi sont moins derrière mon dos. J'ai même eu un A en français !

J'ai le mauvais pressentiment que cela ne va pas durer, mais j'essaye de ne pas y penser. Andrà tutto bene. Si je peux au moins récolter ces bribes de bonheur, aussi éphémères soient-elles, cela me suffit.

Je n'ai pas besoin de plus.

Juste Sidjil. C'est trop demandé ?

Je pousse la porte de ma maison, salue Marie dans la cuisine pendant que je monte sur les chaises hautes du comptoir.

- Bonjour, Max ! Ta journée s'est bien passée ? Me demande-t-elle de son ton toujours enjoué et son sempiternel sourire bienveillant.

J'acquiesce, me remémorant quand un des harceleurs de Sidjil s'est rétamer devant toute la cantine quand je l'ai, sans faire exprès, évidemment, bousculé. Ça m'a valut un regard noir du connard et un fou rire de la part de mon ami.

Je regrette pas. Il l'avait mérité.

Marie me demande alors les détails, je reste vague sur Sidjil, ne mentionnant pas une seule fois son prénom. Elle ne réagirait jamais aussi négativement que mes parents, je le sais.

Elle est celle qui m'a élevé depuis que je suis née. J'avais à peine un an quand elle est arrivé, ses cheveux blonds décolorés, ses yeux émeraudes exprimant toute la gentillesse de ce monde, son style décalé de jeune adulte venant de quitter le lycée.

Marie avait 20 ans à ce moment la, a peine plus jeune que ma mère. Et pourtant, c'était la plus mature et apte à s'occuper de moi.

Au départ, elle devait juste s'occuper de s'occuper de moi la journée, quand ni ma mère, ni mon beau-père n'était présent. Mais quand ma mère à compris que Marie gérait beaucoup plus le rôle de « parent » qu'elle, ma mère lui à assigner de s'occuper de moi tout le temps.

Il n'en à pas fallut plus pour qu'elle devienne naturellement comme une mère pour moi.

Une vrai, même sans les liens de sang.

Elle au moins ne privilégie pas sa carrière à son enfant.

Quand ma mère ne me faisait pas à manger parce qu'elle avait une réunion d'urgence, c'est Marie qui me faisait à manger, ce que je voulais.

Quand Lloyd me frappait, physiquement où psychologiquement, c'est dans sa chambre que j'allais la nuit, pleurer dans ses bras, et elle ne me laissait dormir dans son lit, sans même poser des questions.

Elle est la seule dans cette maison qui prend soin de moi et qui m'aime en dehors de ce putain de projecteur.

- Lloyd et maman sont là ? Demandais-je en constatant le silence de cette maison.

- Eve à été retardé à son travail, et Lloyd...

Elle ne finit pas sa phrase, et détourne ses yeux des miens, un voile de tristesse emplissant ses iris verts.

𝐅𝐎𝐑𝐁𝐈𝐃𝐃𝐄𝐍 𝐒𝐎𝐔𝐋𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 [𝐃𝐉𝐈𝐋𝐒𝐈𝐌𝐄]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant