𝐅𝐎𝐑𝐁𝐈𝐃𝐃𝐄𝐍 𝐒𝐎𝐔𝐋𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 [𝐃𝐉𝐈𝐋𝐒𝐈𝐌𝐄]

𝟏𝟐 - 𝐅𝐑𝐈𝐄𝐍𝐃𝐒

Sidjil Reed, 13 ans

Las Vegas – États-Unis

- Gros tu préfère manger l'ongle de pied de ton daron ou passer une semaine menotté à Théodort ?

Je relève la tête et regarde Max, outré de ce tu préfère qu'il viens de m'imposer.

Ça a toujours été comme ça avec lui. Plus le « tu préfère » est trash, plus il t'aime bien.

C'est sûre, je suis en tout haut de la liste.

- Pesons le pour et le contre. Proposai-je en m'asseyant sur le canapé ou j'étais allongé quelques secondes plus tôt.

Il se lève du canapé de la cabane et va chercher deux canettes de coca dans le frigo.

- Bah, Théodort est hyperactif, chiant, trop sociale, et maladroit. Énumère-t-il en m'en tendant une. Mais drôle et altruiste.

- Et les pieds de mon père sont dégelasses, sales, et remplis de verrues.

- Ça fais quatre défauts pour Théodort contre trois pour les pieds de ton daron. Le choix est fait.

- Les compliments ne compte pas ? Tenté-je en me retenant de vomir.

- Non. Pieds de ton daron, point. Même si, perso, rien que penser aux pieds de mon daron me donne envie de vomir. J'aurais carrément choisis Théodort.

- Ah moi aussi t'inquiète. Tu m'a juste forcé.

Il éclate de rire et se réinstalle à côté de moi sur le canapé. Nos genoux et nos bras sont collés, je profite de cette proximité à laquelle j'adhère de plus en plus. J'ai compris que je me débrouillais mieux dans les gestes que dans les mots, au fil que notre amitié évoluait avec Maxime. Il l'a également compris, parce qu'il n'insiste jamais quand je ne veux pas parler, préférant dormir collé à moi tout en essayant de calmer mes angoisses.

Sauf quand il me demande à quoi je pense. On avaient promis.

Une notification retiens mon attention sur mon téléphone, mon sang ce glace quand je vois le nom de mon père.

Quand on parle du loup.

Papa
Sidjil, écoute moi bien, j'en ait marre de tes jeux à la con. Tu pars sans me prévenir avec je ne sais qui et tu ne viens JAMAIS me voire. Ça fais quatre jour que tu n'est plus là. Donc sois tu rentre comme le bon garçon que tu es, sois on fais une partie de cache cache.

Papa
Mais si je te trouve, fais attention à toi, fils.

Mon souffle s'accélère, je panique, suffoque. C'est une blague ? Il a le droit ? Il va vraiment réussir à me trouver ici ?

Je suis sure que c'est juste pour lui faire à manger, ou lui donner toutes mes économies pour qu'il se bourre la gueule.

Depuis qu'il a tout dépenser dans l'alcool et qu'il s'est fait virer de son ancien boulot, l'argent n'est plus à la maison. Il à du faire des prêts pour finir de rembourser la maison, mais il ne le rembourse pas, préfèrent tout dépenser dans les boissons.

Sauf qu'il ne voit pas les répercussion que cela à sur moi.

- Sidjil ?

Max s'assoit près de moi et me retire mon téléphone des mains pour le poser sur la table. Ma vision se brouille de larmes à l'idée qu'il soit là-bas entrain de se saouler.